Laurent Lhardit, candidat de gauche “raisonnable” à l’assaut des quartiers chics marseillais

Reportage
le 26 Juin 2024
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L'adjoint marseillais à l'économie est candidat pour le Nouveau front populaire dans les quartiers plutôt aisés de la 2e circonscription de la ville. S'il espère se hisser au second tour, le socialiste doit encore convaincre, sur sa gauche comme sur sa droite, pour envisager de l'emporter.

Laurent Lhardit (PS) en campagne pour le Nouveau front populaire dans la 2e circonscription de Marseille, le 24 juin 2024. (Photo C.By.)
Laurent Lhardit (PS) en campagne pour le Nouveau front populaire dans la 2e circonscription de Marseille, le 24 juin 2024. (Photo C.By.)

Laurent Lhardit (PS) en campagne pour le Nouveau front populaire dans la 2e circonscription de Marseille, le 24 juin 2024. (Photo C.By.)

“Ce n’est pas le Front national, au moins ?” La jeune maman porte une jupe d’été bleu ciel et un voile blanc immaculé. Il est 8 h 20, c’est l’heure de l’entrée en cours à l’école de la Corderie (7e arrondissement). Et l’horaire choisi par l’équipe de campagne de Laurent Lhardit pour y distribuer quelques tracts. L’adjoint (PS) chargé de l’économie est en lice pour le Nouveau front populaire dans la 2e circonscription de la ville. À la vue du mot “front” sur sa profession de foi, cette mère de famille a failli refuser le tract tendu par un militant, avant de l’empocher. Sur ce boulevard passant, en surplomb du Vieux-Port touristique, tout près du centre-ville popu et d’un Roucas plus cossu, se raconte une Marseille mixte. Plutôt favorable au candidat de l’union des gauches, à première vue.

La conseillère municipale déléguée à la valorisation du patrimoine, Perrine Prigent déboule avec son fils. Lui file vers l’école, elle empoigne quelques tracts. Et renoue, comme plusieurs militants venus prêter main forte, avec un élan “qui rappelle les débuts du Printemps marseillais et les municipales de 2020”, se félicite l’un d’eux. Ils y croient. Sûrs que l’adjoint peut arriver au second tour, puis l’emporter, dans cette circonscription qui s’étire sur le littoral des 7e et 8e arrondissements, aujourd’hui tenue par la majorité présidentielle. Ce matin-là, plusieurs passants refusent poliment le tract en disant “pas la peine, on va voter pour vous.”

Le socialiste, natif de Bonneveine, savoure : “Oui cette dynamique, je la sens et ça renvoie effectivement à 2020. Et puis, la mobilisation citoyenne, les élus sur le terrain, les troupes qui se rajeunissent, ça donne de l’espoir pour cette élection et pour la suite, aussi.” Comme dans d’autres formations politiques, à la France insoumise ou au Rassemblement national, on ne s’interdit d’affronter ces législatives 2024 en ayant un peu la tête à 2026, induit l’air de rien l’élu du Printemps marseillais. En vue des échéances municipales, gagner cette circonscription arrangerait bien les affaires de l’équipe en place à la mairie, qui avait raflé le secteur à la droite en 2020, à la surprise générale.

Entrepreneur de 61 ans, Laurent Lhardit, secondé par sa suppléante Marie-Hélène Amsallem, part pour la première fois dans une élection sur son propre nom. “Lhardit, il est raisonnable, sérieux, mais pas tellement charismatique”, pose un sympathisant LR, croisé au Cercle des nageurs lors du lancement de campagne de Laure-Agnès Caradec pour les Républicains. L’intéressé lève un sourcil : “J’ai brisé l’armure, quand même !” Devant l’école, dans son costume marine sur sa chemise bleu clair, il va au charbon.

Encarté PS depuis 1988

Au passage, l’adjoint de Benoît Payan rappelle ses états de service : engagé au PS en 1988, “le jour où Rocard est entré à Matignon”, de “culture sociale démocrate”, avec “pour valeurs la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’homophobie, les inégalités sociales…” Resté proche de Lionel Jospin, qui le soutient, le candidat, toujours directeur associé d’un cabinet de conseil, vit tout près. Il est aussi raccord avec la population du quartier qui s’est gentiment embourgeoisée au fil des années. Son fléchage vers ces terres n’est pas fortuit. Il hausse les épaules : “Je suis légitime ici parce que je suis élu ici. Mais tant mieux si mon profil correspond à la sociologie du quartier.”

