Monter dans les tours
Logement indigne à Marseille : un rapport au vitriol
Au printemps dernier, l'inspecteur général Christian Nicol descendait à Marseille avec pour mission de faire le bilan de l'action en faveur du logement indigne. Il en a tiré un rapport très sévère sur la politique de l'Etat et la Ville que Marsactu s'est procuré.
Montée des Accoules à Marseille. Clémentine Vaysse
Benoît Gilles
Journaliste
Commentaires
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Ce rapport met en avant (au-delà du manque de présence de l’état dans ce dossier) l’incurie de la municipalité ou en tout cas son incapacité, ou son manque de volonté, à mettre en place une stratégie cohérente d’amélioration de l’habitat et des espaces publics. Les opérations de type Euromed ou Grand Centre Ville de la Soléam sont les arbres qui cachent la forêt.
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DESOLE POUR LES MAJUSCULES, C’EST LE SITE QUI LES MET.
Il ne faut pas oublier QU’EUROMED EST AVANT TOUT UNE OPERATION MENEE PAR L’ETAT (VOIR LE LIVRE “SOCIOLOGIE DE MARSEILLE”) …
GLOBALEMENT LES EFFECTIFS DE LA MUNICIPALITE IMPRESSIONNENT (11 000), MAIS SUR DE NOMBREUX SUJETS SPECIFIQUES ON COMPTE LES AGENTS DE TERRAIN SUR LES DOIGTS DES DEUX MAINS POUR 850 000 HABITANTS… et IL NE FAUT PLUS COMPTER SUR L’ETAT POUR PRENDRE LE RELAIS.
a leur DECHARGE SUR L’HABITAT INDIGNE, LE RETARD EST IMMENSE: LA SALUBRITE DES ECOLES MATERNELLES ET ELEMENTAIRES N’EST PAS ENCORE AU POINT, LES BIDONVILLES NES EN 1962 SONT ERADIQUES MAIS CEUX DES ROMS REVIENNENT, … ET JE ME DEMANDE JUSQU’OU L’INCIVISME QUI RUINE LES RENOVATIONS ACCOMPLIES A GRANDS FRAIS N’EST PAS CULTIVE PAR LE LAISSER-FAIRE GENERAL, COMME SUR LE STATIONNEMENT ANArCHIQUE QUI MET EN DANGER LES PLUS FAIBLES, RETARDE LES BUS, …
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Oui, il y a un bug quelque part, on ne peut plus écrire en minuscules…
en ce qui concerne le centre-ville en particulier, on peut se demander si l’absence totale de volonté politique qui apparaît à la lecture de ce bilan, et la faiblesse des moyens humains mis en oeuvre, ne constituent pas en réalité une politique municipale qui ne dit pas son nom : celle qui consiste à laisser pourrir suffisamment les immeubles concernés pour qu’ils soient irrécupérables, afin de faire place nette pour des opérations immobilières.
Cette façon étrange qu’a la municipalité de minimiser systématiquement tout problème sans avancer aucun argument face à la critique (hier, gaudin qui demande qu’on regarde sa politique culturelle “très forte” avant de critiquer, au moment où il ferme l’Espace Culture et où les bibliothèques de la ville sont aussi peu nombreuses que rarement ouvertes ; aujourd’hui, fructus qui rejette toute suggestion de réorganisation en dépit des carences constatées dans son domaine de compétence) me laisse à penser qu’il n’y a pas que du hasard ou de l’incurie dans le laisser-faire qui caractérise son action.
