Polluants éternels dans l’étang de Berre : les conséquences cachées d’un incendie industriel
En janvier dernier, à Berre-l’Étang, un incendie se déclare sur le site d'une usine pétrochimique, filiale de LyondellBasell. Dans les mois qui ont suivi, l’entreprise a déversé dans l’étang de Berre des eaux hautement contaminées en polluants éternels PFAS, d’après des documents officiels consultés par Marsactu.
Les documents de la Dreal et le site de Basell Polyolefines à Berre-l’Étang en vue aérienne. (Montage : Marsactu)
DES AFFAIRES QUI VOUS
REGARDENT
"Le Pôle Pétrochimique de Berre est engagé à respecter les réglementations en vigueur. Nos priorités sont la santé et la sécurité de nos collaborateurs, des riverains, ainsi que la protection de l'environnement. Notre entreprise coopère avec les autorités compétentes sur la détection des PFAS et nous avons remis les résultats de nos analyses menées en 2023 et 2024 à la DREAL, ainsi que le rapport faisant suite à l’incendie du 20 janvier dernier.
Le site ne produit pas de PFAS. Les mousses d’extinction incendie contenant des PFAS aujourd’hui autorisés, sont utilisées par les équipes d’intervention pour traiter les incendies d’hydrocarbures, du fait de leurs excellentes propriétés d’extinction.
Bien que ces PFAS fassent partie d’une famille de molécules aujourd’hui autorisées, et ce jusqu’à fin 2029, notre site agit proactivement pour rechercher des alternatives. Nous avons contribué au financement d’un programme national, dédié à la recherche d’alternatives efficaces et sans PFAS, pour lutter contre les incendies, afin d’être capables de les remplacer au plus tôt.
Depuis 2021 nous procédons ainsi au remplacement progressif de nos émulseurs et nous faisons aujourd’hui partie des sites industriels les plus avancés en France sur ce sujet. A ce jour, 56% de nos émulseurs sont sans PFAS et l’achèvement de cette transition est prévue en 2028, soit deux années avant la fin de l’autorisation d’utiliser ces PFAS.
La mousse et l’eau d’extinction ont donc été collectées et effectivement, dirigées vers le bac T3114. Il s’agit du bac sur ce secteur de l’usine qui récupère les eaux, avant leur traitement dans notre station biologique, où elles sont filtrées et débarrassées des hydrocarbures et autres polluants, avant d’être relâchées dans l’Etang. Ce bac doit en permanence rester à un niveau de remplissage relativement bas, afin d’accueillir les eaux pluviales qui peuvent potentiellement se charger en hydrocarbures.
De par leur nature, des PFAS persistent après traitement biologique. Nous rappelons qu’aujourd’hui il n’existe pas de solution viable et à échelle industrielle pour éliminer ces résidus de PFAS, d’où la priorité donnée au remplacement rapide de ces produits".
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