Mes parents sont arrivés d’Algérie eN 1962. Alors, je pense qu’il faut lutter pour que le Rassemblement national n’arrive pas au pouvoir. Je suis contre le RN : le moteur, c’est ça et rien que ça !

Nora, une habitante

Un peu en retrait, Nora assiste à cette opération de distribution de tracts sur le boulevard. Cheveux noirs retenus en une longue couette, cette habitante du quartier n’a pas dormi le soir des européennes. “Sous le choc” du score de l’extrême droite et de la dissolution. Celle dont “les parents sont arrivés d’Algérie en 1962” ira voter. Avant toute chose, “pour que le Rassemblement national n’arrive pas au pouvoir : le moteur, c’est ça et rien que ça !”

Le tractage est prétexte à discussions entre le candidat et les électeurs. Le nom “Mélenchon” s’invite çà et là dans la conversation. Ici, la France insoumise et son leader ont un effet épouvantail sur une partie de l’électorat. “Je suis issue d’une famille de gauche. Mais ces derniers mois, la LFI a fait monter la haine. Mélenchon est odieux et à l’Assemblée, ses députés mettent le bazar”, décrit Joanna, 46 ans, Marseillaise, “avec des origines juives lointaines”, précise-t-elle. Laurent Lhardit dégaine une réponse toute prête : “Moi aussi, j’ai mes questionnements. Mais je crois que nos désaccords sont moins importants que ce qu’on est en train de défendre.” Aux électeurs éventuellement rebutés, le candidat assure deux choses : “D’abord que c’est moi qu’ils envoient à l’Assemblée nationale et ensuite que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre”. Peine perdue. Joanna n’a pas voté aux européennes. Elle votera blanc les 30 et 7 juillet.

“Bardella ! Bardella!”

Quelques jours plus tôt, mercredi 19 juin, la campagne du candidat du Nouveau front populaire dans la 2e circonscription de Marseille a connu un petit coup de projecteur. Raphaël Glucksmann, tête de liste pour le PS et Place publique aux européennes (13,8 % au national), est venu soutenir Laurent Lhardit. À propos de l’alliance, le leader de Place publique admet : “Oui, c’est compliqué et non ce n’est pas un mariage d’amour”, mais il s’agit d’empêcher “le basculement dans le pire”. Au bord de la plage des Catalans, sous une pluie grise, Laurent Lhardit martèle qu’il faut “sauver la République”. Une voiture passe à vive allure. Le conducteur klaxonne et crie “Bardella ! Bardella !”

Raphaël Glucksman (Place publique), le 19 juin 2024, venu en soutien de candidats de la gauche à Marseille lors de la campagne des législatives. (Photo : C.By.)

Retour au tractage du côté de la Corderie. Après un café – et une clope pour Laurent Lhardit –, les militants, tracts à la main dérivent vers le croisement entre l’avenue de la Corse et la rue d’Endoume. À la population des retraités du cru, se greffent désormais des jeunes couples à dégaines branchées et niveau de vie confortable.

Hausse d’impôts

Étienne, 73 ans, est allé faire quelques courses. Polo gris et casquette blanche, il regarde le tract de Laurent Lhardit avec circonspection. Il est “de droite modérée”, et aimait “bien Sabine Bernasconi” ex-maire de secteur et candidate là en 2022 pour Les Républicains. Aujourd’hui, il hésite. Caradec ? Il ne l’a jamais vue dans le coin, dit-il. Claire Colomb-Pitollat, la sortante Renaissance, ne recueille pas plus d’approbation. Le RN – incarné dans cette circo par Olivier Rioult, un collaborateur de Martine Vassal au département et à la métropole –  alors ? “Ils proposent des choses, comme la préférence nationale, qui seront stoppées par le Conseil constitutionnel. Alors, ils n’arriveront à rien…”, analyse le retraité. Quant à la gauche, pour Étienne, elle est avant tout synonyme d’augmentation d’impôts.

La question centrale, dans la bouche des gens, c’est celle du pouvoir d’achat, du pouvoir de vivre. Et nous, on offre une vraie réponse à ça.

Laurent Lhardit

Il n’en fallait pas plus pour que Laurent Lhardit enfourche son cheval de bataille favori : le programme économique du Nouveau front populaire. “La question centrale, dans la bouche des gens, c’est celle du pouvoir d’achat, du pouvoir de vivre. Et nous, on offre une vraie réponse à ça”, dit celui qui déroule volontiers sur “le Smic à 1600 euros”, “la politique de l’offre”, “la relance keynésienne”. Fort des soutiens de l’homme d’affaires Matthieu Pigasse ou de la Nobel d’économie 2019, Esther Duflo, l’entrepreneur défend pied à pied la feuille de route économique de l’alliance de gauche, comme “un virage raté sous Hollande qu’on peut prendre maintenant”.

Sables mouvants

Ce tournant laisse Marie-Dominique de marbre. La dame, une croix de saint François d’Assise au cou, a pris le tract multicolore du Nouveau front populaire de Laurent Lhardit et l’a plié, puis replié et plié encore. Elle affine les pliures d’un geste précis du bout des doigts. Non, elle ne votera pas pour lui, car la gauche, ce n’est “pas trop [ses] idées”. Croyante, Marie-Dominique se dit “fatiguée” par ces élections. Mais elle devrait aller voter. Pour le RN ? “Faut voir”, répond-elle d’un ton qui ne laisse pas place au doute.

Le 30 juin au soir, Laurent Lhardit espère décrocher son ticket pour le second tour. L’équation ne semble pas impossible. Rapportés à l’échelle de la 2e circonscription, les résultats de l’union de la gauche aux européennes la créditent de plus de 32% des voix, derrière les 38% de l’extrême droite, RN et Reconquête cumulés. Mais reste à savoir dans quel réservoir de voix il pourra puiser pour espérer l’emporter au second tour. Là, rien n’est sûr. Droite et centre renvoient dos à dos “les extrêmes”. Le front républicain semble mort et enterré et certains élus Les Républicains comme Yves Moraine annoncent sans détours choisir le RN plutôt que le Nouveau front populaire en cas de duel au second tour. Devant ce qu’il appelle “les sables mouvants d’une droite qu’on disait modérée ou républicaine et qui aujourd’hui [lui] fait peur”, le candidat déploie un argumentaire sur “l’éthique de responsabilité” qui doit à un moment venir suppléer “l’éthique de conviction.” Plus prosaïquement, il formule un vœu : “J’espère qu’il y a encore des gens de droite qui ont une vraie trouille du RN.” La réponse ne saurait tarder.

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Commentaires

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  1. MarsKaa MarsKaa

    Ce n’est pas une question de “trouille” mais de conscience de ce qu’il y a derrière la façade du RN ! C’est une question de culture politique et historique, et une question de valeurs.

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    • MarsKaa MarsKaa

      (Commentaire sur la dernière citation de l’article)

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    • Jeanne 13 Jeanne 13

      Tout à fait marskaa l objectif actuel est de sauver la république et de répartir mieux les richesses…. après en cas de victoire on sait que ça va être compliqué avec les guerres d égo …. mais ça c est pour plus tard….

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  2. Richard Mouren Richard Mouren

    Il est vraiment urgent de mettre en avant que cette élection est avant tout le choix de politiques (économique, sociale, etc) pour notre pays et pas seulement le choix contre un parti ou une personnalité. Le seul programme présenté (et détaillé) est celui du NFP: le RN énonce des généralités informes non chiffrées, le Macronisme s’enfonce dans le ni-ni, le LR, implosé, est devenu inaudible. Être les seuls à présenter un vrai programme est dangereux car les critiques s’en donnent à cœur joie, spécialement provenant de ceux qui n’ont pas de programme.

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    • julijo julijo

      les critiques s’en donnent à coeur joie de façon infondée.
      oui le programme proposé n’est pas parfait, cependant il permet d’améliorer le pouvoir d’achat, et de relancer la consommation plutôt rapidement.
      les hausses d’impôt -limitées- sont réservées aux10 % de français qui ont de hauts revenus. la taxation des super profits permettra des ressources supplémentaires…etc. il suffit parfois de savoir lire. tout est tranquillement documenté.

      mais les gens se focalisent sur ce qu’ils entendent la plupart du temps : qui comme premier ministre !
      et on s’en fout largement si ce programme est appliqué. un premier ministre est là pour diriger l’action du gouvernement, il est généralement issu de la majorité de l’a.n.; majorité élue selon un programme. que ce soit dupont ou durand le programme est clair.

      ceux qui n’ont pas de programme, attal, et ceux qui ont un programme étique à géométrie variable, bardella, critiquent à outrance. il est aisé de crier à l’antisémitisme, pour faire oublier le vide !

