"4 à 5000 toxicomanes de rue à Marseille", Patrick Padovani

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le 27 Sep 2012
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"4 à 5000 toxicomanes de rue à Marseille", Patrick Padovani
"4 à 5000 toxicomanes de rue à Marseille", Patrick Padovani

"4 à 5000 toxicomanes de rue à Marseille", Patrick Padovani

Il n'aime pas le terme "salle de shoot", lui préférant celui de "salle de consommation". A la tête d'un comité d'experts qui travaille actuellement sur le sujet, Patrick Padovani vient de déposer sur le bureau de la ministre de la santé Marisol Touraine, un cahier des charges pour la création de 3 de ces salles à Marseille. Une vers la gare Saint-Charles, l'autre à l'hôpital Sainte-Marguerite et une salle "itinérante" dans les quartiers nord.

Ce qui fait évidemment tousser quelques élus locaux, et des riverains. Mais Padovani assure que Gaudin le soutient, et que cette fois il tiendra bon, même si la partie est délicate. "Le maire est attentif à tous les publics précaires", et la "ville de Marseille a toujours été en avance sur ces sujets". Un dispositif qui s'adresse en priorité à "la toxicomanie de rue", et qui concerne "4 à 5000 toxicomanes par an à Marseille", qui sont souvent des migrants venus des pays de l'est, qui n'ont jamais eu accès aux messages de prévention, et qui se droguent dans les halls d'immeubles, sur les trottoirs, et dans des conditions d'insécurité sanitaire. "L'hépatite C est aujourd'hui le principal fléau".

Il existe plus de 90 salles comme çelles-ci dans le monde, et cela marche nous a expliqué Padovani en quittant le plateau. "La plus grande au monde est à Vancouver, et 30% des toxicomanes rentrent en traitement en ayant reçus les messages de prévention qui sont passés sur place". Et "l'ex soixante huitard" d'en profiter pour tirer également sur les drogues douces, qui se sont quasi banalisées :  "Le cannabis est plus toxique que le tabac, y compris en terme de cancer". Ca c'est dit. 

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Commentaires

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  1. Alain Le Lougarou Alain Le Lougarou

    Franchement cet élu UMP devrait plutôt démissionner de la présidence d’HMP secoué par des scandales qui impliquent certains élus proches de lui et se consacrer à la gestion du SAMU social .
    Quant aux questions liées à la drogue , P.PADOVANI ferait mieux de se rapprocher du CG13 et des services sociaux et sanitaires de l’Etat avant de faire de telles déclarations qui ne font qu”affoler les habitants voisins des quartiers cités.

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  2. Jean Seaborn Jean Seaborn

    les salle de consommation supervisé reconnaissent le droit des personnes toxicomanes d’avoir des soins de santé ,ce sont nos frères,nos soeurs ,nos enfants qui habite cette terre qui se dit humaine;ça peut arriver à tous …….

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  3. byzance byzance

    Il existe à Marseille des jeunes engagés dans des consommations de drogues dures souvent, et plus qu’ailleurs par voie injectable. La salle de consommation à moindre risque est un outil adapté, testé dans d’autres pays, qui permet sans jugement ni moralisation d’approcher les personnes les plus marginalisées, de favoriser l’accès aux soins et d’accompagner ces personnes en leur évitant des dommages qui mettent en danger leur vie. Les acteurs de la réduction des risques à Marseille sont en capacité de mettre en place ce type de dispositif, leurs experts ont travaillé deux ans sur ce projet. Une fois de plus la politique politicienne, l’approche démagogique vient interrompre une démarche engagée, rigoureuse et innovante au service des fragiles et des exclus

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  4. Anonyme Anonyme

    Bizarre comme l’approche des municipales réveille les élus. M Padovani qui jusque là s’était surtout fait remarquer par sa discrétion surtout sur le 3ème secteur où il est élu s’aperçoit soudain qu’il y a des toxicos à Marseille? Peut-être serait-il mieux inspiré de se rapprocher des associations qui œuvrent véritablement sur le terrain. Il est vrai qu’à Marseille quand un élu veut savoir ce qui se passe sous sa fenêtre il ne descend pas voir par lui même mais téléphone au président du CIQ. Alors évidemment au moment des élections on s’aperçoit qu’on est en place depuis près de 20 ans et qu’on s’est contenté d’encaisser à la fin du mois.M Gaudin attentif aux public précaire? voilà un scoop! Je n’ai rien contre les salles de shoot mais un point semble avoir échappé à Padovani : qui va payer?

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