Législatives : les résultats du second tour par circonscription dans les Bouches-du-Rhône
Le second tour des législatives dans les Bouches-du-Rhône, ce sont 16 élections pour 16 circonscriptions. Marsactu vous résume chacune avec les chiffres essentiels et nos analyses.
Un bureau de vote marseillais le jour du second tour. (Photo : Emilio Guzman)
1re circonscription
Sa soirée du premier tour aura été la plus longue, avant de laisser entrevoir une qualification. La candidate Ensemble Sabrina Agresti-Roubache, dans l’Est de Marseille, n’aura pas été plus ménagée pour le second tour qu’elle l’avait été au premier. Elle l’emporte finalement par moins de 500 voix d’écart. Le RN avait déjà montré des signes de domination dans ce territoire, et sa première qualification pour un second tour des législatives a failli être la bonne. Monique Griseti est largement en tête dans le 11e arrondissement et la petite partie du 10e arrondissement comprise dans cette circonscription. C’est le 12e arrondissement qui renverse la tendance, de peu.
2e circonscription
Élue avec trois autres députés LREM marseillais en 2017, Claire Pitollat (dont la circonscription comprend le 7e et 8e arrondissement de Marseille) est la seule à rempiler, au terme d’un duel emporté haut la main face à Alexandre Rupnik (EELV-Nupes). Avec moins de 4000 voix gagnées entre les deux tours, l’union de la gauche est bien courte. Elle voit même fondre sa petite avance dans le 7e arrondissement, tandis que le 8e reste solidement ancré dans la majorité présidentielle.
3e circonscription
Pour la troisième fois en moins de 10 ans, le RN gagne une élection dans ce Nord-Est de Marseille. Après avoir permis à Stéphane Ravier de s’implanter durablement au Sénat, il envoie Gisèle Lelouis à l’Assemblée nationale. La conseillère municipale a bénéficié d’une dynamique importante, au-delà du report de voix de la candidate Reconquête et ex-maire des 13/14 Sandrine D’Angio. En face, le candidat LFI-Nupes Mohamed Bensaada est loin de faire le plein. L’union de la gauche rate ainsi le carton plein des quatre circonscriptions jugées gagnables.
4e circonscription
Meilleur score du département, Manuel Bompard (LFI-Nupes) peut aussi se réjouir de faire bien mieux que Jean-Luc Mélenchon en 2017 dans cette circonscription du centre-ville de Marseille : plus de 17 000 voix contre un peu moins de 12 000 cinq ans auparavant. Gagnant potentiel dès le premier tour mais recalé par le faible niveau de participation, le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon n’a pas subi de baisse massive dans ce second tour écrit d’avance. Son adversaire Ensemble Najat Akodad parvient à agréger quelques milliers de voix supplémentaires entre les deux tours mais sans atteindre le niveau de sa prédécesseure de 2017, Corinne Versini.
5e circonscription
La revanche d’Hendrik Davi (LFI-Nupes) est sans appel. Battu d’un millier de voix en 2017, il devance de plus de 4000 voix la sortante Cathy Racon-Bouzon (Ensemble). Déjà gagnée par le PS en 2012, cette circonscription du centre de Marseille recoupe aussi les contours de la victoire du Printemps marseillais au municipales (4e, 5e et 6e arrondissements).
6e circonscription
Pari gagné pour Lionel Royer-Perreaut. Le maire des 9e et 10e arrondissements n’aura pas vécu les montagnes russes de ses voisins. Ancien de LR, il offre un député supplémentaire à une majorité présidentielle dont les sortants marseillais auront presque tous été balayés. Pour Éléonore Bez (RN), la marche était encore trop haute, y compris dans le 10e arrondissement, où elle était en tête au premier tour.
7e circonscription
La circonscription a été longtemps communiste, puis socialiste, avant de tomber en 2017 dans l’escarcelle de la majorité présidentielle, sur fond de division de la gauche. Ce croissant qui va de l’Ouest du 14e arrondissement au 16e sera désormais représenté par un député LFI, Sébastien Delogu. Avec la participation la plus faible du département (28,9 % de votants), il se défait sans frayeur du RN Arezki Selloum, qui n’aura gagné que deux milliers de voix entre les deux tours.