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  3. Alceste. Alceste.

    Justement parlons programme. La mère de toutes les ignominies : la retraite à 60 ans.
    Et bien ,la retraite à 60 ans ne sera pas, ou bien alors, et Bompard l’a bien confirmé hier soir avec une décote très importante au moment du départ ( Bardella et son RN dit exactement la même chose).Et là c’est la fabrique des pauvres.
    On peut continuer à examiner le programme. Après la non sélection à l’université, j’attends toujours la réponse concernant médecine par exemple, après l’abolition de contrat républicain pour les associations ce qui ouvre la porte à tout et enfin cette mise en lumière sur les retraités on peut continuer cette analyse programmation.
    Et l’on peut continuer.Et le bonus,un troskyste aux manettes.Ce qui me fait dire ,mais que fait Lhardit dans cette galère ?

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    • RML RML

      Il veut juste que l’extrême droite ne s’empare du pouvoir.

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  4. Malleus Maleficarum Malleus Maleficarum

    Un pays pauvre est un pays où il n’y a pas de richesse. Et le programme économique et social du NFP est conçu dans la haine de la richesse (sauf les leurs, personnelles). La fabrique des pauvres, comme le dit fort justement Alceste.

    Fatiguants ces programmes extrêmistes (à gauche comme à droite), populistes et ras-les-pâquerettes, qui tonnent et affirment comme si nous pouvions fonctionner en autarcie. Mais ce n’est pas le cas, et les choisir c’est finir comme Meloni : tonitruante, et trois mois plus tard piteusement ridicule car contrainte par la réalité. Le problème avec la gauche, c’est que le mal qui peut être généré par leurs haines (oui, au pluriel) est faisable, et durable.

    Références :
    – 1981, Mitterand : retraite à 60 ans, décrochage économique pendant 20 ans qu’on peine encore à essayer de rattraper, destruction du tissu industriel
    – 2000, Jospin / Aubry : 35h, ben oui parce que pas travailler c’est mieux, ben voyons
    – 2012, Hollande : pulvérisation méthodique d’EDF

    Précisions : les autres ont prouvé qu’ils n’étaient pas franchement meilleur. Mais atomiser l’économie reste un vrai talent de gauche. Et c’est au moins aussi grave que d’être raciste.

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    • BRASILIA8 BRASILIA8

      Vous oubliez parmi les mesures qui ont “ruiner la France”
      les congés payés
      la sécurité sociale
      le creusement de la dette Macron était ministre de l’économie

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    • Malleus Maleficarum Malleus Maleficarum

      @BRASILIA8

      Les CP, la sécu, l’assurance-chômage, les retraites par répartition, bref, la solidarité nationale j’y crois sincèrement.

      Mais comme tout dispositif économique c’est régit par des lois mathématiques donc des paramètres avec des limites. Hors ces limites ne sont plus respectées : pas assez d’actifs contributeurs par rapport au nombre de bénéficiaires.

      Donc si on veut conserver cette solidarité nationale il faut reposer les équations et, avec pédagogie, expliquer les conditions sine qua none pour les appliquer sans continuer à creuser sans fin notre dette.

      Car la dette étant majoritairement internationalisée, il faut comprendre que, par opposition à une dette nationale, il n’y a plus d’affect : qui peut empêcher un jour la Chine de dire “bon, fini de jouer, fin du crédit, vous avez 3 ans pour rembourser et en attendant on abonde plus rien” ? Et là, bonjour tristesse comme dirait l’autre.

