Rapport sénatorial sur le narcotrafic : Marseille, symbole d’une action publique submergée
Les sénateurs ont rendu ce mardi 14 mai les conclusions définitives de leur enquête sur le narcotrafic en France. Un bilan marqué par leur passage à Marseille début mars, où les élus s'étaient entretenus avec tous les acteurs locaux engagés dans cette lutte.
La copropriété dégradée du Mail, dans le 14e arrondissement, où un jeune de 19 ans a été abattu le 23 avril 2023. (Photo : CMB)
Depuis novembre 2023, les sénateurs membres de la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic ont sillonné la France. Mais lors de la conférence de presse de présentation de leur rapport final, ce mardi 14 mai, les élus ont rappelé que c’est à Marseille que ce travail est né. Marseille, qui a comptabilisé 49 narchomicides l’année dernière. Où toutes les caractéristiques du trafic actuel, jusqu’à ses dernières évolutions aux confins d’un “ultra-capitalisme débridé” et “ubérisé”, ont été repérées en premier. Avant de s’étendre partout ailleurs, jusqu’aux campagnes, comme une “submersion” : cannabis, drogue de synthèse, “tsunami blanc” de la cocaïne, violence et surtout emprise de l’argent, “le nerf de la guerre”.
Ainsi, au travers des quelque 629 pages du rapport définitif de la commission (sans compter les annexes), il est question d’un phénomène national, mais aussi beaucoup de Marseille. Parfois pour souligner l’efficacité de certaines expérimentations menées par les pouvoirs publics, souvent pour déplorer l’ampleur des réseaux et la difficulté de les juguler.
Les trois principales recommandations dégagées par les sénateurs font d’ailleurs toutes écho aux propos tenus par les magistrats marseillais, juges et procureurs, auditionnés début mars par la commission. Premier axe de travail ? “Faire preuve de lucidité sur la nature du narcotrafic et le traiter pour ce qu’il est : une menace pour les intérêts fondamentaux de la nation”, écrivent sans détours les élus dans une note de synthèse. Difficile de ne pas y voir une allusion aux mots d’Isabelle Couderc, vice-présidente de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) en charge de la criminalité organisée à Marseille, qui avait eu cette formule passée depuis à la postérité : “Je crains que nous ne soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille”.
De là à basculer dans un système mafieux ? Pas selon les conclusions de l’enquête sénatoriale : “certains experts que nous avons interrogés contestent la comparaison de notre situation avec celle de la mafia. Ce qu’on voit plutôt, c’est une hyper-spécialisation, une sorte de taylorisme et des modalités d’associations assez opportunistes”, estime Jérôme Durain, sénateur (PS) de Saône-et-Loire et président de la commission. En clair, une situation tout de même assez préoccupante pour inspirer aux élus des propositions législatives surprenantes. Parmi elles : la création d’un “dossier confidentiel” (ou “dossier coffre”), qui permettrait aux magistrats et enquêteurs de détailler leurs techniques d’investigation sans que celles-ci soient dévoilées aux personnes mises en cause et à leurs avocats.
Une critique des opérations “place nette”
Les autres propositions législatives formulées reprennent en grande partie le discours que porte Nicolas Bessone, procureur de Marseille très inspiré par le modèle italien depuis son installation en novembre dernier. À savoir : réformer le statut de collaborateur de justice ainsi que celui de repenti, aujourd’hui “pas efficace” et même “défaillant”. Ces recommandations entrent dans le deuxième axe de travail identifié, qui consiste à “frapper le haut du spectre et ne pas limiter la lutte à des opérations d’ordre public de type place nette”. Ce qui a valu ce commentaire en conférence de presse au sénateur Jérôme Durain : “on ne peut pas avoir un ministre de l’Intérieur qui parle d’opérations « place nette XXL » et de frapper les consommateurs, un garde des Sceaux qui regarde le haut du spectre, et un ministre de l’Économie qui regarde le blanchiment. Les ministres se parlent-ils ? Il y a un problème de priorité !”
Voilà pourquoi le troisième et dernier axe dressé par le rapport propose de “structurer enfin l’action des services en charge de la lutte contre le narcotrafic”, par exemple, en transformant l’Office antistupéfiants (Ofast) actuel en “véritable DEA à la française”, ou en créant un “parquet national” spécialisé.
À la lecture du rapport, ce manque de coopération est parfois criant. Comme lorsque le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin explique en audition que c’est au hasard d’une réunion à Paris que l’Ofast a appris que l’opération marseillaise “place nette XXL” était en préparation depuis… six mois. “Si je n’avais pas tenu cette réunion, nous aurions organisé une très grande opération antidrogue sans l’Ofast”, avoue sans détours le ministre. “Sidérant”, commentent les sénateurs.
Des opérations “place nette XXL” durement critiquées par le président de la commission Jérôme Durain, qui déplore des “résultats chiffrés très limités”. Ainsi, cité de la Castellane, 900 policiers et gendarmes sont mobilisés pour 23,4 kilos de cannabis saisis. Quant aux “résultats judiciaires [ils sont] particulièrement décevants”, lit-on. Sachant que “le démantèlement des points de deal se traduit par un report vers d’autres formes de trafics encore plus difficiles à détecter”, comme la livraison.
Argent et blanchiment
Le rapport préconise d’investir les efforts non sur les “seconds couteaux”, mais sur “les généraux” des réseaux, via la lutte contre le blanchiment. Sur ce thème, Marseille est plusieurs fois citée en exemple, car sa juridiction est dotée d’un outil depuis 2022 qui n’existe nulle part ailleurs : un “Colbac-S”, pour Comité opérationnel de lutte contre le blanchiment et les avoirs criminels liés aux stupéfiants. On apprend aussi que Marseille est la première ville à avoir été dotée de “cyber-patrouilles” policières, depuis 2021. Elle reste aussi à ce jour la seule à disposer d’un agent de la police judiciaire spécialisé en cryptomonnaie.
Mais l’argent liquide préoccupe aussi les parlementaires. Le rapport révèle que dans une cité marseillaise comprenant plusieurs points de deal, le chiffre d’affaires quotidien avait été estimé à 1,5 million d’euros, ce qui représente “2,5 kilogrammes en billets de 20 euros”. Les sénateurs recommandent alors d’investir la traque de l’argent dès le périmètre de la cité, par exemple en favorisant les saisies des commerces de quartier (“coiffeurs, kebabs, ongleries, magasins de téléphonie divers”…) lorsqu’ils sont utilisés comme outils de “blanchiment de proximité”.
“En un an, seulement 100 millions d’euros ont été saisis [en France] au titre des procédures de saisies et confiscations. Nous estimons que cela est très insuffisant, et qu’il y a là des marges de manœuvres considérables”, commente le rapporteur et député (LR) du Rhône Étienne Blanc.
Leçon marseillaise
L’autre thématique marseillaise qui a inspiré les sénateurs est plus sociétale. Elle concerne la prévention de la délinquance d’un côté et le suivi des victimes de l’autre. C’est en effet à Marseille, lors de leur déplacement début mars, que les élus ont rencontré plusieurs associations, dont le collectif des familles de victimes d’assassinats, qui ont décrit leur “sentiment d’abandon, voire de stigmatisation”, lit-on dans le rapport. Face à ce constat, les sénateurs proposent un soutien psychologique renforcé après chaque assassinat dans un quartier, un “relogement rapide” pour les proches des victimes, ou encore la mise en place de “cellules d’urgence” pour les mineurs à risque et leur fratrie.
Toutes ces recommandations traduisent le manque de moyens actuel de tous les acteurs publics, des juridictions aux douanes, en passant par la police judiciaire. C’est cette précarité des institutions qui avaient entrainé les mots très durs des magistrats marseillais lors de leurs auditions, dénonçant une guerre asymétrique contre les narcotrafiquants. Ces derniers, procureurs comme juges, avaient d’ailleurs subi par la suite un remontage de bretelles inédit de la part du garde des Sceaux. “Cela nous a choqués. Nous ne pouvons pas tolérer de pression directe ou indirecte sur nos travaux”, ont taclé les sénateurs ce mardi matin.
La polémique aura occulté pendant un temps le fond du problème : le manque de moyens et d’effectifs. Pour y remédier, le rapport propose la stratégie suivante : mettre l’accent sur les saisies financières, puis “affecter davantage de biens confisqués aux services d’enquête et aux juridictions”. L’idée est simple. Tout est question de priorité. Reste à savoir si elle sera partagée par l’exécutif.
Commentaires
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Il faudrait dans un premier temps légaliser la vente de cannabis q=i mobilise la moitié des policiers
Ensuite augmenter la lutte contre la fraude fiscale, cette lutte insuffisante permet à l’argent de la drogue de passer plus facilement. Peut être que ceux qui fraudent le fisc n’ont aucun intérêt que cette lutte soit efficace et parfois sont bien placés pour faire pression sur les élus et le gouvernement
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Oui sûrement les chefs des réseaux marseillais “Yoda” et “DZ” téléphonent à Macron et Le Maire pour avoir des exonérations fiscales.
Du n’importe quoi !
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La brillante idée que voilà!
Légalisons donc tout ce qui est interdit, comme ça la France n’aura plus besoin de police et pourra faire des économies sur son budget.
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Merci pour ce très bon résumé du rapport senatorial.
On commence enfin à lever les yeux au dessus des petits jeunes des cités. On commence enfin à voir un problème national aux ramifications internationales. On commence enfin à parler de l’emprise… sur laquelle vous avez Marsactu fait une excellente enquête.
La Belgique nous a prévenu il y a plusieurs années. Ne pas attendre qu’il soit trop tard.
Police et justice ne peuvent pas avancer s’il n’ya pas de volonté politique forte. Ce doit etre une priorité nationale.
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rapport édifiant. utile et nécessaire.
aucun étonnement là encore : il s’agit de mettre en place et d’agir avec la volonté de supprimer les têtes pensantes des réseaux, et pas seulement les gamins qui font le guet dans les cités.
mais cette économie souterraine est bien utile dans ces cités abandonnées par les institutions, la volonté politique sera-t-elle présente ?
ou bien on continuera à supporter des opérations de com, à la mode place nette .
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Il faudrait surtout arrêter de tailler dans le service public, que ce soit l’enseignement, la santé, la police et la justice ! Comment ne pas voir que sur cette problématique tout est lié et que ce refrain incessant de l’économie budgétaire, de l’efficacité à moyens constants ou réduits et du refus d’une levée suffisante d’impôts pour ne pas se prendre le mur de la dette sont à la base de tous ces problèmes qui n’en forment finalement qu’un seul !
Il faut reconstruire une police de proximité ET des moyens accrus pour les BAC ET un parqué dédié avec des moyens de police judiciaire, anti-drogue et financière ET un renforcement des moyens de la douane et de la PAF ET des prisons où on ne mélange pas les petites mains et les patrons du trafic, etc.
Mais il faut aussi des profs, des collèges et des écoles, des infirmier-e-s et des psy scolaires, des travailleurs sociaux et des éducateurs…
Bref, il faut arrêter de clochardiser le service public en général sinon il ne s’agira toujours que de rustines…
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Vous avez raison Félix WEYGAND , beaucoup plus de fonctionnaires nationaux UTILES comme policiers, douaniers, infirmiers. Votre liste est pertinente. Et moins de territoriaux en créant en contrepartie des nationaux.
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Il faut, il faut, il faut…
Avec quelles ressources proposez-vous de financer ces dépenses de fonctionnement?
La France est déjà en situation de faillite virtuelle et a aussi les taux de prélèvement obligatoire les plus élevés du monde. Augmenter les impôts n’est donc possible que marginalement. Faut-il encore décider sur lesquels agir. La TVA? C’est une bombe sociale. L’IRPP? Les classes moyennes sont à bout de souffle et elles sont en outre de moins en moins nombreuses. L’IS? C’est un boulevard pour augmenter les transfer pricing. L’augmentation des impôts est une gageure.
Certains services publics sont, il est vrai, sous dotés par rapport aux moyennes européennes ; on pense à la justice notamment.
Mais ce qui caractérise avant tout les services publics français, c’est leur inefficacité. Et la cause principale est qu’ils sont noyés sous les règles les plus absurdes et les plus contradictoires les unes que les autres.
L’inflation législative et normative ne cesse de croître. A chaque nouvelle loi votée on ajoute dix exceptions. Et c’est sans compter sur les décrets d’application qui mettent parfois plusieurs années à être publiés.
Le plus bel exemple de l’inefficacité administrative française se trouve sur… la déclaration d’impôt sur le revenu des particuliers. Il suffit de regarder le nombre de cases qu’on peut potentiellement remplir, et c’est sans compter les annexes. Chaque année il y en a des nouvelles! C’est autant de sources d’erreur, angoissant pour les contribuables et chronophage pour les agents en charge du contrôle. Et comme les effectifs de la DGFiP ont été taillés d’un quart en 5 ans… Bref, de la folie.
C’est exactement pareil avec le code de procédure pénale qui est si complexe et si rigide qu’il est quasi inapplicable par la PJ et le parquet sans faire d’erreur.
Quand on pense qu’Emmanuel Macron vient de demander à 400 hauts fonctionnaires de plancher sur des modèles de simplification… C’est comme demander à un boucher-charcutier de préparer un repas végétarien.
Il va bien falloir se regarder dans la glace et affronter la réalité : avec un tel tableau, le narcotrafic a de beaux jours devant lui.
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A Alceste.
Toutes les lois de décentralisation ont consisté à transférer des compétences de l’Etat vers les collectivités d’où une forte augmentations des fonctionnaires territoriaux
A l’heure actuelle l’Etat veut transformer les polices municipales, les anciens gardes champêtres , en véritables policiers en transférant de nouvelles prérogatives d’où l’embauche de 500 personnes à Marseille
Du côté de douaniers leur mission est de faciliter la circulation des marchandises
Il serait en effet temps que l’Etat reprenne la main sur ce dossier en ayant une position claire , le trafic est bon pour le PIB, et en y mettant les moyens
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Sans doute , mais pas du tout convaincu de votre argumentaire des transferts. Nous avons de magnifiques exemples qui démontrent exactement le contraite. Les Métropoles et les regroupements de communes où à chaque fois nous avons assisté à une inflation des personnels alors que cela devait être une réduction. Concernant la Douane, vous connaissez mal le travail qu’ils effectuent notamment contre tous les traffics . Ce sont les “policiers” les plus puissants de France et ils ont de trés bons résultats.Visitez le site de cette administration et vous pourrez vous en rendre compte.
Après transferts ou pas , ce sont nos impôts qui financent , alors que les policiers soient municipaux ou bien nationaux , je m’en fiche totalement , l’important c’est qu’ils soient efficaces .
Merci de préciser votre pensée concernant le PIB , je ne saisis pas bien.Merci .
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Comme pour la prostitution l’État inscrit au budget recette une somme provenant de trafic de drogue
Pour les douaniers ils ont effectivement des pouvoirs très étendus mais leur principale mission est de favoriser la circulation des marchandises
ce qui n’est certainement indiqué sur leur site
Pour ce qui est de l’augmentation des fonctionnaires lors des transferts de compétence c’est exactement ce que j’ai écrit
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Faites un saut chez les douaniers, et jugerez.
En plus on apprend plein de choses.
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oui, on apprend des choses :
-17000 douaniers en france sur tout le territoire pour 68 millions de français (48000 en allemagne pour 84 millions d’habitants)
-perte de environ une centaine de postes par an depuis 2019
-environ 450 postes en moins par an depuis 2020 – 84 postes en moins pour 2024.
-les douanes françaises classées 29e en UE sur la totalité du territoire.
-En 2 décennies d’ultra-libéralisme, les services des douanes ont disparu de la moitié des sous-préfectures, et des départements entiers ont été désertés.
le service des douanes a toujours été d’une très grande efficacité, mais comme beaucoup de services publics, l’état agit à rebours des nécessités.
donc pas de quoi pavoiser !
on parlait de “volonté politique” ??
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Oui sûrement les chefs des réseaux marseillais “Yoda” et “DZ” téléphonent à Macron et Le Maire pour avoir des exonérations fiscales.
D’abord ce ne sont qu’un des maillons de la chaine, ce n’est pas eux qui ont les milliards pour acheminer les drogues
Mais je ne pense pas que par exemple Cahuzac était le plus ardent pour lutter contre la fraude fiscale, certainement beaucoup de gens dans son entourage étaient au courant, le poids de l’argent des milliardaires et d’autres que font de la fraude fiscale pèse sur nos instances dirigeantes pour ne pas trop chercher les filières du trafic d’argent
L’argent de la fraude et l’argent sale sont dans les mêmes paradis fiscaux,,
La recherche de l’argent sale fera apparaitre les tenants de la fraude fiscale.
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Ce que vous dites est évident.
Cahuzac à fauté, il s’est fait prendre tant mieux.Mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac .
L’argent sale et la fraude fiscale sont intimement mêlées et les milliardaires ne sont pas les seuls concernés.
J’ose espérer que votre réflexion sur les DZ et Yoda est un trait d’humour.
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Julijo, voyez on apprend beaucoup de choses sur ce site.
Néanmoins avez-vous regardé les scores dans sa lettre d’information, malgré tout ils ont de bons résultats dans la drogue,la contrefaçon et autres turpitudes.
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nez en plus, je les connais, et j’ai écrit :
“le service des douanes a toujours été d’une très grande efficacité, mais comme beaucoup de services publics, l’état agit à rebours des nécessités.”
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Très belle synthèse de ce récent rapport du sénat, en effet. Lequel semble lui aussi plutôt intelligent, non doctrinaire et ancré dans les réalités. Tout ça s’inscrit dans la réflexion socio-journalistique de Marsactu avec sa série sur l’emprise … On va se dire que les sénateurs s’en sont inspirés !-), 1 but pour Marseille …
Et j’apprécie le petit paragraphe à la fin de l’article rappelant le “flan” que notre Ministre de la Justice avait fait aux magistrats marseillais qui énonçaient ces vérités en avant-première. Ils s’étaient fait voler dans les plumes par leur chef, parce que leur propos n’étaient pas assez lustrés une veille d’opération place nette. J’espère que M. Dupont-Moretti se sent un peu merdeux maintenant, excusez le vocabulaire.
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Pas de vaine nostalgie. Après la Start-up Nation, la Chnouf-Nation.
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On s’étonne … mais tant qu’il y aura un marché , des consommateurs et des bénéfices considérables à la clé, il y aura des vendeurs. Question : pourquoi tant de consommateurs ? Partout et dans tous les cercles de la société ( de haut en bas ) la coke circule, le rapport n’aborde pas cet angle, sauf lorsqu’il évoque un contexte ” d’ultracapitalisme”.
S’il y a une demande repérée une offre va se mettre en place, principe de base du marché ultra libéral ( même si cette offre est toxique par exemple la malbouffe ou le coca qui sponsorise le JO tout en participant à ” l’obésité mondiale”). Dans le cas des drogues c’est le même principe : demande + offre = gros benef blanchi dans les paradis fiscaux et réinjecté.. Vu sous cet angle les opération XXL à 900 gendarmes pour saisir 23kg de cannabis font sourire.
Des solutions, peut-être ? : légaliser le cannabis et mener des opérations cohérentes et sérieuses contre les drogues dures. Comme le dit le rapport ” les ministres devraient se parler … il faudrait d’ailleurs ajouter à l’Intérieur, la Justice et l’économie, celui de la Santé. Car c’est aussi de santé publique qu’il s’agit. Mais sans doute, je rêve !
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Et vous pensez une seconde qu’une fois la drogue légalisée qu’elle ne va pas être immédiatement remplacée par de nouvelles saloperies fournies par les réseaux existants qui ont un nombre de références les plus pourries possibles en attente d’êtres lancées sur le marché.
Les DZ et YODA et leurs fournisseurs ne vont pas abandonner tout ce pognon.
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Il y aura toujours de la drogue en circulation mais la légalisation de la beuh qui fait le fonds de ce commerce illicite assèchera une partie du trafic. Deux autres drogues dont une drogue dure sont légales: le tabac et surtout l’alcool. Pourquoi pas le cannabis qui ramènerait en plus une pincée d’argent à l’Etat, argent qui pourrait être utilisé pour la lutte contre les drogues dures?
