Les habitants de Saint-Henri réclament une concertation sur le village d’insertion des Roms
Depuis l'annonce de sa création en juillet dernier, le projet de village d'insertion, destiné à accueillir des familles roms issues de bidonvilles, avance dans la discrétion. Très remontés, les riverains réclament depuis des mois la tenue d'une réunion publique que la préfecture rechigne à organiser.
L'ancienne aire d'autoroute de l'Estaque a un temps accueilli le musée du Point de vue. (Photo : B.G.)
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Quand l’individualisme de quelques uns qui ont tout veut freiner des projets d’insertion qui profiteront à toutes et à tous. À croire que c’est mieux de fabriquer du rejet, de l’exclusion, de la clandestinité : qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
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Bonjour,
Article très intéressant, un peu trop centré vers les mécontentements a priori. Un énorme regret : l’éducation et l’instruction des enfants des 12 familles qui seront concernées sont oubliées en cet article. Où et comment seront scolarisés ces élèves ? Les écoles proches et leurs personnels peuvent-ils les accueillir ou seront-ils scolarisés en d’autres lieux ? Voilà un pan non disponible en cette enquête.
J’aurais préféré de même le terme “inclusion” plutôt que celui attribué “insertion”.
Bien à vous,
JPL
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Bonjour, j’ai bien entendu posé la question de l’inclusion scolaire des enfants qui devraient intégrer le dispositif. La préfecture ne souhaite pas aborder cette question de manière prématurée, la sélection des familles devant se faire dans le courant de l’année 2024. Des associations sont chargées de travailler sur le volet insertion/inclusion avec une dimension économique, éducative mais aussi culturelle.
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Les raisons derrière le rejet des populations de Roms par certains riverains peuvent être complexes et multi factorielles. Cela peut être attribué à des stéréotypes, des préjugés, des peurs, des perceptions erronées, et parfois à des conditions socio-économiques difficiles. Les élus locaux qui sont confrontés à des pressions politiques et sociales rendent la prise de décision si délicate qu’ils se défaussent courageusement sur l’Etat…
Laisser à l’État la responsabilité peut découler de plusieurs facteurs, notamment la nature transversale de la question, les contraintes budgétaires locales, ou la nécessité d’une approche plus globale au niveau national. La gestion des populations marginalisées comme les Roms nécessite une collaboration entre divers niveaux de gouvernement et des initiatives basées sur une compréhension approfondie des enjeux sociaux et économiques.
Le nez des deux élus en responsabilité, cités dans l’article, doit s’allonger comme le bras de l’ancienne grue Sansonne de L’Estaque , celle qui a servi à dresser la grande digue du port.
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je vois mal l’intérêt d’une réunion organisée pour la population le ciq….où le rejet des roms et la xénophobie empêcherait tout débat constructif.
par contre, effectivement, des problèmes peut être non encore résolus se posent, les transports en commun, a priori le site est passablement enclavé, et les enfants, l’école…
ce qui est un peu surprenant dans les réflexions de rejet, c’est que d’ores et déjà ces familles rom sont installées dans des squats, ou bidonvilles du quartier, ou des environs proches !!!
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On peut jeter la pierre aux futurs riverains mais l’argument comme quoi « leur foncier » va se dévaloriser n’est pas faux et c’est vrai qu’on installe ces camps, ces ghettos (ces villages d’insertion) chez les pauvres et pas dans le 7e. Cette politique de ghettoïsation a de quoi faire peur, et donc elle fait peur. Ceux qui sont bien à l’abri ne sont peut-être pas les plus légitimes pour les critiquer.
Un petit tour au sud de Saint André, Chem. Saint-Louis de Rove (les moins courageux peuvent y aller avec « gougueule strite ») et dans tout le secteur du ruisseau Mirabeau pour voir comment ce genre de site peut devenir une zone de non droit. Car pour ne pas avoir de problème et au non de particularismes parfois prés supposés, les collectivités et l’état tolèrent aussi le non-respect du droit commun dont, le plus grave à mes yeux, la non scolarisation des enfants. Mais tant que ça reste là-bas , on est tranquille ailleurs, hein ?