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    • julijo julijo

      tous les poncifs sont là !!!!
      bravo !
      vos références sont vraiment trop incomplètes et souvent fausses, certaines carrément obsolètes.
      ce n’est pas la “haine” de la richesse qui ressort du programme du nfp, mais le PARTAGE des richesses.

      la droite, le centre, depuis 2002 quand même, macron et hollande aussi ont des références autrement plus musclées : suppression de l’igf, création du cice, exonération des prélèvements sociaux, on attend toujours le “ruissellement” choix qui ont enclanché une baisse de ressources.
      pour une atomisation de l’économie ils ont également d’énormes qualités.
      la dette, et le déficit public n’étaient pas à ce niveau en 2002 ( oui, autre temps, comme vos références !)

      j’adorerais être imposé à 2 ou 3 % sur mes revenus propres comme certains pdg du cac 40……malheureusement, ou heureusement, je suis dans une tranche plus de 10 fois supérieure !
      une blague pas si marrante circulait dans les milieux financiers dans les années 90 : les “boursiers, investisseurs, financiers, ont généralement le coeur à droite, et le porte monnaie à gauche !

      ou alors, vous êtes très riche, et je comprends mieux vos commentaires.

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    • Malleus Maleficarum Malleus Maleficarum

      @Julijo

      Vous parlez de concepts populiste (qui, à part les pires égoïstes, serait contre une juste répartition ?), je vous parle de faits techniques (les lois régissant les dispositifs par répartition). Vous y ajoutez votre mépris et une belle petite accusation (car dans vos propos, dire que je serais riche est bien une accusation).

      Compliqué d’échanger dans cette situation. Je vous y laisse donc, nous nous y retrouverons tous quand nos créanciers décideront qu’il est temps et opportun pour eux de venir recouvrer leurs créances, ce qu’ils sont en mesure de faire quand ils le voudront.

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    • julijo julijo

      mars, et yeah
      désolé, je ne voulais pas être méprisant. ce n’était pas mon idée en vous laissant cette boutade, malvenue.
      ma conclusion était de dire que seuls les gens “pleins de fric” pouvaient remettre en cause toute ces proposisitions, et à juste titre, même si ils en ont largement les moyens, les ultra riches n’ont pas envie de changer quoi que ce soit. la situation actuelle leur va bien.
      le partage des richesses, ce n’est pas leur truc.

      le programme présenté par le nfp ne génèrera pas du tout une “atomisation” de l’économie. il reste évident, que ça changera, les paradigmes de macron, de lr, du fn seront évidemment à détruire pour que ça fonctionne.
      mais ce programme reste foncièrement social démocrate.

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  5. Patafanari Patafanari

    10 % des foyers paient déjà 75 % de l’impôt sur le revenu. Ils vont recevoir une augmentation. Halte au monopole croissant des plus zézés sur la contribution nationale!

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    • Pascal L Pascal L

      Il y a un endroit avec beaucoup de “zézés” et des fonctionnaires payés à 200 % et qui ne paient aucun impôts sur le revenu, c’est en Polynésie … que, si j’en crois l’un de vos commentaires, vous connaissez manifestement bien, Pata”français”.
      De plus, là bas, on peut faire 5 ans de moins pour la même retraite (bonification d’un an tous les 3 ans, depuis peu limitée à 5 ans de bonification).
      On peut commencez par mettre fin à cette scandaleuse indexation et cet inique cadeau fiscal payés par les impôts d’ici.

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  6. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    @Alceste. et Mars, et yeah.
    L’affaiblissement catastrophique de l’industrie française se doit à la politique du Franc fort à partir de 1984 puis à la construction, par le Traité de Maastricht, d’un Euro aligné exclusivement sur les intérêts industriels de l’Allemagne d’alors. Ajoutons que si l’Italie, qui a été soumis avec des gouvernements de droite aux même contraintes, est restée la 2e économie industrielle d’Europe (après l’Allemagne), c’est d’abord parce que le nord ce pays a su sédimenté une culture le grosses PME industrielles organisées en réseau. Cette culture est aussi très forte en Allemagne où elle est de plus consolidée par le système de cogestion où les salariés sont représentés dans les CA. La France a systématiquement fait le contraire, privilégiant les grosses du CAC40 et les services à sa base industrielle.
    —–
    La loi Aubry sur les 35h restera sans doute une bizarrerie mais conclure ainsi sur ses défauts reste indistinct dans toutes les études, d’autant qu’elle a été largement digérée par les ajustements et modulations qui sont survenus ( (comme sur ses vertus supposées – la synthèse dans Wikipedia n’est pas mal : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9forme_des_35_heures_en_France). .
    ——
    Sur la vulgarisation et les explications des programmes économiques des listes principales Olivier Passet fait une série de vidéo de 5 mn sur Xerfi Canal qui vous devriez regarder : https://www.xerficanal.com/rechercher/olivier+passet
    ——————
    Parler d’extrémisme pour le programme économique du NFP est ridicule, il est tout au plus social démocrate, plus proche de Biden que ce qui se fait dans nombre de prospère pays d’Europe du Nord, de plus on sait très bien que le NFP n’aura pas de majorité pour l’appliquer.

