"Il faut être préfet pour penser qu'on crée de l'emploi parce qu'on a une mesure d'aide"

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le 6 Sep 2013
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"Il faut être préfet pour penser qu'on crée de l'emploi parce qu'on a une mesure d'aide"
"Il faut être préfet pour penser qu'on crée de l'emploi parce qu'on a une mesure d'aide"

"Il faut être préfet pour penser qu'on crée de l'emploi parce qu'on a une mesure d'aide"

"Les hommes politiques aiment-ils l'entreprise ?", "l'entreprise doit elle se mêler de politique ?" ce sont quelques unes des thématiques auxquelles les invités de l'UPE 13 vont plancher toute la journée devant un parterre d'un peu plus de 2000 invités, en priorité des entrepreneurs, même si cette journée de conférences est gratuite et ouverte à tous. Pour les fidèles spectateurs de C Dans l'Air, ils retrouveront sur scène pas mal de têtes connues comme Daniel Cohen, Robert Rochefort où Pascal Perrineau et aussi des représentants de droite comme Xavier Bertrand, Renaud Muselier. Jean-Luc Chauvin assure "avoir invité tout le monde" notamment les candidats aux primaires socialistes, qui devraient donc passer faire un tour vers midi à Luminy, sans doute pour débattre sur la sécurité avec Jean-Claude Gaudin, qui s'est lui aussi invité à la petite surprise-party patronale. Municipales obligent.

Pour le reste, Jean-Luc Chauvin déclinera à Marseille le discours de son nouveau président national Pierre Gattaz. Les oreilles de François Hollande et de son gouvernement devraient donc siffler à propos de la réforme des retraites "une réformette, on amuse la galerie" selon le patron des patrons marseillais et évidemment de la fiscalité "on a atteint un niveau de pression fiscale qui est intolérable". Pour Chauvin, la cause est entendue, si le gouvernement persiste et signe "on va droit dans le mur, fin 2014 on aura 15% de chômeurs". Le frémissement annoncé par Hollande ne serait donc pour le Président de l'UPE "qu'un effet d'annonce". Les entrepreneurs locaux ne voyant dans leurs carnets de commande "aucun signe de reprise". Bon.

"Une zone prioritaire de progrès social"

Et pour Marseille, l'analyse de Chauvin n'est pas vraiment plus positive. Il réclame la création par l'Etat "d'une zone prioritaire de progrès social", une sorte de grande zone franche sur l'ensemble de la ville, afin que les entreprises "puissent revenir dans les quartiers", et souhaite que des efforts soient faits sur la formation. Pourtant comme l'a rappelé récemment le nouveau préfet de région, au-même titre que les collectivités locales, les entrepreneurs marseillais ne semblent pas vraiment jouer le jeu dans le recrutement des emplois d'avenir alors qu'ils concernent l'ensemble de la ville via les zones urbaines sensibles, et permettent de bénéficier d'une aide de l'Etat de 35 à 75% du smic.

Pour Jean-Luc Chauvin ce n'est pas là non plus une bonne idée "il faut être Préfet pour penser qu'on crée de l'emploi parce qu'on a une mesure d'aide". Le salut de la deuxième ville de France pourrait passer par la création de la métropole, pour laquelle Jean-Luc Chauvin s'est beaucoup battu. Les représentants patronaux aimeraient aujourd'hui faire partie du futur "tour de table". I want my money back ?     

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Commentaires

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  1. Benjamin Benjamin

    Si c’est la fac paumée près des calanques, c’est Luminy, pas LumiGny 🙂

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  2. Pierre Boucaud Pierre Boucaud

    Merci oui, le G est de trop.

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  3. Citoyen de l'Estaque Citoyen de l'Estaque

    A entendre Monsieur Chauvin, je constate que les patrons régionaux d’aujourd’hui, pour la plus part héritiers des efforts et privations des leurs aïeuls, se sont embourgeoisés. Ils se rangent dans la facilité. La culture du risque leur fait défaut. Ont-ils encore le sens du devoir pour remettre au profit de tous, ce que leur a offert la nation, garante et protectrice de leur bien être ? Retrouvez la noblesse des entrepreneurs de France comme vos prédécesseurs, qui ont su montrer,eux, de vraies convictions en partageant leur talent de création …D’ailleurs l’Etat est contraint de vous encourager à poursuivre en cela….

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