Législatives : les 13 d'Europe Ecologie-Les Verts dans le 13

Législatives : les 13 d'Europe Ecologie-Les Verts dans le 13

Si les fameuses lunettes rouges d’Eva Joly sont présentes sur quelques murs, c’est devant une affiche de campagne de 2009 qu’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a présenté ce vendredi ses 13 (moins les excusés) candidats aux législatives, dans son local marseillais l’Ecomotive. L’image est anecdotique, mais alors que sa candidate à la présidentielle ne décolle pas dans les sondages (elle est créditée d’entre 3 et 4%), on pourrait comprendre qu’EELV préfère se rassurer avec les européennes, où le mouvement naissant d’alors avait fait 16,28 %. Et même 18,27 % dans la région, son deuxième score national.

« Ce qui a marché c’était cette symphonie, ce que représentait chacun », avance Sébastien Barles, qui rappelle que « les écologistes rejettent la personnalisation à outrance de la présidentielle« . Le porte-parole marseillais qui assure que « ça peut encore bouger. C’est une figure clivante mais il y a une adhésion sur son éthique, sa fraîcheur ». Même optimisme affiché chez le secrétaire régional Denis Grandjean (voir son interview vidéo ci-dessous), pour qui EELV « était aussi passée par un creux pendant les européennes. Les scores ne devraient que remonter pendant cette deuxième phase de campagne ».

Une Assemblée verdie ?

Une campagne qui, côté législatives, se fera, explique Sébastien Barles, sur « deux axes principaux. D’abord l’espoir, dans la foulée d’une victoire de la gauche à la présidentielle, de verdir l’Assemblée nationale. Le vote utile aura moins d’emprise sur la deuxième séquence des législatives. Et aussi participer localement au renouvellement de la classe politique locale ». Mais là encore, le format uninominal des législatives n’est pas le plus favorable au parti, qui a négocié un accord de mandature avec le PS. « On espère que ce sera la dernière fois et qu’une dose de proportionnelle sera introduite ».

Après un retour rapide sur les conditions difficiles localement de l’accord avec les socialistes (chacun soutenant l’autre sur trois circonscriptions où la gauche aurait pris un gros risque d’élimination au premier tour, les deux partis étant concurrents dans les dix autres), les candidats ont délivré tour à tour quelques thèmes de leur campagne. En vrac : logement, jeunesse, transports, transparence, santé-environnement, transparence, mandat unique, reconversion industrielle…

Gardanne et Aubagne en ligne de mire

Quelles chances pour EELV qui, dans les Bouches-du-Rhône, note François-Michel Lambert – candidat dans la 10e (Gardanne, Allauch, Roquevaire, Auriol) « n’a pas de sénateurs, de députés, de maires (ni de conseillers généraux, ndlr) » ? Ce dernier est justement le mieux placé pour accéder au Palais Bourbon : « le découpage a fortement affaibli le député en place, qui a par ailleurs perdu son siège de conseiller général en 2008″ au profit de Claude Jorda (Front de Gauche). « Il y a une fenêtre », conclut-il, même s’il faudra pour cela passer au premier tour devant la candidate Front de Gauche Yveline Primo (1ère adjointe au maire de Gardanne).

Dans la 9e (Aubagne et La Ciotat), qui fait partie de l’accord PS/EELV, le secrétaire régional Denis Grandjean a aussi ses chances face à Bernard Deflesselles (UMP) dans une circonscription auparavant occupée par un communiste. Le troisième candidat soutenu par le PS, Pierre Semeriva, ne se faisant lui pas trop d’illusion dans la 6e (9e/10e arrondissements de Marseille) : « Aux dernières législatives [l’UMP Guy Teissier] est passé au premier tour. L’objectif d’être au second tour. C’est une circonscription très à droite, mais on sent une volonté de changement dans ce secteur, on l’a vu aux cantonales. »

Soutien réciproque ?

Reste à savoir si l’accord se traduira dans les faits par une campagne active des partenaires. Pour sa part, François-Michel Lambert est confiant : « Les socialistes ce sont aussi énormément des militants qui ont envie de changement, de sortir Richard Mallié, chantre de la droite populaire, qui est à droite de la droite, est pour la peine de mort ». Mais l’inverse sera peut-être aussi délicat, avec un PS13 affaibli par les affaires et la proximité de nombreux élus avec Jean-Noël Guérini.

Exemple symptomatique : dans la 8e, où EELV se félicite de voir investi Olivier Ferrand, président de la boite à idées Terra Nova, « avec lequel beaucoup d’écologistes dont Karim Zeribi ont l’habitude de travailler », souligne Sébastien Barles, le suppléant pourrait être un guériniste du sérail, Jean-Pierre Maggi. Avec un soutien d’EELV ? Oui pour EELV dans la circonscription, non pour le secrétaire régional Denis Grandjean. « On est dans la merde », lâchait récemment à Marsactu un des candidats EELV. Dans les circos « libres », vu le tournant pris par la campagne dans la 4e et la 11e, la situation locale du PS pourrait en revanche leur profiter…

La liste des candidats :

– 1ère Laurence Vichnievsky

– 2e Soutien au candidat PS Jean-Pierre Mignard

– 3e Michèle Poncet-Ramade

– 4e Sébastien Barles

– 5e Michèle Rubirola

– 6e Pierre Semeriva (soutenu par le PS)

– 7e Karim Zeribi

– 8e Soutien au candidat PS Olivier Ferrand

– 9e Denis Grandjean

– 10e François-Michel Lambert

– 11e Soutien à la candidate PS Gaëlle Lenfant

– 12e Pierre Souvet

– 13e Véronique Colomb

– 14e Patrice Halimi

– 15e encore à déterminer (réservée femme)

– 16e Salim Djérari

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