L'open data prend son envol en Paca, et après ?

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le 10 Juil 2012
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L'open data Paca "libère l'info" de notre région. Une centaine de jeux de données, en provenance d'institutions publiques et associations de la région est désormais regroupée sur un seul site. Dix-sept contributeurs, majoritairement des collectivités territoriales, ont promis d'y proposer en libre accès leur données publiques. Le deal est simple : chaque partenaire numérise ce qu'il souhaite. De son côté, la mairie de Marseille devrait bientôt officiellement s'engager à mettre à disposition "les jeux de données relatives à l'activité municipale dans ses champs naturels de compétences" (citoyenneté, éducation, environnement, sport et loisirs, culture), comme le précise un rapport finalement retiré lors du dernier conseil municipal. 

Le groupe de partenaires pourrait même encore s'agrandir. "On a déjà contacté la SNCF, on laisse la porte ouverte à d'autres contributeurs publics de la région. Pour la suite on aimerait couvrir l'ensemble des domaines du secteur public", expose Stéphane Martayan, chef de service à la direction de l'innovation à la région. Pour le moment, la priorité est mise sur les secteurs du tourisme, du transport et de la culture comme nous le détaillions en avril. Trois clés essentielles au projet Marseille Provence 2013, partenaire privilégié de l'open data Paca.

Cultiver l'innovation

Mais le portail numérique de la région invite surtout les utilisateurs à développer des applications ou des nouveaux services numériques. En clair, l'idée est d'agréger plusieurs statistiques, pour créer un service innovant. Plusieurs événements sont prévus pour stimuler cette démarche régionale à laquelle sera associé le monde de l'entreprise. Le secteur public y trouve aussi son compte. Le privé développe ainsi des services innovants à partir de ses propres données.

Pour inciter les projets, une série de concours seront organisés autour de l'open data. La chambre de commerce et d'iindustrie (CCI) organise ainsi l'open data Award. Une dotation de 10 000 euros et un plan de communication assuré par les institutions publiques sont promis aux gagnants. Deux prix sont prévus pour récompenser les meilleurs applications (ou services numériques) conçues autour de la capitale européenne de la culture. Chaque participant est invité à se concentrer sur les jeux de données numériques de MP 2013. Les prototypes doivent également avoir un rapport avec les domaines de la culture, du transport ou du tourisme. Le concours est ouvert aux entreprises et associations qui résident en Paca. "La pertinence du projet proposé par rapport à MP 2013 et la pérennité économique du projet rentreront en compte dans l'appréciation du jury", précise Eric Tenin, de la CCI.

"Impossible de s'y opposer"

Dans un autre esprit, la Fing (Fondation internet nouvelle génération) et l'entreprise Merkapt organisent aussi un concours open data les 29 et 30 septembre prochain. Là encore, il est question de jouer avec les données régionales. Pas grand chose à gagner, mise à part une "médaille en chocolat" et un projet sous licence libre. Phillipe Méda, co-organisateur et patron de Merkapt joue l'ouverture : "Mais c'est l'occasion de créer quelque chose d'innovant en toute liberté. En sortant des simples domaines du tourisme, transport ou culture". Quelques idées fraîches pourraient émaner de ce concours mais "les institutions publiques ont tendance à en attendre trop de ce genre d'événement" conclut-il.

D'autres concours se dessinent, preuve de l'effervescence. "Il y a deux ans pourtant, témoigne un spécialiste, les politiques ouvraient grand les yeux et restaient réticents à l'idée. Mais, aujourd'hui, impossible de s'y opposer, c'est complètement inaudible. Personne ne peut aller contre la transparence !" Bien évidemment, des carences existent toujours. En témoignent les questions, sans réponses pour le moment, posées par le député  Lionel Tardy à l'ensemble des ministres du gouvernement.

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