    Parler du programme économique du RN est ridicule, il est irréalisable et de toute façon l’extrême-droite ne s’encombre pas d’appliquer ses programmes économiques (voir Meloni, par exemple). En revanche ces gens sont dangereux, ils se livreront à des gesticulations anti-immigrées, diront qu’ils ne peuvent pas mettre leurs politiques en oeuvre à cause des institutions protégeant l’Etat de droit, en particulier ils soulèveront les passions haineuses de la foule contre la Justice et la Constitution.
    Ils s’attaqueront aux libertés et à leurs garanties.
    Pour les extrémistes, la démocratie est un autobus, ils sont toujours prêts à en descendre lorsqu’ils sont rendus à destination.

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    • AlabArque AlabArque

      MERCI @Félix WEYGAND pour cette salutaire mise au point …
      Privée du droit de vote à 13008 La Grotte-Rolland (car le règlement qui m’avait fait inscrire automatiquement à Tours quand j’y ai établi mon domicile ‘officiel’ [= CNI fin 1997], lors de ma titularisation, avait changé lorsque, redevenue massaliote après ma retraite en 2022, j’ai refait ma CNI en avril-mai 2023 …), je déposerai ma demande officielle pour changement d’inscription à l’automne prochain après la ‘réouverture’ des listes électorales.
      J’espère seulement que mon amie et ex-voisine recevra (par voie postale) en temps utile la procuration pour voter à ma place à ces Législatives ; celle pour les Européennes, demandée le 04 juin 2024 (récépissé du Commissariat de Sainte-Anne), ne lui est toujours pas parvenue !

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Une précision pour @AlabArque : l’électeur désigné pour porter une procuration ne reçoit pas de courrier l’en informant. Seul celui qui donne procuration obtient un récépissé lorsqu’il la valide dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie.

      Le mandataire a seulement à se présenter au bureau de vote de l’électeur qui lui a donné procuration avec sa pièce d’identité, et signaler qu’il vote pour quelqu’un d’autre : la liste d’émargement indique les électeurs qui ont donné procuration.

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  7. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    @Patafanari
    Le principal impôt en France c’est la TVA et tout le monde la paie. De même comme c’est un impôt identique pour tous les consommateurs, on le paie proportionnellement à ses revenus plus si l’on est “pauvre” que si l’on est riche.
    Il faut arrêter de flatter le non consentement à l’impôt tout en se plaignant de la faiblesses des services publics ! C’est un choix de société effectivement :
    je préfère payer “obligatoirement” un peu plus d’impôts pour avoir une Justice, une Education Nationale et une Santé publique, mieux dotées, que de dépenser “librement” beaucoup plus de revenu pour avoir le même niveau service en étant protégé des vigiles, éduqué dans des écoles privées et couvert pour ma santé en cotisant à des assurances exorbitantes.

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    • julijo julijo

      la vie et l’histoire sont parfois un éternel recommencement !

      le smic a été augmenté en 1968 de 35 %…..la france n’a pas sombrée pour autant. au contraire la consommation a bondi.
      toujours les même arguments : les accords de grenelle ont subi un tollé général des élus de droite, et pourtant….”les riches vont partir”. pas un seul n’a bougé !

      en 1981, tout pareil, en dehors de chars russes qui devaient arriver sur les champs élysées… (et le programme commun de la gauche a l’époque était plus révolutionnaire que ne l’est celui du nfp aujourd’hui !) mais les riches devaient partir !
      personne n’est parti. la désindustrialisation a eu lieu bien plus tard pour d’autres raisons économiques de profit…
      et puis, bon, qu’ils partent !!! mais, il ne partiront pas. certains sont déjà résidents en suisse ou en belgique…

      bref. les arguments ne changent pas, ne se modifient pas.
      éternel recommencement !