8e circonscription
Jean-Marc Zulesi fait partie des rescapés de la majorité présidentielle. Le député sortant emporte son duel face au RN au nord de l’étang de Berre. Dans une circonscription qui n’était pas la plus à risque de basculer vers l’extrême-droite, son adversaire double quasiment son nombre de voix pour atteindre les 20 000. Largement en tête à Salon-de-Provence, Jean-Marc Zulesi n’est distancé que dans 4 communes dont Rognac et Berre-l’Étang.
9e circonscription
Joëlle Mélin passe du Parlement européen à l’Assemblée nationale. La candidate RN l’emporte dans cette 9e circonscription après deux duels perdus (2002 et 2012) et un élimination au premier tour (2007). Son opposant LFI-Nupes, Lucas Trottmann, est largement distancé. Il n’est en tête dans aucune commune, pas même à Aubagne ou La Ciotat. À Cassis, la candidate RN atteint même les 72 %.
10e circonscription
Près de 60 %. C’est peu dire que José Gonzalez (RN) n’a laissé aucune chance à Marina Mesure (LFI-Nupes). La candidate de l’union de la gauche ne s’impose que d’une courte tête à Gardanne et concède de lourdes défaites à Allauch et Plan-de-Cuques (autour de 70 % pour le RN).
11e circonscription
Le bastion aixois de la majorité présidentielle est encore à l’abri du RN. Avec 63 % à Aix, le sortant Mohamed Laqhila (Modem) peut se permettre d’être distancé aux Pennes-Mirabeau et à Septèmes. Hervé Fabre-Aubrespy (RN) ne réalise pas les progressions de ses homologues, dans une circonscription où les réserves de voix à droite étaient plus faibles.
12e circonscription
Vitrolles et Marignane retrouvent l’extrême-droite. Le secrétaire départemental du RN Franck Allisio réussit son pari d’implantation dans cette circonscription convoitée de longue date. Député expérimenté, dernier représentant de LR au second tour dans le département, Éric Diard ne parvient à surnager que sur la côte Bleue.
13e circonscription
Pierre Dharréville, restera le seul député de gauche hors de Marseille. Grâce à ses bons résultats à Martigues, Port-de-Bouc et Port-Saint-Louis-du-Rhône, le communiste remporte son duel avec Emmanuel Fouquart (RN). Ce dernier a toutefois trouvé des marges de progression, notamment à Fos et Istres.
14e circonscription
Et de deux. Comme son collègue Mohamed Laqhila, Anne-Laurence Petel (Ensemble) repart au palais Bourbon. Hors de Marseille, cette circonscription dans le Nord-Est du département (qui comprend une partie d’Aix), était le seul duel entre la majorité présidentielle et l’union de la gauche. Sans surprise, elle a tourné largement à l’avantage de la première, dans ce territoire très favorable au président de la République. La candidate LFI-Nupes Hélène Le Cacheux réalise cependant une progression importante entre les deux tours en l’absence de reports de voix évidents.
15e circonscription
Le sortant LR ayant été éliminé au premier tour, il ne restait plus que Marie-Laurence Anzalone (Ensemble), pour barrer la route au RN dans le Nord du département. Avec un important retard à rattraper, l’adjointe au maire de Châteaurenard n’a pu faire mieux que suivre la montée de son adversaire sorti vainqueur : l’une et l’autre ont gagné une dizaine de milliers de voix entre les deux tours.
16e circonscription
C’était juste pour le RN en 2017. La vague, bien plus haute cette fois-ci, permet à Emmanuel Taché de la Pagerie de disposer d’une confortable avance. Comme au premier tour, Tarascon, Saint-Martin de Crau et une partie d’Istres sont de son côté. Seule Arles a de nouveau porté le candidat PS-Nupes Christophe Caillault en tête, par ailleurs battu dans la ville de Miramas dont il est conseiller municipal.
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