Les architectes de la mosquée font banquer Jacques Bompard

Les architectes de la mosquée font banquer Jacques Bompard

4000 euros d’amende et des destructions de tracts à la pelle. C’est la condamnation infligée le 22 septembre dernier à Jacques Bompard par le tribunal de grande instance de Marseille. Le leader de la Ligue du Sud, qui mène depuis longtemps un combat « contre l’islamisation de la France », avait utilisé sans autorisation les plans de la future mosquée de Marseille suscitant le courroux puis la plainte des architectes.

La modélisation 3D barrée d’une croix rouge ornait des tracts d’adhésion au parti de l’ex-membre du front national. Ils étaient aussi présents sur une collecte de fonds engagée pour financer un recours contre le permis de construire accordé pour le lieu de culte.

Maxime Repeaux, un des patrons de Bureau architecture Méditerranée ne cache pas sa satisfaction face à ce jugement. « La Ligue du sud a fait de l’intolérance et de la xénophobie son fonds de commerce. Nos visuels n’ont pas à participer à cette instrumentalisation politique » a-t-il expliqué ce vendredi à Marsactu.

Un « effet dissuasif » souhaité

C’est la deuxième fois qu’un parti d’extrême-droite est condamné pour du matériel militant ayant trait à la mosquée de Marseille. Lors de la campagne des dernières élections régionales en Paca, le Front national avait dû quant à lui retirer des affiches montrant de grands minarets implantés sur Marseille. Le juge avait alors estimé que celles-ci constituaient un trouble à l’ordre public.

La sanction a donc été plus sévère cette fois-ci. Le juge a estimé qu’infliger en plus une amende « aurait un effet dissuasif ». Rappelons que le projet de mosquée est aujourd’hui à l’arrêt depuis l’annonce de l’Algérie de ne plus apporter de financements au projet.

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La mosquée de Marseille sur un terrain glisssant sur Marsactu