L'Emprise

Des sacs de billets au blanchiment par millions, itinéraire de l’argent de la drogue

Enquête
le 12 Juin 2023
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Exfiltré des cités, le bénéfice de la vente de stupéfiants est blanchi via des système bancaires parallèles, ou réinjecté dans l'économie légale. Au fil des enquêtes judiciaires, le parcours de cet argent sale apparait en filigrane. Dans ce troisième épisode de notre série "L'Emprise", Marsactu enquête sur les millions d'euros du trafic.

Illustration : Emilie Seto.
Illustration : Emilie Seto.

Illustration : Emilie Seto.

Tout peut commencer avec 0,2 gramme de cocaïne ou 5 grammes de cannabis. Vers 2 h du matin, les ventes du jour peuvent rapporter plus de 50 000 euros, dans les plus gros points de deal marseillais. Il faut alors immédiatement payer les petites mains : 100 euros pour les deux ou trois guetteurs, un […]
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Commentaires

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  1. ALAIN B ALAIN B

    Enfin un article qui met à bas le mythe des belles voitures dans les cités où les réseaux sévices
    Ces cités souffrent devant l’insécurité pour leurs enfants, l’image lorsqu’il faut donner son adresse pour un travail
    Il faut supprimer les paradis fiscaux où se cachent l’argent du trafic et de la fraude fiscale, cet argent sale qui ne profite qu’aux plus riches
    Mais ce système où l”argent est le but peut-il se passer de ces paradis fiscaux où l’argent du trafic et de la fraude se mélangent pour revenir dans le circuit
    Alors changeons de système, ce système capitaliste qui privatise tout se qui est rentable et laisse volontairement les services publics en souffrances (hôpitaux, écoles, transports… )

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  2. vékiya vékiya

    et les acheteurs, souvent des conso argentés et festifs, continuent d’alimenter ce trafic

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  3. Vand Vand

    Incroyable travail de journalisme que le votre… C’est clair, factuel, et encore une fois cela dissipe toute part de fantasme. J’ai l’impression de revoir la série “The Wire” dans ma ville au travers de vos articles…

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  4. Nic Onico Nic Onico

    Très intéressant.
    Merci pour cet article clair qui donne un état des connaissances.

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  5. julijo julijo

    merci pour votre travail, vous nous offrez un éclairage très précis, et factuel.
    bien évidemment au départ on a du mal à imaginer cette organisation tentaculaire. et la bataille est rude avec ces circuits financiers, d’autant que légalement les mouvements restent facilités (voir commentaire de “alainB”)
    cependant, et vous avez raison, la partie qui reste dans les cités est dérisoire en rapport des sommes générées. il n’en demeure pas moins qu’elle est malheureusement nécessaire aux familles des guetteurs, vendeurs, nourrices. c’est donc aussi socialement que les solutions à ce fléau doivent être envisagées.
    c’est en prenant ces deux aspects à bras le corps qu’il faut agir.
    et si pister les mouvements et les filières de l’argent de la drogue est un combat compliqué, gérer et solutionner les galères des cités ne l’est pas moins.

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  6. Simon BECHELEN Simon BECHELEN

    Très bon article. Merci à vous.

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  7. Andre Andre

    Excellent article qui nous révèle à quel point ces reseaux sont tentaculaires et complexes.
    Mais pour les vendeurs il faut des clients. Comme le dit Vekiya, il y a les consommateurs argentés et festifs. Mais pas que, pour alimenter un tel trafic. Je mets saussi de côté les accros, les junkies victimes de leur addiction et qui demandent des soins. Mais les autres? Et il y en a beaucoup.

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  8. Delphine Tanguy Delphine Tanguy

    Cest du très beau travail, Clara, bravo ! Rendre aussi limpides des ressorts aussi complexes, c’est une prouesse !

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  9. Happy Happy

    Un article très intéressant, utile et en plus très bien écrit, ça ne gâche rien ! Bravo ! (Bravo aussi pour le schéma, bien utile.)

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  10. Patafanari Patafanari

    Il faudrait aborder le sujet de la drogue, de toutes les drogues comme l’on fait déjà avec l’alcool. La prohibition ne sert qu’à enrichir des réseaux mafieux avec tous les problèmes de violences qui en découlent.

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  11. Alceste. Alceste.

    Hors mis les portes ouvertes habituelles enfoncées, nos chers scrutateurs oublient une catégorie entre les malades et les riches coupables de tout,selon certains.
    Ainsi ,le foot en est un bon exemple , un domaine peu abordé par Marsactu et que la drogue touche significativement, représente ce ” milieu” de la population entre ces malades et ces riches coupables de l’ensemble des maux,
    Un des journalistes en charge de la consommation de stupéfiants à Marseille devrait faire une virée au Vélodrome un soir de match au virage Nord et tribune Ganay ( virage Sud moins touché) il constaterait que nous avons là, la plus grande fumerie de shit de France ,animée par le “peuple” marseillais.
    Deuxième oubli, les paradis fiscaux oui sans doute avec les filières évoquées qui doivent êtres attaquées, mais les paradis résidentiels aussi, comme les pays du golfe et du Maghreb très peu regardants dans l’accueil des individus trafiquants et les mouvements financiers qui vont avec.
    Malheureusement et une fois de plus le Politique est absent face à ce fléau.

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    • Andre Andre

      Nous sommes d’accord. Un tel trafic, pour se développer, exige une clientèle nombreuse qu’on ne recrute pas uniquement chez de riches festifs et des accros malades de leur addiction. Il se recrute dans tous les milieux (dont une partie du public du stade sans doute) où les consommateurs deviennent les complices de cette gangrène qui pourrit tant de cités. “Ah! Mais ce n’est qu’un petit joint après tout…”

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  12. Marc13016 Marc13016

    “Au sein de la PJ marseillaise, la question est devenue centrale il y a quelques mois seulement.” Ma foi, il était temps ! Ce genre d’approche me paraît plus porteuse que le “pilonnage” des points de deal, qui ne sert probablement qu’à exacerber la violence comme on l’a vu récemment. Enfin une réflexion de fond et des approches globales du trafic !
    A quand des coms de la police du genre “50 Millions d’euros d’argent du trafic marseillais saisis à Chypre”, plutôt que le palmarès des Kilos de shit arrachés dans les caves des citées.
    Certes, s’attaquer à ce système relève de la diplomatie et des affaires étrangères. Mais ça vaudrait le coup !
    Très bel article, angle de vue très intéressant, sources bien informées apparemment. A quand un autre sur les clients, là où tout se joue ?!

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  13. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    “Modernisation de magasins”, BTP, Banques peut regardantes, bistrots et consommateurs (trices) …!!!
    Les consommateurs sont les premiers de la chaîne avec l’alcool…!!!

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  14. didier L didier L

    Et donc … on sait, mais on fait quoi ? L’économie légale a des besoins inavouables, lesquels ? Tant que le BTP, qui n’a pas voulu commenter et quelques autres ( le trafic de voitures de luxe notamment) participeront à ce jeux trouble, il pourra prospérer. A moins qu’un jour on légalise, puisque on sait … pour que cesse cette enrichissante et meurtrière hypocrisie.

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  15. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    Quant aux boutiques de fringues où les clients sont rares ???

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