L'Union des professionnels du transport de personnes aux taxis : "Laissez les autres vivre !"

À la une
le 1 Mar 2011
1
L'Union des professionnels du transport de personnes aux taxis : "Laissez les autres vivre !"
L'Union des professionnels du transport de personnes aux taxis : "Laissez les autres vivre !"

L'Union des professionnels du transport de personnes aux taxis : "Laissez les autres vivre !"

Leur association est encore jeune : créée il y a deux ans, l’Union des professionnels du transport de personnes ne compte pour l’instant qu’environ 300 adhérents. Mais son président Nour Eddine Fakir compte bien faire entendre sa voix face à la manifestation des taxis qui, comme promis se sont rassemblés ce matin en Avignon pour protester contre Easy Take. Cette société qui, comme les membres de l’UPTP (famille un peu fourre-tout où l’on retrouve également les autocaristes ou les moto-taxis) et contrairement aux taxis ne prend des courses que sur commande, est accusée de pratiquer une concurrence low-cost et déloyale.

Marsactu : quelle est votre réaction face à la manifestation de ce mardi ?

Nour Edine Fakir : nous sommes très en retard par rapport aux autres pays européens, par exemple une ville comme Londres où l’on compte environ 45 000 voitures hors taxis. D’ailleurs, les groupes anglais ont dit récemment que le secteur était sous-développé en France et qu’il était grand temps qu’ils occupent la place. Si on reste sur la chansonnette classique comme quoi il ne faut pas toucher aux taxis, c’est ce qui va se passer… Nous sommes sur des marchés différents des taxis, par exemple nous signons des accords avec des tour opérateurs pour prendre en charge des groupes. Chacun son créneau, chacun son secteur. Les taxis en occupent un, qu’ils laissent les autres vivre ! Imaginer que les bus fassent la grève car il existe d’autres modes de transports… Il est grand temps d’arrêter cette vision corporatiste.

Où en votre reconnaissance aujourd’hui ?

Depuis 2 ans, le ministère des Transports refuse de nous recevoir. Parce qu’on ne peut pas bloquer une autoroute, faire un scandale ? Donner satisfaction aux gens en fonction de leur pouvoir de nuisance : ça aussi ça doit changer. On ne demande pas de subvention, ni de monopole, on veut juste l’égalité des chances.

Mais quels sont les obstacles ? L’exemple d’Easy Take ne montre-t-il pas que le développement de votre activité est possible ?

Bien sûr, et d’autres sociétés vont certainement voir le jour à Paris, Lille, Bordeaux et tant mieux pour l’usager. Mais vous ne pouvez pas imaginer à quel point la réglementation est impraticable… Chaque formule dépend d’un règlement voire d’un ministère différent (Intérieur, Transports, Tourisme). C’est la pagaille et dans la réalité vous avez la corporation des taxis qui prend le dessus. Pourquoi nous interdit-on les voies réservées aux transports publics, ce que nous sommes ? Et par exemple à l’aéroport de Paris vous devez descendre loin de l’entrée, dans un endroit pourri et traverser tout le sous-sol. Quant aux caisses primaires d’assurance maladie, elles sont prêtes à payer 4500 euros par mois pour le transport d’un malade en donnant le monopole aux taxis alors que nous pouvons le faire pour dix fois moins.

Un lien « Il n’y a qu’en France que les taxis ont réussi » à tuer la concurrence, sur Marsactu

Un lienAprès les Vélocab, les taxis veulent freiner l’autopartage, sur Marsactu

Un lienCommission municipale noyautée et bakchich dans les hôtels : il y a quelque chose de pourri au royaume des taxis marseillais, sur Marsactu

Un lien Le site de l’UPTP

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Chris Chris

    “(…)d’autres sociétés vont certainement voir le jour à Paris, Lille, Bordeaux(…)”

    …Marseille ? …je plaisante…

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire