“Faut pas que vous restiez à faire le couscous” : un proviseur explique la circulaire Ndiaye
Mediapart a enquêté sur l’application, dans le lycée Victor-Hugo à Marseille, des dernières consignes ministérielles sur les signes religieux ostensibles. Plusieurs élèves qui portent des tenues jugées contraires aux règles dénoncent un "acharnement" de la direction. Ainsi que des propos du proviseur. Nous publions en intégralité cet article de notre partenaire.
Début mai, une banderole accrochée à l'entrée du lycée dénoncait les propos tenus par le proviseur et catalysait le conflit. (Photo : Yasmine Sellami / Mediapart)
“C’est un lycée bien, mais si t’es pas voilée.” Imène*, 16 ans, est élève à Victor-Hugo, l’un des trois lycées labellisés “Politique de la ville” à Marseille, anciennement ZEP (zone d’éducation prioritaire). Depuis la rentrée scolaire, elle a été convoquée quatre fois en raison de ses tenues jugées “islamiques” par la direction et par certaines et certains professeurs. “Je ne sais plus comment m’habiller”, regrette-t-elle.
Lors de sa première convocation, “[elle] avai[t] mis une abaya, c’est vrai, concède la jeune femme, mais pas les autres fois”. Comme lorsqu’elle porte une robe achetée dans une grande chaîne de prêt-à-porter. “Elle a une fente sur le côté, alors je mets une jupe en dessous, parce qu’avec un legging, c’est moche. Mais même ça, ça ne passe pas. À chaque fois que je la mets, on me fait des remarques. Ils ont même dit de faire attention à moi, comme si j’étais un danger…”
Lors d’une convocation après les vacances de février, la proviseure adjointe du lycée lui aurait intimé de retirer sa robe dans son bureau, selon son récit et comme elle le relate dans un SMS alors envoyé à une proche. “J’étais choquée, j’ai refusé. Il n’y a pas marqué “islam” sur ma robe”, raconte la lycéenne. La situation pèse sur son moral. À cause de ces convocations, elle voudrait changer d’établissement mais a peur que la direction “note quelque chose sur [son] bulletin et que ça [lui] porte préjudice”.
Vu que je ne voulais pas rater mon contrôle, j’ai dû aller chez la voisine emprunter une tenue.
Sabrina, lycéenne
Imène n’est pas seule à se sentir oppressée par ces remarques. Sabrina*, 18 ans, dit n’être plus libre de choisir ses vêtements. Elle aussi a été convoquée parce qu’elle portait une robe qui “était longue mais ce n’était pas une abaya. Je leur ai expliqué la différence, mais ils ne comprenaient pas”, raconte la jeune femme. Ce jour-là, elle a dû quitter le lycée pour se changer. “Je me suis sentie humiliée. Je n’avais pas les clefs de chez moi et il n’y avait personne. Vu que je ne voulais pas rater mon contrôle, j’ai dû aller chez la voisine emprunter une tenue”.
Trois jeunes filles reconnaissent avoir porté une abaya au moins une fois. Mais des convocations à répétition pour d’autres tenues également, jugées religieuses, se sont étalées de septembre à mars, avec un pic au moment de la rentrée. En interne, ces rendez-vous sont justifiés par un courrier de septembre 2022 du ministère de l’Éducation nationale, dont les directives ont ensuite été regroupées, en novembre, dans une circulaire signée par Pap Ndiaye.
Adressé aux recteurs d’académie, le courrier de septembre précise “certains points sur le port de signes et tenues tel que défini dans la loi du 15 mars 2004” : les robes longues noires, abayas et qamis (longs vêtements masculins) sont considérées comme des tenues susceptibles de manifester ostensiblement une appartenance religieuse, donc interdites. Le même sort est prévu pour les “signes et tenues dont le port ne manifeste une appartenance religieuse qu’en raison du comportement de l’élève”. Leur interdiction “porte sur le caractère ostensible de la manifestation et non pas sur le signe en tant que tel”.
Comment déterminer si le signe ou la tenue que porte l’élève démontre son choix de manifester une appartenance religieuse ? Pour le ministère, il faut considérer “la permanence du port du signe ou de la tenue, la persistance du refus de l’ôter quelles que soient les circonstances”.
Deux postes créés pour la surveillance du voile
Au lycée Victor-Hugo, l’interprétation de ces consignes cristallise les tensions, et l’attention de la direction et de certaines et certains enseignants se concentre sur les élèves qui retirent le voile le matin avant d’entrer. Dès septembre, un mail interne consulté par Mediapart indique la création de deux nouveaux postes d’assistant d’éducation (AED), dédiés à la surveillance du port du voile en haut et en bas du hall d’entrée du lycée.
Dès lors, les lycéennes disent recevoir des remarques même lorsqu’elles essaient de se plier aux règles. Elles évoquent surtout des convocations où se tiennent des propos qu’elles jugent “stéréotypés et racistes” – une situation pointée par Révolution permanente dès février dernier.
Quand on arrivait au lycée, le proviseur était devant, il regardait toutes les filles voilées, de haut en bas. Quand une fille portait une robe ou un ensemble, il lui disait : « On va parler, mets-toi de côté”.
Maria, lycéenne
“Quand on arrivait au lycée, le proviseur était devant, il regardait toutes les filles voilées, de haut en bas. Quand une fille portait une robe ou un ensemble, il lui disait : « On va parler, mets-toi de côté »”, se souvient Maria*. En septembre 2022, le proviseur du lycée, accompagné de son adjointe, la convoque avec quatre autres élèves. Toutes portent le foulard à l’extérieur du lycée. L’une d’entre elles est habillée en abaya et les autres en pantalon et chemise de la même couleur, ou en combinaison. Leur entretien a été enregistré dans un audio de près d’une heure, consulté par Mediapart.
Dans son bureau, le proviseur lit le courrier ministériel de septembre 2022 et rappelle la loi de 2004, ainsi que son contexte historique. S’ensuit une discussion sur ce qui peut être vu comme un vêtement religieux ou pas en fonction de la couleur, des motifs, de la fréquence à laquelle il est porté… “Je n’ai rien contre l’Islam, contre vous, contre personne, bien au contraire, indique le chef d’établissement. Mais voilà, de un, je suis tenu de faire respecter le texte et de deux, je me dois de vous préparer au mieux à votre insertion professionnelle et sociale.” Et plus loin : “Je ne veux pas que vous restiez à la maison avec dix gamins à faire le couscous, le tajine ou les samoussas.”
“Mes chéries”
Le dialogue se veut bienveillant mais les jeunes femmes ne cachent pas leur malaise. “On va faire des cauchemars la nuit”, lance l’une d’elles. “Je vais appeler SOS élèves maltraités…, ironise le proviseur. Non, n’exagérez pas !” “Plein de fois il disait des choses, on se regardait toutes en mode « qu’est-ce qu’il raconte ? »” , se souvient Maria*.
L’échange est parsemé de mots en arabe que le proviseur lance ici et là de manière aléatoire. Il appelle régulièrement ses élèves “mes chéries” et leur explique que si elles veulent travailler en portant le voile, “ce sera compliqué”. À l’une d’elles qui dit vouloir un emploi dans le marketing, il rétorque : “Mais alors toi, c’est le summum… marketing ! Marketing ! Ma chérie, déjà, le piercing, tu l’oublies. Et puis c’est tailleur Chanel. C’est le tailleur et la jupe !”
“T’es pas au bled ou aux Émirats…”
La discussion porte aussi bien sur les aspirations professionnelles des jeunes femmes que sur la légitimité même de porter le voile en dehors de tout cadre scolaire ou professionnel. Le proviseur raconte l’histoire d’une élève “qui mettait les tenues comme ça, qui faisait pis que pendre dans la cité et qui avait des strings dessous”. Il évoque pêle-mêle la situation des femmes en Iran, aux Comores, où elles ne “s’habillent pas comme ça : elles ont un joli boubou de toutes les couleurs”. Ou encore les “Chaouis des montagnes, les Oranaises, les Kabyles”, en s’adressant à une élève qu’il interroge sur son origine et qui répond “algérienne”.
Si on remonte au temps du Prophète – si je vous dis ça, je vais vous faire bondir, mais je vous garantis que c’est vrai : à l’origine, les femmes qui se voilaient, c’était les prostituées.
Le proviseur lors d’un entretien
Peu après, il insiste : “T’es pas au bled ou aux Émirats…” Avant d’ajouter : “Si on remonte au temps du Prophète – si je vous dis ça, je vais vous faire bondir, mais je vous garantis que c’est vrai : à l’origine, les femmes qui se voilaient, c’était les prostituées”. “Ça, ça m’a particulièrement choquée, confie Maria. Pour moi, ça sous-entend qu’on a fait quelque chose de mal et que c’est pour nous cacher qu’on met le voile”.
