Marseille est insoumise, mais les soutiens de Mélenchon ne sont pas encore unis
Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête à Marseille. Une surprise que ses soutiens espèrent pouvoir prolonger dans les mois à venir, et notamment aux législatives en juin. Mais pour le moment, aucun accord n'existe entre la France insoumise, le PCF, ou les écologistes.
Au local de la France insoumise dans le centre de Marseille, des militants comptent les voix le soir du premier tour de la présidentielle. (LC)
“Maintenant, la gauche, c’est nous !”, se réjouissait dimanche soir une militante de la France insoumise. L’analyse est particulièrement pertinente pour Marseille, où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête lors du premier tour de cette élection présidentielle, un point devant Marine Le Pen et vingt points devant Benoît Hamon. À 24,8%, il gagne 11 points par rapport à 2012 sur la globalité de la ville, avec des pics à 41% dans le centre-ville mais aussi dans les 3e, 14e et 15e arrondissements où il dépasse régulièrement les 30 %.
[Lire notre analyse des résultats ici ]
“Marseille insoumise !”, proclamait le tribun de la gauche lors de son meeting du 9 avril sur le Vieux Port, et les urnes viennent de lui donner raison. L’échéance prochaine des législatives risque pourtant de mettre à l’épreuve le mouvement, avec comme obstacle principal la division des forces de gauche. Une division nationale qui s’illustre parfaitement au niveau local : dans chaque circonscription marseillaise, un candidat insoumis et un candidat communiste sont aujourd’hui déclarés.
Au lendemain du premier tour, le constat est pourtant unanime de chaque côté : l’occasion est trop belle pour être gâchée. Jean-Marc Coppola, conseiller municipal PCF parle d’un “fantastique résultat”, tandis que le conseiller des 13e et 14e arrondissements Samy Johsua (Ensemble) évoque “une extraordinairement bonne surprise”. “Ça ne sera plus comme avant, les Marseillais se sont rabibochés avec la gauche, la vraie gauche”, estime quant à elle Marie-Françoise Palloix, conseillère des 6e et 8e arrondissements PCF, qui a pensé dimanche soir à Georges Marchais qui disait en 1981 que “les Marseillais l’avaient élu président au premier tour”.
Sarah Soihili face au FN chez Andrieux
Nouvelle venue sur l’échiquier de la gauche marseillaise, la porte-parole nationale de Jean-Luc Mélenchon, Sarah Soihili, confie de son côté être “très, très heureuse et très très fière” du vote marseillais. Comme ses camarades, Sarah Soihili se projette déjà dans les législatives, formant le vœu qu’il y ait “le plus d’Insoumis possible à l’Assemblée”.
Forte de sa légitimité de porte-parole nationale du mouvement, elle sera candidate dans la 3e circonscription, ancien fief de Sylvie Andrieux. Elle assure vouloir porter “une candidature de groupe, unie, avec un travail de groupe”, mais bute pour le moment sur l’absence de négociations au niveau national. “Les discussions entre partis, c’est tout ce que les Insoumis détestent, les discussions incompréhensibles et les guerres d’égos. Nous voulons être vigilants, même si je fais tout pour parler à tout le monde”, explique-t-elle.
“Une responsabilité, de ne pas laisser se dilapider ça”
Alors qu’en 2012, PCF et Parti de gauche étaient alliés dans le Front de gauche, en 2017 le PCF a renoncé à présenter un candidat pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon mais sans s’engager plus loin.
Du côté de la France insoumise, on vante un mouvement citoyen hors des partis, dans lequel on retrouve une bonne partie des anciens alliés du Front de gauche. Et, de chaque côté, l’union est un objectif affiché. “Il ne faut pas gaspiller cet acquis”, pose Marie-François Palloix. “On a une responsabilité, de ne pas laisser se dilapider ça, formule Samy Johsua. Aux législatives, la barrière est à 12,5% [des inscrits pour atteindre le second tour dans le cadre d’une triangulaire, ndlr], et il y a toujours moins de mobilisation, donc si les candidats sont divisés, ce n’est pas possible.”
Sauf que la campagne pour le premier tour s’est faite chacun de son côté. En témoignent les tracts distribués pour le meeting de Jean-Luc Mélenchon par les communistes et les Insoumis, siglés différemment. “Nous avons choisi de soutenir Mélenchon, et nous avons eu raison. Mais nous l’avons fait avec notre contenu”, se défend Jean-Marc Coppola qui ajoute : “On a quand même fait des actions ensemble. On avait déjà l’habitude avec le Front de gauche, et on va continuer.” Aux régionales, le PCF a d’ailleurs montré sa capacité d’union en faisant liste commune avec les écologistes au sein de la Région coopérative.
Mais les tensions sont toujours palpables, comme l’illustre ce post Facebook d’un militant de la France insoumise marseillais, qui s’agace de trouver des bannières Front de gauche collées sur des affiches de Jean-Luc Mélenchon.
“Beaucoup n’ont pas envie de rééditer l’expérience du Front de gauche”
Au-delà de cette anecdote locale, les réticences des militants de la France insoumise vis-à-vis du PCF sont plutôt d’ordre national. Militant du parti de gauche et candidat dans la 7e circonscription, Ouali Brinis l’explique : “On n’a pas envie que se reproduise ce qui s’est passé après 2012, avec des accords passés par le PC avec le PS. Beaucoup n’ont pas envie de rééditer l’expérience du Front de gauche qui a été un gâchis. C’est très très marqué chez les militants”. Même si, en cinq ans, le rapport au parti socialiste a évolué chez les représentants communistes. “S’allier avec le PS c’est compliqué après le quinquennat de Hollande”, reconnaît Jean-Marc Coppola.
Mais le fait de positionner un candidat dans une circonscription où il y a un député communiste sortant, comme à Martigues, a tout d’un casus belli. “Bien sûr qu’il faut laisser la place là où il y a des sortants, défend Marie-Françoise Palloix du PCF. Je pense à Martigues, où c’est tout à fait logique. Ailleurs où il y a des sortants Parti de gauche ou verts ce doit être pareil, on l’a toujours fait. On marcherait sur la tête sinon”.
Des négociations nationales qui se font attendre
“Officiellement, il n’y a pas de contacts, en dehors de Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent”, assure Marie-Françoise Palloix qui mise sur un début de négociations après le second tour. Difficile à ce jour de dire comment les Bouches-du-Rhône et Marseille seront traités par les instances des deux partis. “C’est bien une histoire nationale, confirme Paul Sabatino, responsable des élections pour la fédération PCF des Bouches-du-Rhône. Pour le moment, on concentre nos efforts pour battre l’extrême-droite. Passé le moment de la présidentielle, on avancera.”
Déjà, le fait que le premier tour de la présidentielle soit passé délie les langues. Concernant les candidats de la France insoumise, “il n’a jamais été signé dans le marbre qu’ils se maintiennent quoiqu’il arrive”, nuance Samy Johsua. “Oui, il y a des binômes PCF dans chaque circonscription, mais il n’est pas dit que ça ne changera pas”, reconnaît aussi Jean-Marc Coppola qui attend un qu’un “cadre national” soit posé avant d’envisager les situations de chaque circonscription.
“Si les militants ne sont pas d’accord, on partira séparément”
Dans la circonscription qu’il convoite, la 7e qui couvre les 15e et 16e arrondissement ainsi qu’un bout du 14e, celle d’Henri Jibrayel (PS), Jean-Marc Coppola a un binôme de la France insoumise face à lui. “On va bien voir, il faut regarder qui est le plus efficace, le plus utile”, commente-t-il, confiant. “Pour Coppola ça coule de source, mais on a gardé un peu de temps pour décider le second ou la seconde”, précise Marie-Françoise Palloix. Unis, les soutiens de Mélenchon partiraient en position de force après les 38,6 % réalisés par Mélenchon dans cette circonscription. Sauf que du côté des Insoumis, on n’est pas si sûr de parvenir à l’union.
Ouali Brinis, qui est aujourd’hui le candidat, assure que personnellement il n’aurait “pas de problème” à se retirer et faire campagne pour Coppola. “C’est quelqu’un pour qui j’ai de l’estime, je serai à ses côtés. Mais les militants sont partagés. Si le choix [des instances nationales] se porte sur Coppola, je les inciterai et nous en débattrons. Mais si les militants ne sont pas d’accord, on partira séparément”. Ouali Brinis pointe aussi le souhait qu’il sent chez les habitants de voir “de nouvelles têtes”, à l’heure où “l’étiquette PCF ne fait plus vraiment rêver”.
Après un premier tour qui a rebattu les cartes, les discussions se poursuivent au-delà des anciens partenaires du Front de gauche, notamment avec certains Verts, anciens alliés de la Région coopérative et peu à l’aise avec l’accord électoral avec le PS. Tête de liste aux régionales 2015 en binôme avec Coppola, Sophie Camard a annoncé son soutien à Jean-Luc Mélenchon. “J’attends que ce cinéma se termine, j’espère que les négociations avec le PC vont commencer dans la semaine, parce qu’il n’y a que jusqu’au 15 mai pour déposer les candidatures !”, lance-t-elle. Un compte à rebours bien avancé, qui annonce des affiches à imprimer au dernier moment, et, d’ici là, une offre politique ilisible pour les électeurs.