L’absence de règles conduit rapidement à un abandon du quartier. L’école de Saint Louis a été fermée il y a une quinzaine d’années car totalement désertée par les habitants du quartier. Les carcasses de voiture et d’appareils ménagers qui jonchent les trottoirs et qui ne sont pas retirées, la disparition des commerces de proximité, … etc, … évidemment que ça fait baisser le cours de l’immobilier.
C’est d’ailleurs un grand mystère français : on habite un quartier ultra préservé comme le 7e (et certaines communes de la périphérie) et on paie des impôts fonciers ridicules et, à contrario, on habite dans une zone que l’état transforme en zone défavorisée et on a pas d’indemnisation.
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La plupart sont roumains ou bulgares. Pourquoi ne pas leur demander poliment de rentrer chez eux?
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Construire des villages destinés à une partie précise de la population me semble aller dans un sens différent de ce qui fait nation.
Dans l’idée des fondateurs de la république française il y a celle qui consiste à faire nation, indépendamment d’autres critères dont la religion, la pseudo race, etc… et pour cela ils ont créé des outils qui vont dans ce sens. Pour n’en citer que deux : le service national et l’école de la république (Souvenons-nous de la fin de la guerre des boutons, les deux chefs de bande adverses se jettent dans les bras l’un de l’autre quand ils se retrouvent à l’internant du lycée de la grande ville).
Il y a des périodes de l’histoire où l’on va vers plus de vivre ensemble, souvent après les grandes crises comme après 1945. Il y a eu aussi parfois des excès dans la non reconnaissance de la diversité. Mais selon moi, depuis la crise pétrolière de 1973, on va plutôt vers un détricotage de ce qui fait nation.
Le service national a disparu (une partie de plus en plus nombreuse des élites l’évitait déjà depuis les années 1970 : nombre d’étudiants parvenant à se faire exempter et c’était aussi un peu une armée de l’ancien régime plus que l’armée de la nation). La permission d’ouvrir des écoles de toute confession, voire de toutes obédiences et même l’autorisation de ne pas scolariser son enfant au prétexte d’une instruction à domicile est aussi une manière de conforter l’entre soi. La politique de la ville qui tend à créer des quartiers socialement, voire « ethniquement » homogènes, entraine par exemple à Marseille qu’un collège public comme Marie Laurencin accueille 100 % d’élèves mahorais.
Les politiques coloniales allaient souvent en ce sens : séparer les gens en fonction de leur ethnie supposée. Le paroxysme fut atteint en Afrique du Sud avec le « développement séparé » théorisé par des blancs qui n’étaient pas du tout « universalistes » et la création des bantoustans.
L’universaliste des Lumières est aujourd’hui bien battu en brèche : les réseaux sociaux, qui filtrent les gens qui pensent comme vous, poussent aussi à l’entre-soi.
Les solutions sont connues : des quartiers hétérogènes, de grands établissements scolaires, des lieux de rencontre comme de grandes médiathèques ou MJC et des transports en commun permettant de sortir facilement de son quartier pour permettre une vie sociale multiple. Mais si les solutions sont connues, elles ne sont pas forcément souhaitées par ceux qui vivent dans leurs quartiers fermés et ceux qui pensent que certaines catégories de personnes ne sont pas solubles dans « leur » nation.
Alors, certes, il faut aussi gérer les urgences mais tant qu’un vrai travail de fond ne sera pas entrepris, on risque d’aller vers plus de communautarisme et d’exclusion.
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Et pourquoi ne pas trouver un petit coin de verdure au Roucas ou du côté de Marseilleveyre, pas d’autoroute, pas de bruit pour ces familles rom … ( d’apres vous est-ce que je plaisante ?)
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