2021 en enquêtes : gros mots, gros chèques, gros mensonges

Enquête
le 29 Déc 2021
1

À l'heure de boucler l'année, Marsactu plonge dans ses archives pour en retirer les articles les plus marquants. Pour ce deuxième volet, retrouvez dix de nos meilleures enquêtes. Des financements douteux aux pollutions cachées, en passant par la case racisme éhonté.

Un camion-benne Suez jette des matériaux non-autorisés sur le site d
Un camion-benne Suez jette des matériaux non-autorisés sur le site d'enfouissement des Pennes-Mirabeau. (Photo DR)

Un camion-benne Suez jette des matériaux non-autorisés sur le site d'enfouissement des Pennes-Mirabeau. (Photo DR)

2021 a été une année difficile, mais pas assez pour décourager Marsactu de continuer à mettre son nez là où certains auraient préféré ne pas voir le gabian. Des fiches d’attribution de financements de la région – qui prévoyaient un beau chèque pour l’animatrice de l’Amour est dans le pré – au conseil portuaire de la Pointe Rouge où fusaient des propos racistes en passant par les tentes de tests covid hors les clous, nos oreilles, nos yeux et notre bec se sont pointés.

Cette année, Marsactu a continué de diffuser du poil à gratter, non par gourmandise, mais parce que l’intérêt public reste notre priorité. Il est de notre devoir de vous informer quand l’environnement, la probité, le respect des lois, les promesses des politiques ou encore la protection des plus faibles sont, entre autres, bafoués. L’enquête demande de la persévérance, n’aboutit pas toujours, ne paye pas beaucoup et coûte cher, mais elle coule dans l’ADN de Marsactu. 2022 en sera tout autant riche, mais avant, un petit regard dans le rétroviseur s’impose. Pour rallumer les radars – qui ne sont jamais vraiment éteints – et repartir de plus belle à chaque fois que cela sera nécessaire.

De l’argent public et des intérêts personnels

Nous avons cherché comment il pouvait servir l’intérêt général. Mais force est de constater qu’il servait plutôt un intérêt particulier. Le chèque d’argent public à l’ordre de Karine Lemarchand par la région PACA aura marqué cette année d’enquêtes. Et comme un aveu, cette dernière finira même par le refuser. Avec moins de retentissement national et plus loin des paillettes, Marsactu a aussi révélé d’autres manières d’utiliser de l’argent public à des fins personnelles. Ou plus précisément, un logement social quand on est la directrice du bailleur social en question.

Des gestionnaires de déchets peu scrupuleux

Ils sont motivés par l’appât du gain au point d’oublier l’environnement qui nous entoure et l’importance de le protéger. Voire, les règles de sécurité et d’autorisations délivrées par les pouvoirs publics pour des activités parfois dangereuses pour l’homme ou pour la nature. Marsactu a enquêté aux Pennes-Mirabeau et à Château Gombert où s’opèrent de drôles de trafics.

Sur la côte, racisme et privatisation grandissante

Cette année l’espace public du littoral a reculé. Tandis que les terrasses de bars à la mode prenaient de la place sur les serviettes des baigneurs, Marsactu a fait un tour d’horizon des petits malins qui s’affranchissent de redevances pour exploiter à des fins commerciales toujours plus de domaine public maritime. Quant à ceux qui gèrent le port de la Pointe Rouge, ils ont dépassé toutes formes de limites en tenant des propos racistes ou en ne réagissant pas face à cela.

En politique, gros mensonges et petits arrangements

Il est des promesses dont on se rappelle. Le métier de journaliste est aussi là pour rafraîchir la mémoire des citoyens et des politiques qui leur ont promis monts et merveilles. Mais dont on n’a finalement pas vu le bout du nez. Là aussi pour suivre de près les arrangements au sein du pouvoir en place, comme ce fût le cas dans le dossier dit de “la vieille garde de Gaudin” et leurs issues judiciaires.

Jeunesse délaissée ou accusée

Si les questions financières et politiques ont toujours été dans le viseur de Marsactu, cette année aura aussi été l’occasion de se pencher sur le quotidien des jeunes habitants des Bouches-du-Rhône. Qui n’est pas toujours très rose. Comme l’a montré notre enquête sur la protection des mineurs en danger qui illustre le manque de moyens alloués à cette mission départementale. La jeunesse est aussi le témoin de notre société. Comme ce collégien mis en examen pour apologie du terrorisme qui a été finalement relaxé.

 

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Alceste. Alceste.

    Jean Claude IZZO décrivait au travers des yeux de Fabio Montale un Marseille “qui n’est pas fait pour les touristes” ( 4e de couverture) .Nous pourrions ainsi donner de même à Camilleri et son commissaire Montalbano un doctorat “Honoris Causa” de marseillais ,tant ses romans décrivent les turpitudes siciliennes étrangement similaires aux marseillaises. Politiques pourris, trafics sur le traitement de l’eau et des ordures entre autres. Changer les noms dans les romans de Camilleri , adaptez les à notre “belle cité” et vous n’y verrez que du feu.
    Un jumelage des assemblées et de Marseille avec la Sicile serait envisageable , et faute de parler italien nos zélus pourraient parler avec les mains.
    Bienvenus dans le Sud.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire