Selon le Point, Bernard Tapie refuserait de payer une vieille dette de l'OM

L’UMP a déclaré la guerre aux fraudeurs aux allocations sociales. Et c’est le député marseillais et maire du 6/8, Dominique Tian qui mene la charge. Ce faux cool est un vrai dur. Ce proche de Gaudin est un des fondateurs de « Droite Populaire », l’aile très droitière du parti majoritaire. Après s’en être pris, sans succès, à l’aide médicale aux sans -papiers, Tian va présenter le 29 juin prochain, au nom de la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité Sociale de l’Assemblée Nationale, un rapport contre la fraude aux prestations et cotisations sociales. Pour Tian cette fraude couterait près de 20 milliards d’euros à l’Etat. Un chiffre contesté, qui serait plus proche de 15 milliards d’euros, selon l’Express, et dont  » 75% sont le fait d’employeurs indélicats n’ayant pas versé leurs cotisations« . Afin de contrer les attaques de la gauche qui dénoncent la stigmatisation par la droite d’une catégorie de la population la moins favorisée, comme les chômeurs, ou les allocataires du RSA « toujours montrés du doigt, les faisant passer pour des privilégiés« , Tian et le gouvernement veulent principalement cibler les patrons qui font travailler leurs salariés au noir, où qui laissent de belles ardoises à l’Urssaf sans payer leurs charges sociales.

Ca tombe bien pour Dominique Tian, car un de ses anciens administrés, qui habitait un temps le square Monticelli, à quelques jets de pierres ( précieuses) de la mairie du 6,8, serait en délicatesse avec l’Urssaf des Bouches-du-Rhône. En effet selon Le Point de cette semaine, Bernard Tapie refuserait de payer une dette de 3,9 millions d’euros à l’Ursaaf 13. Une somme qui correspondrait , toujours selon l’hebdo, à des charges sociales de l’OM et qu’il n’aurait pas réglé au moment de la mise en redressement judiciaire du club en 1995, et dont Nanard s’était pourtant porté caution à titre personnel.

Tapie en faillite pendant des années, l’Urssaf n’avait pas bougé. Mais depuis qu’il s’est refait une santé en empochant un chéque d’environ 250 millions d’euros, l’organisme chargé de collecter les charges sociales des entreprises s’est rappelé à son bon souvenir. Et forcément, comme l’écrit le journaliste du Point Hervé Gattegno, qui révèle l’affaire, Tapie fait tout pour éviter de payer, contestant le bien fondé de l’Ursssaf à lui réclamer cette somme. L’affaire est désormais dans les mains de la justice, qui devrait rendre une décision vers la fin de l’année. Voilà en tout cas un bon client pour Tian.