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Le rapport est tellement accablant qu’on n’a ni besoin ni même envie de le commenter. Ce qui est stupéfiant et encore plus accablant, c’est le niveau des réponses d’a fructus ! Lorsque le rapport indique pour les services de la ville, une articulation quasi inexistante, une absence de doctrine commune, une insuffisance de savoir faire et de moyens humains, elle proteste contre cette “ingérence” et répond :”nous nous organisons comme nous voulons” nna!!!!! 40 000 logements et 100 000 personnes concernés, ça fait quand même de l’ordre d’une ville aux deux tiers d ‘aix en provence ou de nimes! Et si le rapport indique qu’on n’avance pas dans la résorption de ce gigantesque retard, il est permis de se demander s’il n’est pas en train de s’aggraver encore… Electeur du 8ème a bien raison de s’interroger sur les éventuels/probables calculs sous-jacents a une telle irresponsabilité; une forme supplémentaire de la la “reconquête” ? Ou alors l’incurie de cette municipalité est vraiment totale! A moins que la gaudinesque équipe ne faisait qu’attendre, là aussi la métropole et sa “surface économique élargie”… Sur ce dossier, comme sur pas mal d’autres, il est bien évident que le cas marseillais nécessite non pas un discours généraliste sur la métropolisation pouet pouet ni le droit commun, mais bien des mesures d’exception ! ((( bon, pour les majuscules, c’est pas moi, c’est le bug…)))
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Et comment tu as fait pour que les majuscules se transforment en minuscules, AVEC LES ACCENTS ET TOUT ET TOUT ?
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Ah que non; Je persiste et signe ! Moi j’ai rien fait, c’est le buzz, non le bug, le truc là! J’écris sur mon clavier (je crois que c’est comme ça qu’il faut faire), ça apparait sur mon écran en majuscules, et quand je clique sur “commenter”, bip bip ça apparait sur le site en minuscules,avec les majuscules juste là où il faut, les accents et tout le barda… J’y comprends rien (mais, en la matière, j’ai l’habitude…) faudrait que les membres attitrés de la digital génération viennent à notre rescousse, une fois. Sont un peu comme la nouvelle génération politique marseillaise que l’on avait évoquée une fois (vers les municipales je crois) z’ont dû suivre le joueur de pipeau, ou se font attendre comme le père godot. Armons nous d’espoir, ou de patience…et de préférence des deux.
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Le rapport de Christian Nicol et les détails de l’article de Benoît Gilles, donnent à cette situation du logement indigne la dimension d’un gigantesque non dit en forme de patate chaude, qui passe d’institutions en services impliqués dans la production et la gestion du logement, ainsi que dans l’amélioration de l’habitat, « filiales » plus ou moins clientélistes du conseil général (maintenant départemental) comprises.
Au-delà des scandales, Marsactu mord là dans cette partie de la population dont on ne parle pas et qui elle-même se tait. Si ce n’est, peut-être, de voter FN lorsqu’elle a le droit de vote, tant ses frustrations sont inexprimables. Façon de dépasser le jeu de miroirs qui limite notre horizon (voir le commentaire) : http://marsactu.fr/agora/2015/08/21/co-construction-bilan-du-questionnaire-agora/
En quête de pluralisme sur le sujet, j’ai vu qu’on trouvait des analyses fragmentaires sur le site de l’AGAM et que les analyses de l’Armée du Salut étaient relayées sur le site de « Un centre-ville pour tous », association de militants dont le sujet fétiche est actuellement la Rue de la République. On trouvait ce matin en page d’accueil la reproduction in extenso de l’article de Benoit Gilles, bizarrement sans lien vers le site de Marsactu : http://www.centrevillepourtous.asso.fr/
C’est un des sujets, avec la prise en charge des enfants des quartier et de l’immigration, impossibles à accrocher à l’école sans un travail préalable d’alphabétisation, d’éducation et de formation, où manifestement la municipalité actuelle a regardé dans d’autres directions. Contrainte et forcée, et Marsactu a joué un rôle dans cette prise de conscience imposée, elle bricole maintenant un peu du côté de l’école publique. La gauche aurait-elle fait autrement, c’est possible et l’on a la un des points de clivage entre la droite au pouvoir à Marseille et une gauche qui a été incapable de trouver la confiance des électeurs. Alors on fait quoi ?
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