Commentaires
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Les “insoumis” ne veulent pas d’union des forces de gauche, cela serait suicidaire
Si les militants des insoumis veulent vraiment des élus qui représentent une autre politique, il faut s’unir et cela n’est pas en affaiblissant le
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Il faut s’unir et ce n’est pas en affaiblissant le PCF dont les militants sont tous les jours sur le terrain pour sensibiliser et lutter contre les politiques qui sont menées
J’habite le troisième et la lutte ce n’est pas que les élections et les militants du PCF sont souvent les seuls avec des associations à être là toute l’année
Alors les insoumis, si vous êtes vraiment sincères le combat contre cette politique ne peut se faire qu’unis avec tous ceux qui luttent
Les voix qui se sont portés sur MELENCHON sont diverses et ne représentent pas que les Insoumis, le croitre serait une erreur
L’avenir nous dira si ce mouvement est sectaire ou ouvert pour un changement de société
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Le PCF se dit-il d’accord avec le programme de JLM ? Si oui, pourquoi a-t-il fait une campagne séparée ? Pourquoi a-t-il désigné d’abord la plupart de ses candidats ? Pourquoi a-t-il fait une campagne “identitaire”, avant, trop tard, d’appeler à voter JLM ? Certains, et c’est la tonalité de cet article, fonctionnent et pensent encore avec leur ancien logiciel. Il ne se serait donc rien passé à Marseille, avec la première place de JLM ? Avec son score dans les quartiers populaires ? Évaluez donc ce qui naît et se développe.
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Bonsoir Alain; Bien d’accord avec vous sur l’impératif de l’union; mais, pour la construire, car elle est bien à reconstruire : -comprendre que chacun doit faire un bout de chemin, et pour commencer, cheminer sur lui même. Pour bien connaitre la maison d’où vous parler, et être resté en dialogue, très conflictuel, avec certains de ses représentants, je peux vous assurez que le fléau du “sectarisme” est chose du monde la mieux partagée. Ne pas mettre de l’eau dans son vin, sacrilège, mais accepter un retour critique sur le passé (récent) de chacun et de tous. -Au delà des chiffres, nationaux et “locaux” et avant même qu’ils ne tombent, une union tout à fait nouvelle, et en pleine prise avec le réel d’aujourd’hui s’est de facto réalisé sur le vote mélenchon,et par la campagne de la F.I, re-suscitant l’ex vote pc et la déclassification des classes moyennes (parlez en avec vos amis grecs), comme l’atteste les cartes de marseille, des ports de bouc et st louis… ou des prolétaires de la roque d’anthéron. -Comprendre aussi que l’union est celle d’aujourd’hui, de ce jour, et pour demain. La politique est le lieu des rapports et toujours des rapports de forces, à condition de ne pas se résumer à cet aspect des choses, et que de comprendre que les forces sont plurielles, sinon les choses sont toujours (mal) joués et d’avance- Donc beaucoup d’espoir, et le risque d’un immense gâchis, et le souvenir permanent de la vielle maxime selon laquelle, l’histoire ne repasse pas souvent les plats. On ne construit pas de nouveau sans de l’histoire, présente mais forcément ancienne, mais pas sans nouveauté, bien souvent dérangeante… Toute attitude feinte de dialogue se payera cher, et comptant!
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On ne peut en aucun cas projeter le résultat d’une élection législative à partir des résultats d’un scrutin présidentiel, surtout quand il s’agit de Le Pen ou de Mélenchon qui performent avant tout sur leur nom. Les candidats Fi feront sans doute de bons scores, peut-être même assez pour empêcher l’élection d’un ou deux socialistes sans toutefois parvenir à prendre leur place. Espérons que ce faisant, ils ne laisseront pas la place à des parlementaires FN à l’issue de triangulaires fratricides…
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Comment cesser de jouer au politologue sérieux et raisonnable pour devenir le militant de ce qui peut advenir ?
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En arrêtant les commentaires sur Marsactu et en se présentant aux élections peut être ? Chiche ?
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Bonsoir Laurent; Si l’on ne peut, en aucun cas, projeter des chiffres d’une élection à l’autre, ainsi la vie va, on peut certes s’y employer. Pour ce faire, ne commençons pas à mettre sur le “même (mauvais) plan” les “performances” sur des noms; ce qui s’est passé avec la campagne de la F.I n’a vraiment rien à voir, en réalité et même par essence, avec le FN, sinon on se condamne à ne rien saisir à la suite du feuilleton. En réalité une construction nouvelle de liens sociaux, qui n’a vraiment rien à voir avec les besognes ménagères d’une campagne électorale et l’application de mots d’ordre. On n’a pas fini d’en ressentir les répliques, quels que soient les résultats des prochaines élections (les choses viennent en leur temps, parmi les multiples mutations du nôtre, et quoique qu’on les attende depuis des plombes, elles vous surprennent quand même; je parle pour moi bien sur, mais ça n’a rien d’exclusif, croyez le bien.).
Je pense par ailleurs, que vous sous estimez, de façon très marquée, l’ampleur de la crise de la social démocratie, ici française, qui se déroule sous nos yeux, et qui quasiment confine à sa disparition. Vos extrapolations sur les résultats des législatives, en paraissent fort hasardeuses, même si je ne prétend nullement en faire de meilleures; dans le jeux de bonneteau qui s’annonce sur les coutures de nos circonscriptions. Par contre les rencontres, découvertes, croisements et autres bouturages qui se sont faites sur le terrain, ne seront pas sans lendemains, et notamment sur ce qui est fratricide ou ne l’est pas…
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Nous ne réglerons pas l’union sur ces commentaires
Les électeurs de MELENCHON sont divers autant des communistes, du parti de gauche, d’ensemble, des socialistes, … des syndicalistes, des militants d’associations …. mais tous avec leurs valeurs qui sont très proches et pour améliorer la vie de la population dans nos quartiers
La charte des insoumis, le projet du PCF sont proches et ne justifie pas que l’union ne se fasse pas
Le danger pour certains militants des insoumis c’est de penser que c’est grâce à eux et seulement eux qui ont fait le score de MELENCHON (bien sûr pas tous les militants)
Les circonstances nous ont aidés, la disqualification de FILLON a permis ces résultats ainsi que l’appel à voter pour MACRON par des responsables socialistes reniant leur parole
Alors seul l’union et le plus rapidement possible pourra mettre la droite et MACRON (qui est de droite) en difficulté et pourquoi pas avoir une majorité de gauche mais une vrai gauche aux législatives
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Très juste et très lucide
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Bonsoir, Alain; – Le vote F.I ne résulte pas de circonstances. Il n’est pas circonstanciel, mais bien lié aux 10 ans que nous venons de vivre, ce qui ne garanti pas pour autant sa “durabilité”. L’électorat de Fillon n’a rien à voir avec, quant aux passages de responsables socialistes chez Macron, ils n’étaient pas non plus circonstanciels, mais très prévisibles, prévus et pour certains, programmés et même “échéancés”.
– J’ai bien compris les difficultés rencontrées dans les échanges avec la F.I, et je ne voulais qu’indiquer que le sens critique (et auto critique) devait être mobilisé par tous, ce qui n’est pas gagné.
_ Pour la diversité on est bien d’accord, et je crois l’avoir bien indiqué. Pour donner un ordre d’idée, sur un autre exemple, le fait que le vote Mélenchon vire en tête sur une ville comme Montpellier, n’a pas fini de provoquer des grattages de tête… Mes amis montpellièrins n’en reviennent pas encore, à l’heure qu’il est. Ceci pour dire que la diversité réelle est peut être plus diverse encore que celle dont vous parlez. Et comme toujours, elle crée un enrichissement et une plus grande force, mais aussi bien des difficultés…
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@leravidemilo
Cher co-lecteur,
Tout d’abord, je ne fais aucune prédiction ou extrapolation puisque je soutiens que l’on ne peut pas en faire. Ensuite, pour préciser ma pensee, je veux dire que le FN er FI doivent une grande partie de leur succès aux talents de leurs leaders (ou porte-parole, à chacun des pudeurs de gazelle) et à la médiocrité de leurs adversaires, configurations qui ne se reproduiront pas toujours localement, soit parce ce que les candidats ne seront pas bons, soit parce que les opposants seront bien implantés. Pour le reste, je ne sais pas si je mesestime la situation, il est possible que je me trompe comme il ne faut pas exclure que vous vous emballez !
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Bonsoir Laurent; Visiblement, on ne s’est pas bien compris… – Je ne vous soupçonnais pas de faire des prédictions ni des projections, puisque vous les disiez effectivement impossibles et que je disais, par ailleurs, la même chose. Par “extrapolation”, je visais plutôt votre commentaire relatif aux “socialistes” sortants que le vote F.I pourrait empêcher, avec le risque du FN en résultat, alors qu’ils me semblent, d’ores et déjà, empêchés (je n’ai pas dit condamnés) par ce qui est sorti des urnes, et qui tient, bien plus qu’à l’habileté de Mélenchon, à leur bilan, national et local, peu susceptible de s’évaporer en un mois.
– Si je ne m’emballe nullement sur de futurs résultats électoraux (une élection en cache toujours une autre plus qu’elle ne l’annonce), il est possible que ce soit le cas concernant la nouveauté et les effets structurants, et long termes, de la campagne de la F.I; Mais je suis vraiment convaincu, et j’ai de bonnes raisons de l’être, que ce qui se passe sur le terrain, en terme de nouveaux liens sociaux et créations de convergences, n’est jamais, contrairement aux chiffres données par les urnes, un jeu à somme nulle. Cette campagne a été vraiment atypique.(sur les quarante dernières années en tous cas)
-Sauf peut être sur ce dernier point, je ne crois pas que nos opinions soient si divergentes sur ces aspects là.
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@LeravideMilo
Je crois en effet que nous sommes d’accord mais l’inverse n’aurait aucun caractère de gravité ! D’accord avec vous pour dire qu’un candidat battu aux élections est le premier responsable de sa propre défaite (Jospin ne doit pas sa défaite à Taubira ou Chevènement, Fillon ne doit pas sa défaite à Dupont-Aignan, Menucci ne doit pas sa défaite à Guerini,etc.). Si je pronostique la défaite de tel ou tel candidat, ce n’est pas pour la déplorer, m’en réjouir ou désigner un responsable. Sur la campagne de FI, tant mieux si elle a rapproché les militants et sympathisants de ce mouvement (je le crois volontiers), mais attention à l’effet “coupe du monde 1998” ou “Nuit Debout”. Des moments d’euphorie sans lendemains, ou alors qui déchantent. Je suis très dubitatif quant à l’adhésion profonde au projet de Mélenchon d’une grosse partie des électeurs (sans doute la moitié) venus par dépit des rangs socialistes. Ils ne sont que de passage, et loin d’être fidélisés. Et les ambiguïtés sur l’Europe, comme sur l’attitude à adopter face au FN, ne me semblent pas de bon augure pour un rassemblement futur…
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Vous ne semblez ne vous intéresser qu’à MARSEILLE
Je tiens à vous indiquer que de très nombreux insoumis de la 9eme circonscription ne reconnaissent pas les candidats “désignés” après des manipulations inadmissibles;
Si la situation n’évolue et n’est pas prise en compte au niveau national beaucoup d’insoumis ne feront pas campagne et n’iront pas voter pour ces “pseudo représentants de la FI
Nous ne nous sommes pas engagés dans ce formidable mouvement d’expression et de liberté démocratique pour nous faire confisquer notre mouvement par de telles personnes aux pratiques politiques et morales plus que douteuses
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Bonjour,
Vous pouvez nous en dire un peu plus à propos des manipulations que vous dénoncez ? Et rappeler où est la neuvième circonscription pour ceux qui l’ignoreraient ?
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La 9eme circo comprend Aubagne La Ciotat Cassis La Bedoule Carnoux etc..,
Le député sortant déjà à son 4eme mandat est B DEFLESSELLES
Les candidats Mme PILLÈ et M RHEMEN ont été désignés /élus à la suite d’une manipulation éhontée dont je pourrais pour ceux que cela intéresse détailler
De même cette campagne se déroule À TOUS LES NIVEAUX d’une manière étrangement opaque
Je ne croyais pas que dans la FI à laquelle je suis profondément attachée et toujours membre actif pourrait exister de tels individus et de tels comportements
Je voudrais également vous dire que malgré mes différentes interventions par mails je n’ai reçu de MARSACTU qu’un silence assourdissant ne faisant pas partie du petit macrocosme Marseillo/marseillais
Si vous pouvez intervenir sur ce point n’hésitez pas
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Bonjour monsieur
nous avons bien reçu vos courriels. Le délai dans la réponse est à mettre sur le compte de la charge de travail que supporte notre petite équipe. Nous avons fait un gros travail sur les leçons du premier tour. Nous essayons au maximum de nous projeter hors de Marseille avec les limites de nos moyens humains. Nous reviendrons vers vous par mail, premier canal que vous aviez choisi pour nous alerter.
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Ce qui est entrain de s’écrire avec le ralliement immonde de Dupont-Aignan ce soir, c’est un peu faisons en sorte, directement ou indirectement que MLP soit élue, on verra après aux législatives ou dans la rue ce qui se passera. Je viens de voir s’écrouler 40 ans de ma vie en quelques jours.
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