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@didier L
On me souffle dans l’oreillette que Yoda et DZ Mafia font déjà la queue devant l’URSSAF des Bouches du Rhône pour être certains de régulariser le paiement des cotisations de leurs guetteurs le jour même où le cannabis sera légalisé en France. Ils semblent également impatients de faire profiter les finances publiques du futur impôt sur les sociétés, après certification de leurs comptes par un des Big 4.
Ne soyez pas naïf. Alceste a raison. Ce qui contribue à rendre le business de la drogue si lucratif c’est justement son illégalité.
Si la France légalise, on verra apparaître, tels des kebabs, une multitude de petits commerces plus ou moins en règle avec la législation. Et si la France légalise, elle voudra aussi, à juste titre, taxer. Le trafic perdurera, exactement comme avec les cigarettes aujourd’hui. Les gros bonnets continueront à vivre de leur trafic sous le soleil de l’Espagne, du Maroc ou de Dubaï, comme les escrocs des carousels à la TVA qui se cachent en Israël.
Les pistes de solutions les plus cohérentes sont esquissées par ceux qui connaissent le mieux le sujet : les enquêteurs et les magistrats.
Elles consistent à frapper simultanément et systématiquement en plusieurs endroits : à la source de l’offre, en accentuant la pression sur les autorités marocaines pour qu’en premier lieu les produits ne quittent pas le pays ; en aval du trafic, en saisissant les avoirs des trafiquants ; en verbalisant les consommateurs et surtout en faisant de la prévention.
Les principaux obstacles à cette stratégie sont les ministres de l’intérieur qui semblent plutôt préférer parader devant les caméras après avoir fait saisir quelques kilos d’herbes et de malheureux billets de banque.
En attendant, les consommateurs, même les plus petits, devraient se souvenir qu’ils ont contribué à leur façon au lâche assassinat des agents de l’administration pénitentiaire au péage d’Incarville cette semaine.
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Yaka, faucon!
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@Richard Mouren
Est-ce que vous pouvez citer un pays où la légalisation du cannabis a asseché le trafic? Et accessoirement a permis de mieux lutter contre les drogues dures?
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On peut se rappeler la période de la prohibition de l’alcool aux USA entre 1920 et 1933 qui a entraîné la création de filières de marché noir et l’enrichissement de puissants gangs de malfaiteurs (Al Capone par exemple), qui se livraient une guerre sans merci pour les territoires. Tout cela s’arrêta dès la re-légalisation de l’alcool.
D’autre part, la cannabis serait vendu dans des officines dûment encadrées, tels les bureaux de tabac actuels.
Enfin, la drogue la plus répandue, la plus dure et celle qui coûte le plus cher à la collectivité, l’alcool, est en vente libre au seul prétexte qu’elle fait partie de notre patrimoine et de nos traditions. Pourquoi pas le cannabis bien moins nocif?
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CQFD : aucun pays n’a réussi à combattre efficacement le trafic de cannabis en le légalisant.
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D’accord avec vous , Mouren, faut pas toucher au 51, ni au verre de rouge qui en terme de santé publique coutent pourtant cher à la collectivité.
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Richard Mouren , votre naivete est touchante , légaliser la drogue ,mais c’est bien sûr. Faut être idiot pour ne pas y penser. Les quelques pays qui ont mis le doigt là dedans le regrettent amèrement.Bref passons.
J’allais vous faire une réponse détaillée sur les solutions . A quoi bon . J’aurais eu droit aux excuses au profit de ces voyous et même peut être une référence à la colonisation ou conquêtede l’Algérie en 1830 par la France et qui traumatise encore ces dealers .
Ces drogues sont des saloperies, si vous aviez été touché vous comprendriez trés vite .Alors , il faut taper trés fort et être impitoyable.
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…”la colonisation ou conquêtede l’Algérie en 1830 par la France et qui traumatise encore ces dealers”
mais qui donc trouve des excuses à ces voyous ???? votre allusion à cette période de l’histoire de france laisse penser que ces dealers sont liés ? à quoi ?
votre extrapolation sur le sujet est exaspérante.
bien sûr qu’il faut taper fort, mais selon vos écrits, vous vous trompez d’adversaire.
“frapper le haut du spectre et ne pas limiter la lutte à des opérations d’ordre public de type place nette”
et ça malheureusement, c’est pas fait.
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Lasciate ogni speranza, voi ch’entrate … vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir (d’avoir le dernier mot avec notre Misanthrope).
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oui, richard mouren, vous avez raison !
pourquoi répondre à un egocentrique intolérant…?
je ne suis pas naïf et n’ai aucune envie de convaincre ce misanthrope. mais je pense aussi à ceux qui lisent !
ce rapport sénatorial est plutôt important. il est dommage de ne pas en saisir l’ampleur, ni même de dévier le sujet.
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Oui il faut être intolérant, et même au delà avec ces trafiquants , oui il faut appliquer les préconisations de cette commission, oui Marseille est une narco-cité. Mais que voulez vous , les “bien pensants” trouvent toujours des excuses comme évoqué . Vous dites que le haut du panier des voyous n’est pas touché , qu’en savez vous ?. La direction des stups doit vous tenir informé ? Les dealers ne sont liés à rien , ils sont incultes, en revanche une partie de la “crasse” politique trouve toujours une excuse à cette clique pour des raisons purement éléctoralistes.
Julijo ou Richard Mouren , vous pouvez citez Dante , mais le seul dernier mot à avoir c’est d’éradiquer cette mafia qui innonde de leurs saloperies les collèges et les lycées entre autres. Si cela vous convient c’est trés bien .Que les Dieux protègent vos enfants ou petits-enfants de cette saloperie , si vous en avez. C’est ce que je vous souhaite trés sincérement, et je le pense vraiment malgré toutes les “vacheries” que vous pouvez m’adresser.
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oui, bon, ce sont des vacheries, oui.
c’est humain… c’est de votre faute, aussi !
vous êtes toujours, toujours à côté de la plaque.
quand on n’est pas complètement de votre avis (contre tout !) vous êtes incapable de faire autre chose que de dénigrer, moquer, accuser des pires vicissitudes.
à lire votre dernier commentaire, nous sommes presque devenus des militants pour les drogues, avec plein de commisération pour les dealers…
ben, non !
à part votre ton habituel de vieil instituteur des années 50 : mr jesaistoutmieuxquelesautres, je suis pour ce qui me concerne plutôt de votre avis.
arrêtez d’en faire des kilos.
aparté : “les dieux” !!! pour mes enfants, mes petits enfants, oui, j’en ai plein, tous éloignés pour l’instant des drogues, mais je sais que “les dieux” n’y sont pour rien ! je reste athée, militant, et quasi anti-clérical par les temps qui courrent !
j’ai même des amis, islamogauchistes !
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Comment ne pas se moquer face aux nuls qui nous dirigent dans cette région.et plus particulièrement à Marseille.
Je me languis le compte rendu de notre “bon” maire et de son voyage à Alger où il est allé chercher l’inspiration. Connaissant particulièrement bien l’Algérie et Alger pour raisons professionnelles depuis 25 ans , je vous prédis le pire si effectivement il trouve sa voie rue Didouche Mourad.
Comment ne pas regretter les maîtres des années 50 , car effectivement nous apprenions beaucoup de choses.
Après nos échanges permettent de secouer de temps en temps d’amener un peu de contradiction.
Allez une petite, devant la Fac lors de cette épisode repressif ,qui a ramassé les tracts ,les
ecolos ?🤣
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Cher Julijo, n’essayez même pas! Abandonnez tout espoir…….. C’est comme pour les trois fléaux de Provence (Mistral, Durance et Parlement d’Aix), on n’y peut rien, on ne peut que les subir.
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Richard, je vais finir en légende, trop bon🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣.Allez, je déconne un peu.
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Concluerais-je trop vite que les sénateurs approuvent sur le fond le titre de Une de la Provence qui lui a valu réprimande de notre milliardaire local ?
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