2021 dans l’œil du photographe Emilio Guzman

Échappée
le 31 Déc 2021
3

Photographe vénézuélien installé à Marseille, Emilio Guzman est un compagnon de route de Marsactu depuis quelques années. Il pose son objectif sur l'année qui vient de se terminer.

Manifestation féministe à Marseille. Photo : Emilio Guzman
Manifestation féministe à Marseille. Photo : Emilio Guzman

Manifestation féministe à Marseille. Photo : Emilio Guzman

Vous avez vu ses photos défiler au grès de nos reportages. Pas tous, mais les plus importants. Emilio Guzman est aux côtés de Marsactu à chaque fois que nous ressentons le besoin d’être accompagnés par un professionnel, à chaque fois que l’ampleur du sujet est telle, que les mots ne suffisent pas et que l’image doit immortaliser. Venu du Venezuela, Emilio Guzman a élu domicile à Marseille il y a trois ans. Depuis, il arpente les rues de sa ville adoptive sans jamais fermer les yeux, il braque son objectif sans détourner le regard. Le tout avec un grand angle, pour éviter, justement, tout angle mort.

Intéressé par les mobilisations sociales, Emilio Guzman passe aussi beaucoup de temps auprès des plus précaires, dans les endroits où les touristes ne viennent pas. Ce travail, il le fait toujours avec beaucoup de douceur, de compassion et d’humanité. À nos côtés, Emilio Guzman est discret mais ses photos sont crues. Il nous livre ici sa sélection pour 2021, nouvelle année chamboulée.

Violette Artaud

Janvier

En ce premier mois de l’année, Benoît Payan, qui vient d’accéder au siège de maire sans avoir été élu, tient sa première conférence de presse. Photo : Emilio Guzman

La métropole entame un déblaiement de la rue de Ruffi (3e). Le sol est jonché d’objets en tout genre récupérés par des gens qui en font le commerce et leur moyen de subsistance.  Photo : Emilio Guzman

Février

Le carnaval de la Plaine aura fait parler de lui. Non autorisé, il a rassemblé des centaines de personnes, dont beaucoup ne respectaient pas les gestes barrières. Mais le cluster que les autorités craignaient n’est jamais arrivé. Photo : Emilio Guzman

Lors du premier conseil municipal de l’année, l’adjoint à l’éducation Pierre-Marie Ganozzi brandit la Une de Libération qui pointe l’état de délabrement des écoles marseillaises. Depuis son arrivée au pouvoir, la majorité a fait de ce thème sa priorité. Photo : Emilio Guzman

Mars

Non pris en charge par le département, des mineurs isolés étrangers décident de poser leurs tentes devant la mairie pour demander un hébergement. Un peu plus tôt ils avaient été évacués d’un squat. La mairie ouvrira un gymnase, pour quelques jours seulement. Photo : Emilio Guzman

Manifestation féministe à Marseille. Photo : Emilio Guzman

Ouverture du procès Guérini. Au centre, Jean-Noël, derrière à droite, son frère Alexandre. Photo : Emilio Guzman

Avril

Déambulation Mani’Festive avec les acteurs de la culture. Des groupes de théâtre, des chanteurs, des musiciens, protestent sur le boulevard Longchamp contre les fermetures des lieux culturels. Photo : Emilio Guzman

À côté de l’église arménienne du Prado, un monument aux morts devant lequel une enfant et sa mère sont venues commémorer le génocide de 1915. Photo : Emilio Guzman.

Mai

Cette année, la manifestation du 1er mai s’est déroulée sous la pluie. Photo : Emilio Guzman

Scène du quotidien, à Noailles. Sur le mur, une consigne dit “Noailles ti amo”. Photo : Emilio Guzman

Juin

L’été pointe le bout de son nez et les activités estivales reprennent de plus belle après une période de restriction de libertés. Photo : Emilio Guzman

Renaud Muselier, candidat sortant est réélu président de la région. Ici, sa première sortie après son élection. Photo : Emilio Guzman

Juillet

Le maire de Marseille salue la foule pendant la Gay Pride au balcon de la mairie. Photo : Emilio Guzman

Sur le Vieux-Port, une femme s’indigne contre les mesures sanitaires, la nuit du 14 juillet. Photo : Emilio Guzman

Août

Dans la rade de Marseille, une promenade en mer rassemble plusieurs types de bateaux. Photo : Emilio Guzman

Sur le Vieux-Port, des brumisateurs pour tenter d’apaiser les chaleurs de l’été. Photo : Emilio Guzman

Septembre

La poupée Amal, symbole des enfants réfugiés arrive à Marseille après un grand périple depuis la Syrie. Photo : Emilio Guzman

En visite à l’école Bouge, une école du 13e arrondissement, le président Emmanuel Macron a offert des autographes. Un enfant expose fièrement le sien. Photo : Emilio Guzman.

Octobre

Dans le quartier de Dromel, traversé par l’Huveaune, les intempéries ont fait des dégâts. Photo : Emilio Guzman

Novembre

Lors des commémorations des effondrements du 5 novembre, une stèle pour la mémoire des huit personnes qui ont perdu la vie ce jour de 2018, a été inaugurée en présence du maire, rue d’Aubagne. Photo : Emilio Guzman

Décembre

Dans le service de réanimation de l’hôpital Nord du professeur Papazian, les soignants sont à bout, mais continuent de lutter contre le Covid-19. Photo : Emilio Guzman.

Juste avant les fêtes de fin d’année, les poubelles s’accumulent toujours dans les rues de Marseille, comme ici dans le 8ème. Les négociations viennent pourtant de se terminer sur le futur temps de travail des éboueurs. Photo : Emilio Guzman

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. julijo julijo

    Rétrospective intéressante. Les photos racontent finalement l’année 2021, en espérant qu’il n’y ait pas trop de cicatrices purulentes….

    Des légendes de deux photos qui m’interrogent – mais je dis ça, je dis rien-

    « Benoît Payan, qui vient d’accéder au siège de maire sans avoir été élu »
    Ben, si : le maire est élu par le conseil municipal…je crois.
    « Renaud Muselier, candidat sortant est réélu président de la région »
    Réélu président de région, il n’avait pas (comme payan) été prévu au départ…estrosi était tête de liste
    Ce jeu de chaises musicales ne me passionne pas du tout, que ce soit rubirola ou payan, mumu ou le motodidacte…sérieux, je m’en fiche. Au final ils appliqueront le même programme : mumu celui de LR-LREM et payan, (j’espère), celui du printemps marseillais.

    Signaler
  2. Alceste. Alceste.

    La dernière photo ayant pour sujet les poubelles est édifiante et les réactions des protagonistes est symptomatique. Payan sort un arrété qui génére le fait de le défouler, n’a aucune conséquence hors mis la refléxion affligeante , une de plus de Vassal , qui avoue que sa négociation n’a rien donné, nous allons bien rigoler avec les étrennes de FO au mois de Janvier , par le fait qu’elle soit obligée d’embaucher du privé pour pallier aux “défections ” des agents. Mais le pire n’est pas là , elle tente d’allumer un contre feu en incriminant Payan et les grèves des municipaux dans les écoles alors qu’elle même est la pyromane dont la non action, pour être sympa en fin d’année , va couter à la collectivité des centaines de millions d’Euros. Age mental 5 ans et je suis généreux.
    Cela fait 25 années que cette clique a mis Marseille en poubelles et l’avenir avec Vassal n’augure rien de bon, et nous sommes déjà servis.
    Croisons les doigts que la nouvelle répartition des tâches (sans jeux de mots) améliore un tant soit peu cette situation.Un miracle ………

    Signaler
  3. Pussaloreille Pussaloreille

    Merci pour ce regard photographique parfois acéré, parfois touchant. Chouette reportage.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire