Pour sa rentrée, la droite marseillaise rejoue l’unité autour d’une “nouvelle génération”
Après leur défaite aux élections législatives surprises du début de l'été, la droite et le centre marseillais ont fait leur rentrée politique. À moins de deux ans des municipales de 2026, Renaud Muselier et Martine Vassal réaffirment leur unité et tendent la main à une "nouvelle génération" en réalité issue de leur garde rapprochée.
Pour sa rentrée, la droite marseillaise rejoue l’unité autour d’une “nouvelle génération”
Les minots n’ont même pas encore repris le chemin de l’école que la rentrée politique sonne déjà à Marseille. La droite et le centre ouvrent le bal ce vendredi 30 août en organisant les “universités d’été pour Marseille”. Un événement avec tables rondes dans la journée et buvette dans le jardin au bord de la piscine en fin de journée au château de Forbin dans le 11ᵉ arrondissement. En tête d’affiche de la soirée : Martine Vassal (divers droite), présidente de la métropole et du département, et Renaud Muselier (Renaissance), président de la région.
Depuis le printemps dernier, avec la réunion des élus locaux de toutes les tendances de la droite et du centre pour une photo de famille lors d’une soirée au CNTL, le club nautique du bout du quai de Rive-Neuve, les deux élus avancent main dans la main. Mais après les législatives surprises du début de l’été, où les macronistes ont perdu leurs circonscriptions et où un parti Les Républicains en pleine scission a maintenu des candidatures presque partout, la rentrée politique est l’occasion de se réafficher unis, loin des étiquettes nationales et des hypothétiques coalitions de gouvernement.
Des micro-partis pour reprendre la Ville
L’événement est en effet organisé par les micro-partis Cap sur l’Avenir, Marseille Provence Unie et Une Génération pour Marseille, qui gravitent autour des deux personnalités fortes de la droite. Avec en tête la prochaine échéance électorale au calendrier : les élections municipales de 2026.
Mais la nouveauté 2024 à droite réside dans la mise en scène d’une “jeunesse” politique de la “nouvelle génération”. Cette dernière s’incarne par six personnalités sélectionnées dans l’entourage proche de Martine Vassal et Renaud Muselier mises en avant tout au long de la soirée. Il s’agit de Romain Simmarano, directeur de cabinet du président de la région, Sandra Blanchard, ancienne directrice de campagne de l’ex-députée macroniste Sabrina Agresti-Roubache, Sylvain Souvestre, maire des 11ᵉ et 12ᵉ arrondissements, Aurore Bruna, conseillère régionale au sein de la majorité, Ludovic Perney, issu des mêmes rangs et candidat malheureux aux dernières législatives auprès de Laure-Agnès Caradec pour Les Républicains, et Sylvain Degiovanni, élu départemental ainsi que président du micro-parti de la présidente de la métropole et du département.
Nous devons pousser une génération qui ne portera pas le poids du passé.
Renaud Muselier
Pourtant, les questions des journalistes lors du point presse en amont ne tournent qu’autour de la candidature possible de Martine Vassal ou de Renaud Muselier aux municipales à venir. Pour la présidente de la métropole et du département : “D’ici 2026, il va se passer tellement de choses.” Elle élude : “Je ne dis pas oui, je ne dis pas non.” Renaud Muselier le répète lui plusieurs fois : “Je ne serai pas candidat.” “Mais à chaque fois que je le dis, personne ne le croit”. Il préfère plutôt, dit-il, mettre en avant la “jeunesse” : “Il faut reprendre la ville, mais pas avec les mêmes et pas avec le même dispositif, sinon ça ne marchera pas. Nous avons souvent été gênés par nos aînés“, assure-t-il, dans une référence implicite aux multiples dauphins échoués de Jean-Claude Gaudin. “C’est la raison pour laquelle nous devons pousser une génération qui ne portera pas le poids du passé”, avance-t-il encore. Il lâche même : “Il y aura sûrement une incarnation à la tribune.”
Les six personnalités adoubées par Renaud Muselier et Martine Vassal prennent ensuite la parole sur scène pour tirer le bilan de ces universités d’été. Les discours de cette “jeunesse” tournent cependant autour des habituelles problématiques d’unité et promesses d’alternance politique. “C’est le lancement d’une dynamique d’unité et de travail. Il faut que chacun se mette au service pour conquérir l’hôtel de Ville”, jette Sylvain Souvestre. “L’unité ne garantit pas la victoire, mais quand on l’est pas, tout est perdu”, relate pour sa part Romain Simmarano, qui propose lui aussi de “construire une force politique capable de faire une alternance en 2026”. Le tout accompagné de quelques phrases bien préparées, à l’instar de celle de Sandra Blanchard qui veut “construire un collectif d’Avengers”.
Mais qui parmi ces nouveaux “Avengers” pourrait être le prochain Iron Man ? Romain Simmarano affirme : “On ne va pas se mettre à la recherche d’un candidat pour la mairie de Marseille maintenant” et promet d’abord que cette dynamique “finira par ressembler à un projet ou un programme.” Mais difficile de ne pas imaginer que parmi la flopée d’élus et de personnalités politiques présentes ce soir, personne ne se pose de question à ce sujet. “Quand on sait d’où on vient après 2020, c’est important de montrer de l’union. C’est un signe fort à deux ans des municipales”, commente Bruno Gilles auprès de Marsactu pendant la soirée. S’il accepte aujourd’hui l’union des nuances de droite, le dissident des élections de 2020 se montre plus critique au sujet du leitmotiv sur la “jeunesse”. “Mais il y a aussi des gens qui ont de l’expérience. Aujourd’hui, en termes de candidats, il faut rester sur des gens qui ont un ancrage politique.” Entre un discours axé sur le renouveau et les vieilles habitudes, la droite, si tant est qu’elle soit unie, a visiblement le cœur qui balance.
Commentaires
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Après l’uniforme au collège, l’uniforme (d’jeuns très daté) en politique avec Mme Vassal en maitresse-princesse? Pas terrible la com’ par l’image. Les “nouveaux” jeunes de la droite y semblent déjà bien uniformisés. Pas terrible non plus la photo choisie avec son premier plan (une potiche?) de guingois, mais c’est peut-être étudié pour.
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Mais qu’est-ce qu’ils font jeunes, le vieux en jean streched, col mao ouvert sur poitrail et elle en robe satin diva, défrisée et simples savates
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La une du journal aujourd’hui : un article sur comment Marseille est devenue capitale du crime, et le rassemblement de la droite Marseillaise. Toute coïncidence n’est pas forcément fortuite.
Là je dis bravo 👏
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Merci pour la photo, c’est merveilleux un fou rire de bon matin !
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ca fait peur
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C’est supposé représenter la vestale qui allume la flamme de l’union et de la reconquête ?
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Dans certaines cultures, le blanc est la couleur du deuil…
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Dans la “jeune” génération 4 hommes et deux femmes. Bravo pour la parité !
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Il me semble que ce qu’ils veulent c’est séduire un électorat jeune (disons 25-40 ans) qui n’a pas de mémoire politique (ou s’en fiche), s’attache davantage aux apparences, et qui a envie qu’on lui parle (j’ai des exemples autour de moi… avec lesquels ça pourrait marcher).
Mais de là à laisser totalement le pouvoir aux jeunes ? Martine, Renaud, Bruno et les autres y sont-ils prêts ? Le vieux n’est plus là, ils n’ont pas eu leur heure de gloire.
Je crois que les “jeunes avec Martine” de la photo sont surtout là pour rabattre le client.
Et au fait, qu’en est-il de LRP ? Et de Marion Bareille ? Il manque des têtes, non ?
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Donc ils vont faire un groupe de Vengeurs ! Au moins dit dans le texte en français, les intentions sont claires…
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“il faut reprendre la ville..”
certes, mais elle n’est à personne la ville, à ses habitants c’est tout ! surtout si c’est pour l’occuper par ses “avengers” !
j’ai toujours adoré ce principe que la gauche n’était pas “légitime” à gouverner quoi que ce soit, par contre la droite gouvernerait de plein droit … on a bien vu.
jeunes, certes pour certains, mais pas franchement nouveaux ! on les connait tous, ils ont servis (à rien) lr et macron ou les deux depuis déjà quelque temps.
la phrase la plus importante est pour moi : “… la droite, si tant est qu’elle soit unie…” à voir dans le futur pas si lointain.
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Vassal et Muselier jouent l’union mais aucun des deux ne regarde dans la même direction
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En Blanchard qui se présente comme « Avengers » et Simmaranno déjà étriqué dans sa chemise à force de restos avec Renaud qui veut « chasser en meute », ça nous promet une campagne municipale d’un aussi haut niveau qu’en 2020….
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La photo suffit à se rassurer : ils ne sont pas près de revenir !
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On attaque en politique le fond et les idées surtout si elles ne sont pas bonnes ou bien si elles ne nous conviennent pas.
On laisse les trombines de côté, sinon c’est le délit de sale “gueule” , c’est paraît t’il ce que cous combattez.
Alors vous allez me répondre, mais ils n’ont pas d’idées. Alors justement, c’est encore plus facile de les attaquer.
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Cher Alceste, ce n’est pas de leur trombine qu’il s’agit, mais d’une problématique manœuvre de communication ratée. Me vient a l’esprit l’image d’une chorale improbable à uniforme très convenu mais très daté qui s’efforce de trouver une note commune, chacun regardant de son côté. Pour vous éviter, cher Alceste, un contre-post réactionnel, je suis choriste depuis fort longtemps et le resterai le plus longtemps possible.
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Ils veulent faire oublier qu’ils ont été aux manettes à l’époque de Gaudin. On a vu le résultat …
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Cher Richard Mouren , il me vient suite à votre remarque ces quelques vers
“« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse7.
— Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
— Vous chantiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! Dansez maintenant. »
Chers supporters du PM , c’est le sort qui vous guette , non pas une danse de joie mais plutôt celle de la Saint-Guy.
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Onze jours pour sortir ce post du dernier mot à tout prix, c’est beaucoup! Vous me décevez, cher Alceste.
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Au moins cela vous occupe.
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