Niel, Simoncini et Granjon veulent une école de l'internet à Marseille

Niel, Simoncini et Granjon veulent une école de l'internet à Marseille

Après la séquence Bogota, Marseille cherche désespérément  de bonne(s) nouvelles(s). En voilà une tombée du camion, qui pourrait un peu faire oublier Palerme. Les 3 superstars de l'internet français Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (fondateur de Meetic, reconverti dans la lentille) et Jacques-Antoine Granjon (Vente-privée.com) qui ont crée ensemble et lancé l'an dernier une école de l'internet à Paris, l'EEMI (l'école europépenne des métiers de l'internet) pourraient ouvrir une deuxième école à la rentrée 2013 à Marseille.

Rien n'est encore signé mais, selon nos informations, du côté des 3 fondateurs, il y a une vraie volonté d'aboutir et des contacts ont été pris avec Euroméditerranée (l'l'établissement public, pas l'école).  Ces milliardaires du web français sont d'autant plus motivés que d'eux d'entre-eux sont Marseillais. Simoncini est né à Marseille, même s'il a ensuite grandit à Dijon, et Jacques-Antoine Granjon, Jag pour les intimes, est également issu d'une famille d'entrepreneurs marseillais – son grand-père a présidé la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) – liée à Pierre Bellon, le fondateur de la Sodexo.

24 000 euros le droit d'entrée

L'idée est donc d'ouvrir une école en Province après celle qui s'est lancée l'an dernier à Paris, et qui propose à 170 étudiants, en 3 ans après le bac de se former aux nouveaux métiers de l'internet. Webmaster, community manager, webdesigner… Le tout pour un peu plus de 8000 euros/an, un budget très élevé mais l'école, grâce notamment aux réseaux des fondateurs promet un bon retour sur investissement et des aides pour trouver des prêts bancaires afin de financer les années d'études.

C'est en tout cas une bonne idée pour Marseille – sous réserve que le volet social ne soit pas oublié – qui concentre pas mal d'emplois dans l'internet avec par exemple le marchand de ticket Digitick (150 emplois) installé au Silo et récemment racheté par Vivendi, où le city guide Cityvox aujourd'hui propriété d'Orange.

Sans parler du formidable potentiel aixois, avec entre-autres le site Voyage Privé, une des très grandes réussites de l'internet en France. On ne sait pas où l'EEMI pourrait s'installer à Marseille, sous réserve que le projet voit le jour, cela pourrait donc être du côté d'Euroméditerranée, mais aussi pourquoi pas sur la future cité de la jeunesse, à la caserne du Muy, annoncée récemment par Jean-Marc Ayrault, à moins que comme à Paris, où l'école s'est installée au Palais Brongniart, à la place de la Bourse, l'EEMI pousse la CCI et se pose sur la Canebière….