La convocation s’est tenue de 8 heures à 9 heures du matin, alors que les élèves avaient cours. L’entretien se conclut par une question du proviseur sur la possibilité pour les jeunes femmes d’épouser un non-musulman :”Ton mari, s’il ne veut pas être musulman ? Sinon, tu t’embêtes pas, hein, tu sors le couteau et puis tu coupes la merguez, et dans le couscous, comme en Tunisie”.
Un compte-rendu interne que Mediapart a pu consulter indique qu’après ce rendez-vous, une élève était en pleurs car elle ne savait plus comment elle allait devoir s’habiller. Et deux autres étaient “en état de sidération suite à des propos marquants tenus lors de l’entretien”.
Le rectorat soutient la direction
Face à cette situation, les sections syndicales CGT Éducation et Sud Éducation du lycée Victor-Hugo, soutenues par tous les personnels d’éducation élus au conseil d’administration du lycée, ont alerté le rectorat par courrier, en novembre 2022. Malgré deux relances, les signataires n’ont obtenu aucun retour.
Sollicité, le rectorat n’a pas répondu aux questions détaillées de Mediapart. Il affirme juste maintenir “son plein et entier soutien à l’équipe de direction qui fait l’objet de pressions, d’accusations totalement injustifiées, voire de menaces pour lesquelles des plaintes ont été déposées et ce pour n’avoir fait qu’appliquer la loi et s’assurer de son respect au sein de l’établissement”.
Le parquet de Marseille, en effet, a été destinataire de plusieurs plaintes émanant de la direction du lycée Victor-Hugo, en mars dernier. Celle-ci dénonce “des dégradations, des tags comportant des injures ainsi que des menaces et des faits de diffamation à l’encontre du proviseur de cet établissement”, précise le parquet, qui ajoute : “À ce stade, il apparaît que les faits relatés dans les plaintes de la direction trouveraient vraisemblablement leur origine dans un conflit social au sein de l’établissement ainsi que dans le refus de la direction d’autoriser des lycéennes à porter le voile au sein de l’établissement”.
Une salle des profs clivée
Le contexte est effectivement complexe. Des AED (assistants d’éducation) du lycée sont en grève reconductible depuis le 16 janvier pour réclamer des mesures à l’égard du proviseur, ainsi que la réintégration de collègues suspendus ou non renouvelés, dont certains ont affiché leur soutien aux élèves choquées par l’attitude de la direction. C’est le cas d’une professeure documentaliste suspendue pour avoir tenu une banderole “Lycée Victor-Hugo. Balance ton proviseur sexiste/raciste”.
Des enseignants qui souhaitent rester anonymes décrivent une ambiance “très tendue” au sein de l’établissement. La salle des professeurs est “très clivée”. “On a l’impression qu’on ne peut plus parler à voix haute”, regrettent-ils. Leurs collègues leur reprochent de colporter des rumeurs et de prendre le risque d’un scénario similaire à celui de l’attentat terroriste contre Samuel Paty.
De leur côté, le proviseur, son adjointe ainsi que les professeurs et CPE concernés n’ont pas répondu aux questions de Mediapart.
Dans une réponse écrite, datée du 13 avril, le Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN-Unsa) semble d’abord regretter que “les questions adressées [par Mediapart aux personnels de direction – ndlr] portent très largement sur les personnes elles-mêmes, leur parcours, leurs convictions personnelles, voire leur famille”.
Et sur le fond, il écrit : “[La laïcité] impose une stricte neutralité aux agents publics et garantit en tout premier lieu la liberté de conscience et d’expression des usagers du service public d’éducation, parents et élèves. La loi de 2004 restreint partiellement cette liberté religieuse pour les élèves. Elle a permis d’apaiser la situation dans l’immense majorité des cas.”
En attendant, plusieurs lycéennes avec qui Mediapart s’est entretenu se disent angoissées à l’idée d’aller en cours. Et des élèves comme des professeurs expriment leur envie de changer d’établissement.
Dès sa création, j’ai choisi de m’abonner à Marsactu, pas à Mediapart que je considère beaucoup trop partisan et idéologique.
Pourquoi Mediapart ne s’intéresse t il pas au prosélytisme islamique subi dans les établissements publics marseillais ? L’humiliation supposée de quelques jeunes filles musulmanes est elle plus importante que la pression subie par la plupart des jeunes non musulmans dont les familles ont choisi de leur faire poursuivre leurs études dans des établissements publics laïques ?
Cet inversement des valeurs finit par être insupportable …
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Marsactu ne s’en cache pas: « Depuis 2011, Marsactu et Mediapart publient des enquêtes communes. Ce partenariat se fera plus régulier dans les prochains mois.«
hamdoullah.
