Municipales à Marseille : Vassal et Gilles quittent le siège de leur parti dos à dos
Réunis par le président du parti Christian Jacob, les deux candidats Les Républicains à la mairie de Marseille Martine Vassal et Bruno Gilles n'ont pas trouvé de terrain d'entente. La décision reviendra à la commission nationale d'investiture le 27 novembre.
Municipales à Marseille : Vassal et Gilles quittent le siège de leur parti dos à dos
L'enjeu
La droite cherche les modalités d'une candidature unique à la succession de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille.
Le contexte
Nouveau président du parti Les Républicains, Christian Jacob doit gérer une investiture tendue dans la plus grande ville LR de France.
Un coup pour rien, ou presque. Réunis pendant plus de deux heures par le président Christian Jacob au siège du parti Les Républicains ce mercredi après-midi, Martine Vassal et Bruno Gilles ont chacun tenu leur ligne dans un climat jugé “tendu” par plusieurs participants. Pour le sénateur, il faut “un maire à plein temps” et une répartition des pouvoirs est permise avec Martine Vassal. Pour la présidente du département et de la métropole, l’intercommunalité et la Ville sont bien trop intriqués pour que l’on puisse séparer l’une et l’autre.
Dans la semaine, Le Figaro puis La Provence ont indiqué que le sondage commandé par le parti donnait un avantage certain à Martine Vassal dans toutes les conditions. Ce mercredi, cette donne a été en particulier soulignée par Eric Ciotti, le président de la commission nationale d’investiture. Côté Bruno Gilles, on note surtout qu’étude après étude, leur champion semble réduire l’écart. Mais surtout, la majorité des acteurs admet que la droite divisée aurait du mal à conserver la mairie conquise par Jean-Claude Gaudin en 1995.
Lire notre article : Comment Martine Vassal et Bruno Gilles tentent d’arracher l’investiture LR
Autour de la table, ni les parlementaires LR du département ni Jean-Claude Gaudin, soutien affiché de Martine Vassal, ni le président de région Renaud Muselier, pro-Gilles, n’ont pu forcer la décision. Le ton est même un peu monté entre ces deux derniers quand Renaud Muselier a pris le temps de critiquer “le bilan” du patriarche.
“Une discussion franche”
“Pour ma part, comme pour Guy Teissier ou Renaud Muselier, on a dit qu’il ne faut pas qu’il y ait deux listes. C’est loin d’être acquis pour l’emporter”, raconte Eric Diard le député LR de la Côte bleue. Selon nos informations, son homologue Valérie Boyer, porte-parole de Martine Vassal, a quant à elle affirmé croire à la victoire de Martine Vassal, même en cas de candidature de Bruno Gilles.
Martine Vassal, qui s’est refusée à tout commentaire à l’issue, a tout de même tenté de proposer un deal à Bruno Gilles. Un accord, imagine-t-elle, le propulserait premier adjoint à la mairie, premier vice-président à la métropole. Des propositions qui n’ont pas convaincu son rival pour l’heure. “C’était une discussion franche. Ils s’écoutaient, ils se respectaient mais ils n’étaient pas dans une logique d’accepter une proposition”, témoigne Eric Diard qui avait poussé pour cette réunion.
La balle revient donc dans le camp de la commission nationale d’investiture. Elle se tiendra finalement le 27 novembre, au grand dam de Jean-Claude Gaudin. Celui-ci avait prévu de prendre quelques jours de repos après le conseil municipal du 25, qui s’annonce tendu avec la présentation du rapport de la chambre régionale des comptes. Chacun des deux candidats va donc pouvoir reprendre la tournée des membres de la commission d’investiture pour tenter d’arracher leur vote. Le tout en tentant d’éviter que cette guerre intestine ne fasse trop de dégâts.
Commentaires
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Savoir pourquoi, ces muppet shows me font rire. Un peu jaune certes, car dans ces luttes de pouvoir intestines (de tous bords) le brave peuple massaliote n’est qu’un prétexte.
Cela augure des municipales musclées et pas vraiment prometteuses d’un avenir meilleur.
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Faut reconnaître que choisir entre bonnet blanc et blanc bonnet, c’est difficile…
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Ou plutôt la peste ou le choléra
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Qu’ils dégagent tous bon sang! Ces palinodies m’insupportent…
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Bref, selon le clan de Martine, la victoire est acquise. On en est à distribuer les sièges. Quelle assurance et quelle arrogance !
Un truc me chiffonne : Pourquoi cet argument de l intrication de la métropole et de la ville de Marseille ? Ce n est pas avec le département que la métropole était sensée se fondre ?
Et du coup, une interrogation : rêvons un peu, la gauche s unit et remporte la mairie. Que se passe-t-il alors au niveau de la métropole ? Martine perdrait son trône ? Ou garderait elle se levier puissant en main ?
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Le bras de fer municipal mené par B.Gilles contre Martine Vassal— engagé en sourdine par JC. Gaudin et R. Muselier depuis belle lurette — s’annonce plus équilibré qu’il ne paraît.
Bruno Gilles résiste légitimement,car il fait partie intégrante du canal historique des Républicains alors que Martine, issue quant à elle de la droite modérée et du centre a été désignée par son mentor qui n’était un fervent du feu RPR. Aussi,le mouvement LREM,toujours en embuscade,attend les ordres de Paris;la Gauche marseillaise,certainement majoritaire aujourd’hui, se cherche une tête de liste charismatique qu’elle ne trouve désespérément pas;le RN qui ne veut pas la Mairie se renforce sûrement.Samia Ghali,dans son fief, attend le dernier moment pour sauter sur le dernier wagon qui l’amènera une seconde fois au Sénat… Le temps passe et aucune liste montre de la cohésion,un vrai projet,une espérance.
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