Marseille veut jouer un rôle dans l’avenir de la photonique
Marseille veut jouer un rôle dans l’avenir de la photonique
« La créativité est la clef du développement de Marseille ». Astrophysicien et président d’institutions dédiées à la photonique (dont les applications vont de la fibre optique aux lasers et qui est selon lui la nouvelle électronique), Jacques Boulesteix en est persuadé : la ville possède un très gros potentiel scientifique, notamment dans ce domaine. Après la création en 2000 de l’association PoPsud pour rassembler autour de projets collaboratifs les laboratoires et les entreprises, puis en 2006 du pôle de compétitivité Optitec (qu’il préside tous deux), il soutient un nouveau projet : Optopolis.
Cette « cité de la lumière » proposerait notamment un certain nombre de services : des accompagnements dédiés auprès très petites et des petites et moyennes entreprises, des formations pour ces dernières, des animations technologiques et industrielles (rencontres avec des experts de la photonique…). Lieu de rencontres, d’échange, de mutualisation, elle devra fournir « le carburant de l’innovation », qui a elle lieu au sein des entreprises et des labos, selon le mot du chercheur.
Localement, le secteur pèse déjà, avec grands noms comme Thalès, qui a racheté la société aixoise SESO et dont l’un des conseillers, Gilbert Dahan, préside le comité de pilotage d’Optopolis. « On crée 250 emplois qualifiés par an dont 80 sur le territoire MPM », chiffre Jacques Boulesteix. Les entreprises membres de PopSud tablent sur une croissance de plus de 10%, via une activité à l’exportation évaluée à 50% du chiffre d’affaires. Et pour les jeunes pousses, la communauté urbaine devrait inaugurer d’ici la fin de l’année à Château-Gombert, un Hôtel Technoptique de 3300 m2, qui fonctionnera comme une pépinière d’entreprise.
Un projet local devenu national
Mais, « aujourd’hui on a atteint les limites de la fertilisation croisée », propre des pôles de compétitivité, et « petit à petit les projets s’auto génèrent » », explique-t-il. Optopolis vise à passer à la vitesse supérieure avec une structuration de la filière photonique française : en coordonnant l’action des différents acteurs de ce secteur (les industriels, les principaux centres de recherche et développement, les pôles photoniques régionaux et les associations nationales), en soutenant des projets pré-compétitifs et risqués, Optopolis vise à faire décoller le photon made in France et augmenter sa visibilité à l’international.
Et qui dit structuration à l’échelle de l’Hexagone dit possibilité d’un soutien de l’Etat : après le dépôt d’un premier dossier de candidature en décembre 2010, Optopolis serait en bonne voie pour obtenir 10 millions d’euros au titre des investissements d’avenir. « On l’a présenté dans un domaine local, à Marseille. La commission du Grand Emprunt l’a tout de suite apprécié: »Elle nous a proposé d’utiliser celui-ci dans un cadre national , raconte le scientifique. Qui ajoute, comme explication possible de cet intérêt, que « l’Etat s’est aperçu que des emplois dans la photonique ont été crées même pendant la période de crise ». Le projet final doit être déposé en septembre 2011.
Envergure nationale donc, voire internationale : Jacques Boulesteix en veut pour preuve l’intérêt du prestigieux Massachussets Institute of Technology (MIT), et d’autres pôles étrangers comme Opto Tech Net en Allemagne… Optopolis urbs fulgent massiliensis ?
Optopolis nouvelle phase dans la stratégie d’Optitec, dans la lettre PopSud
Présentation du projet d’Hôtel Technoptique
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Trop de Marseillais croient que notre ville se limite au foot, et au port.
Alors que nous sommes aussi très bons en médecine et en physique théorique et appliquée.
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