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Mais c est incroyable les propos partisans de ce proviseur dignes d une conversation de comptoir
Le principe de neutralité des fonctionnaires est complètement bafoué par ces propos complètement inappropriés
En France sous prétexte de laïcité on en vient à des extrêmes sur fond de racisme avec une parole franchement libérée et décomplexée qui stigmatise les musulmans
Le principe de laïcité qui doit être respecté ne doit pas permettre de laisser la porte ouverte au racisme avéré
Prenons exemple sur la tolérance des pays anglo-saxons
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Expliquez nous ce que vous entendez par “collabos”, @printempsete2020. La récupération du vocabulaire de la période de l’Occupation pour l’appliquer à notre époque a tendance à me donner la nausée.
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je corrige : établissements publics laïcs
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PROVISEUR= TALIBAN
À quand la police du vêtement?
Pas d’enquêtes sur les parents…?
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Article inutilement provocateur.
La menace reste l’intégrisme islamique.
Le malheureux proviseur a la tête près du bonnet et Médiapart en tire profit.
Dommage Marsactu !
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Le fond du problème c’est qu’on demande une fois de plus au personnel enseignant d’être en première ligne pour appliquer une loi sensée comme par un tour de magie, résoudre un problème de société extrêmement complexe et dont les solutions ne peuvent se limiter à l’institution scolaire. Si il y a des crispations et replis communautaires de plus en plus perceptibles actuellement, c’est en partie aussi parce qu’il n’y a pas un véritable travail de mémoire qui s’opère dans notre société quant à notre passé colonial et à la relation ambigüe construite avec les pays musulmans. Là il s’agit d’un véritable projet qui nécessiterait du courage politique, mais bon, on préfère demander aux profs face aux élèves d’être courageux pour les autres, avec les résultats que cela donne.
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Les propos de ce proviseur sont humiliants. Quand cessera-t-on de scruter les tenues des femmes ? Trop couvertes, pas assez couvertes ? Il suffit qu’une tenue soit décente et non gênante. Au lieu de laisser décider n’importe qui de ce qui est réglementaire ou non, il suffit d’instaurer un uniforme.
Je r’appelle qu’il y a peu, il était inconvenant pour une femme de sortir ” en cheveux” c.a.d. sans chapeau ou foulard.
Ce qui est important c’est de donner les bases nécessaires à la réflexion.
Il n’est absolument pas nécessaire que nous pensions tous la même chose et que nous nous ressemblions tous, mais il est indispensable que nous nous respections.
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Que ce proviseur fasse appliquer la loi, c’est son rôle mais ses propos sont indignes d’un adulte sensé diriger un établissement scolaire. Quel respect peut attendre un proviseur qui parle comme un raciste de bas étage accoudé à un comptoir ? Que l’administration approuve ses propos est une honte !
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Quel article ahurissant !! Basé presque exclusivement sur les racontars d’élèves soi-disant “choquées” par les propos du proviseur qui tente, peut-être de façon maladroite, de les éduquer à la liberté. Si Marsactu continue dans ce délire pro-communautariste, je pense que mon abonnement ne va pas faire long feu.
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Mediapart et Marsactu sont plutôt du côté de la gauche islamophile et indigéniste alors que le lectorat de Marsactu est majoritairement issue de la gauche ultra laïcarde. Leurs empoignades sont toujours fascinantes et justifient à elles seules la continuation d’un abonnement.
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J’avoue avoir un certain mal à me situer dans ce débat. La liberté de chacun de se vêtir comme il l’entend est difficilement discutable, mais on ne peut pas méconnaître la pression sociale qui est de fait un prosélytisme religieux.
Hier, je voyais passer ce tweet d’une lycéenne marseillaise : https://twitter.com/6riine_/status/1654080911535747073?t=jrOjE6pBe5Ab6EFo5AKxKQ&s=19. Franchement, je me demande quelle est l’intention, consciente ou inconsciente.
Je fais en effet partie de la “gauche laïcarde”, mais avec une certaine prudence. Beaucoup trop de gens, à commencer par des personnalités politiques, font dire n’importe quoi à la laïcité, soit parce qu’elles ne connaissent pas la loi de 1905, soit parce qu’elles ne l’ont pas comprise. Pour y voir plus clair, on devrait peut-être lire les écrits de Nicolas Cadène, l’un des bons spécialistes de ce sujet : https://www.nouvelobs.com/opinions/20221021.OBS64932/nicolas-cadene-la-laicite-n-instaure-pas-de-police-du-vetement.html.
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Bonjour électeur du 8ème,
Je vous ai répondu , si vous voulez bien lire ma réponse
Merci
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J’ai lu cet article, ainsi que le tweet de la lycéenne mentionné dans le post ci-dessus, avec TOUS les commentaires, donc certains sont franchement à gerber.
Je suis chrétienne, pratiquante, je ne porte pas de signes ostentatoires (à part une petite croix et une médaille au cou, que je ne mets pas en avant pour autant), et je vis avec un musulman, pratiquant et qui est dans le même état d’esprit que moi. La religion se vit en privé, à la maison, dans une église/mosquée, pas en s’affichant délibérément; en public et principalement dans la vie professionnelle, on garde ça pour nous.
Mais cette question des tenues m’interpelle : étant de corpulence forte, et aussi par goût personnel (j’ai longtemps eu un look “hippie”), je suis coutumière des jupes/robes très longues. De plus, c’est la mode. Il n’y a pas besoin d’entrer dans une boutique islamique pour se procurer une “abaya”, les grandes surfaces et les boutiques de mode vendent toutes ce genre de vêtement, qui est parfait pour les grandes chaleurs de l’été. Parce que je rappelle que dans les pays où il fait très chaud, les régions désertiques, ce sont les tenues amples, couvrantes, légères et de couleur claire qui sont recommandées. Il ne viendrait à l’esprit de personne de porter une mini-jupe et un crop top là où il fait 45 degrés !!! (Ni de boire de l’eau glacée, on y boit du thé chaud, mais c’est une autre histoire ^^). Donc effectivement, il y a aussi quelque chose de culturel, et de mode, dans ce type de vêtement.
J’ai séjourné au Liban et au Maroc, et je portais des abayas, alors que je ne suis absolument pas musulmane.
Il y a fort longtemps que je ne suis plus au lycée, mais j’ai de la peine à comprendre certaines réactions. Une jupe longue et un pull ne sont donc pas des “tenues correctes” ? Alors que ma fille s’est faite renvoyer une fois parce qu’elle portait un décolleté échancré ? Il faut qu’ils arrêtent leur délire. Ces lycéenne ne vont pas en burqa à l’école non plus !
Le proviseur dont il est question dans l’article est clairement raciste et outrancier dans ses propos. Je comprends que les filles aient été très choquées par la façon dont il leur a parlé. Il était dans son bon droit de rappeler le règlement scolaire, mais s’il a vraiment tenus les propos qu’on lui prête, j’ai honte pour lui.
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Article 1 de la Constitution du 4 octobre 1958 :
«La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances…”
Par conséquent la République (res-publica, chose commune qui appartient à tous) ne devrait pas faire de distinction de tenue vestimentaire et certaines lois, décrets ou circulaires sont sans doute à revoir pour être mis en conformité à la Constitution.
En cultivant l’interdiction les ayatollahs d’un pseudo laïcité renforcent un certain extrémisme religieux.
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Excusez-moi électeur du 8ème,
Plenel de Mediapart ment quand ça l’arrange, il y a eu dans ce journal des enquêtes à charge avec des mensonges, j’etais abonnée, je me suis désabonnee de ce journal, certaines enquêtes sont très orientées
Idéologiquement, c’est leur choix, mais les mensonges ce n’est pas du journalisme.
De plus ils touchent de l’argent du gouvernement. Alors. .
Pour moi c’est : Liberté Égalité Fraternité ,et aussi Laïcité
Parfois Marsactu a repris certaines enquêtes, pas souvent heureusement, mais vigilance !
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Mon fils est dans ce lycée, et lors de la réunion de rentrée scolaire le proviseur nous a bien expliqué que le voile ainsi que les tenues type kamis et abaya étaient interdites. Il nous également dit qu’il ferait installer des miroirs au bas des escaliers de l’entrée de l’établissement pour que les filles puissent enlever le voile et se recoiffer et c’est chose faite. Au fil des réunions au lycée je l’ai trouvé très bien,a l’écoute et investi pour la réussite des élèves ce proviseur. Les propos qu’on lui prête m’interpellent mais en même temps ne me choquent pas plus que ça. Quand a la banderole le définissant comme raciste je ne crois pas du tout qu’il le soit.
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Bonjour ce matin le proviseur du lycée Victor hugo s’est fait frapper, et du coup le conseil de classe du jour de mon enfant a été annulé et demain les élèves n’auront pas cours car le lycée est fermé suite à cette agression, on a reçu linfo via pronote.
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Vivement le port d’uniformes ou autre tenue imposée par un règlement intérieur.
C’est le meilleur moyen d’éviter les différences sociales et religieuses..
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