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  8. Alceste. Alceste.

    Bien le bonjour Julijo.
    Que pensez vous de la derniére de Quatennens qui dit à Ruffin d’aller direct au RN car pas d’accord avec son gourou Mélanchaon?
    Cela promet des conseils des “sinistres” , musclés.

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    • julijo julijo

      alors, comment vous dire : je m’en fous !! mais alors à un point qui pourrait vous donner une idée de l’infini !

      je re-re-repète : on a une seule gauche, pas parfaite, mais c’est la seule qu’on a !!!
      je fais avec.
      tout sauf les mous de renaissance, les faux jetons de bayrou et philipe….mais surtout tout sauf les incapables racistes, antisémites, menteurs et hableurs du fn ripoliné rn !!

      (j’ai vu en diagonale votre cv ci dessous !! vous vous la jouez un peu quand même. vous restez et resterez pour moi un aigri frustré, et moi un gros naïf… )

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  9. Alceste. Alceste.

    Félix , si j’avais été un fils “de” , si j’étais né avec une cuiller en or j’aurais éventuellement souscris à vos propos . Vos rappels des faits économiques sont intérressants . La loi du plus fort n’est pas la meilleure mais elle prévaut notamment avec l’Allemagne, les 35 heures , un désastre notamment dans les hôpitaux totalement désorganisés grace à cela et je me demande d’ailleurs et par ailleurs dans le public si ils les font, beaucoup ne les font pas. Vous oubliez une chose la France est Colbertiste et Jacobine, c’est l’Histoire de notre pays de puis Charlemegne, ce qui n’est pas le cas de l’Italie . J’ai eu le plaisir de travailler avec des Lombards , quel plaisir d’organisation. Pour mémoire les 4 ou 5 savonniers régionaux ne sont même pas capables de s’entendre sur une AOP.
    J’aurais été d’accord avec vous disais je , mais non.
    Pourquoi ? .Je fais partie des “pollueurs riches” comme disent les Verts, vous savez ces salauds de riches ( rassurez vous je suis dans la partie basse) .
    Sauf que , mes études je les suis payées en travaillant, des diplômes plus que reconnues, une réussite par le fruit de mon travail sans exploiter et sans voler personnes. Alors oui j’étais bien rémunéré sans vacances (15 jours par an), sans
    RTT et les 35 heures faites le mercredi soir. Il n’y a pas de secrets.
    Alors entre les punitifs des verts (anti nucléaires) et le racket fiscal , je dis non au NFP.
    En revanche les superprofits, faut pas déconner , Total doit en reverser un peu ou un peu plus quand même ( Total et les autres).
    Pour l’école , il y a quand même un mystère , Terminale dans un lycée populaire , photo de classe à 41 , TOUTE ma terminale a fait d’exellents ingénieurs, médecins, banquiers, financiers.Mais cela est vrai il y a 60 ans .

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    • PineGap PineGap

      Julijo a bien raison aigri frustré, comme en atteste votre premier paragraphe sans aucun lien avec la suite. Petit…

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  10. Pitxitxi Pitxitxi

    “le socialiste doit encore convaincre, sur sa gauche comme sur sa droite”

    En l’occurrence, et à la lecture de l’article, il doit surtout convaincre sur sa droite. Et c’est bien normal : à gauche, on est tous prêts à soutenir un socdem mou du genou qui est raccord avec notre ligne (= le programme commun) plutôt que de jeter le pays dans les bras du fascisme ou de continuer avec l’extrême-centre.

    Des types comme Hollande ou Aurélien Rousseau sont candidats avec l’étiquette NFP, ça fait mal au fondement, mais c’est un “risque à prendre” au nom de l’union et au nom de la lutte contre l’extrême-droite.

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    • MarsKaa MarsKaa

      Je me permets de completer votre commentaire (il me semble que vous le sous entendez très justement) : Alors qu’au centre, centre droit, et à droite, on est prêt à laisser l’extrême droite prendre le pouvoir, le “péril” absolu étant pour eux la gauche unie… ça en dit long sur leur individualisme, et sur leur pseudo-attachement aux valeurs et principes de la République…

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  11. Alceste. Alceste.

    Je ne me la joue pas du tout Julljo.
    Tout est vrai .100%

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