Des associations citoyennes dénoncent la “mise à l’arrêt” de la rénovation du centre-ville

Actualité
le 27 Sep 2023
11

Initié au lendemain des effondrements de la rue d'Aubagne, le projet partenarial d'aménagement du centre-ville de Marseille visait à penser une grande stratégie de rénovation, en prenant en compte toutes les parties prenantes, y compris les citoyens. Leurs représentants au sein du projet le jugent aujourd'hui "rouillé avant d'avoir pu commencer".

La place Caffo dans le 3e arrondissement. (Photo : Julien Vinzent)
La place Caffo dans le 3e arrondissement. (Photo : Julien Vinzent)

La place Caffo dans le 3e arrondissement. (Photo : Julien Vinzent)

On allait voir, ce qu’on allait voir. En 2019, peu de temps après les effondrements meurtriers de la rue d’Aubagne, l’État, la Ville et la métropole s’entendaient sur une feuille de route commune pour la rénovation d’une large part du centre-ville. Connu sous le nom jargonnant de Projet partenarial d’aménagement ou PPA pour les intimes, il devait être l’outil commun de l’État et des collectivités pour mettre fin à des décennies d’inertie.

Quatre ans plus tard, le PPA n’a toujours pas accouché d’une stratégie partagée. Le comité de pilotage qui réunit l’ensemble des signataires ne s’est jamais réuni en instance plénière. Le comité scientifique présidé par le philosophe Thierry Paquot n’a pas plus d’activité. Quant à la concertation avec les habitants, elle est au point mort.

Courrier incendiaire

Réunis au sein d’un collège, les représentants associatifs et militants, censés porter la voix des habitants au sein du projet, ont obtenu d’être inscrits dans les statuts du PPA. Ils ont participé avec assiduité à des dizaines de réunions préparatoires durant trois ans. Mais, depuis six mois, ils constatent une mise à l’arrêt. En réaction, ils ont pondu une lettre en forme de brûlot, adressée à l’ensemble des signataires du PPA. Elle dénonce avec clarté leur mise à l’écart, symptôme, selon eux, d’une panne plus générale du projet. Extrait :

“Le processus est rouillé avant d’avoir pu commencer, éreintant les bonnes volontés qui se sont mobilisées jusqu’à présent dans une posture de coopération avec le risque d’une démobilisation des nombreux membres engagés.”

Au début, on a eu l’impression qu’il y avait un vrai changement notamment dans l’accès aux études, raconte Hélène Froment, habitante de la Belle-de-Mai et militante de plusieurs associations du secteur. Après la pause du confinement, cette volonté de concertation s’est concrétisée. Deux représentants du collège pouvaient participer au comité de pilotage“. En réalité, ce comité n’a jamais été formellement réuni. Celui-ci ne fonctionne qu’en mode restreint avec des représentants de la Ville, de la métropole et de la préfecture.

“Plus de son, plus d’image”

Cela fait six mois qu’on n’a plus de son, plus d’image, constate Patrick Lacoste, représentant au sein de l’instance de l’association Un centre-ville pour tous. En début d’année, ils devaient nous faire passer la première version du schéma d’orientations stratégiques sur lequel travaille un groupement d’urbanistes et de spécialistes de la concertation. Cela devait être en début d’année, puis avant l’été, et puis rien. C’est la même chose pour l’étude qui doit décider du devenir du bâtiment B de Félix-Pyat“.

Leur courrier exige la remise rapide des études, ainsi qu’un horizon clair pour un premier comité de pilotage. Une rencontre prévue avec Éric Méry, le nouveau conseiller municipal délégué à l’urbanisme, a été repoussée d’un mois. Selon nos informations, un séminaire prévu entre élus de la Ville et de la métropole pour plancher sur le fond des orientations stratégiques a été purement et simplement ajourné. “Pour moi, cela signifie que le PPA est en crise, il n’a jamais réussi à s’installer pour occuper l’espace dévolu, analyse Hélène Goldet*, qui siège aussi au collège citoyen. Cela concerne tout de même quatre mairies de secteur !”.

Le seul satisfecit que les signataires de la lettre retiennent s’adresse à la société publique locale d’aménagement, la Spla-in, qui concentre son action sur quatre îlots d’immeubles dits “démonstrateurs”. “Avec Franck Caro [le directeur général de la Spla-in, ndlr], nous avons des réunions régulières, reprend Patrick Lacoste. Mais parce que son action porte sur 2500 logements avec une feuille de route claire“. L’intéressé confirme des échanges réguliers avec les représentants citoyens, mais refuse de pousser plus loin son analyse sur la place de ces derniers dans l’architecture du PPA.

Quelle place pour les experts citoyens ?

Car le projet présente une échelle beaucoup plus large. Des Catalans à Bougainville, en passant par Longchamp et le boulevard Baille, les grandes orientations stratégiques en matière de logement, d’espaces publics, d’espaces verts et d’équipements paraissent soudain beaucoup plus complexes. Difficile de percevoir, de l’extérieur, quelles positions communes pourraient faire consensus entre les élus de la Ville et de la métropole, alors que les chicayas politiques sont devenues quotidiennes.

L’adjoint au logement, Patrick Amico, balaie les critiques d’une main ferme. “Le collège de maîtrise d’usages a été créé pour exprimer un avis d’experts, sur des questions concrètes, des problématiques de quartier, développe l’élu. Ce n’est pas le collège qui doit définir la stratégie opérationnelle du PPA. On consulte, on discute, on ne coconstruit pas. En clair, je ne vais pas consulter le collège pour savoir ce que nous allons faire de la tour B du parc de Félix-Pyat“.

Pour l’instant, nous avons fonctionné en comité restreint avec l’État et la métropole.

Patrick Amico, adjoint au logement

C’était pourtant l’espoir des membres de ce collège : faire entendre une voix citoyenne dans le concert très institutionnel du PPA. “Pourquoi pas, dans le cadre d’un comité de pilotage élargi, concède Patrick Amico. Mais pour l’instant, nous avons fonctionné en comité restreint avec l’État et la métropole. Nous sommes d’accord sur l’essentiel, mais nous avons encore à travailler sur une version synthétique de nos orientations stratégiques“. C’est d’ailleurs ce qui justifie à ses yeux l’ajournement du séminaire entre élus prévu cette semaine.

Apprendre à travailler ensemble… entre élus

Du côté de la métropole, le point de vue est proche. Vice-président de l’institution et président de la Spla-in, David Ytier comprend la frustration des citoyens. “Il faut remettre les choses dans leur contexte, explique l’élu salonais. Le PPA est un outil novateur. L’important est que nous parvenions, entre institutions, à travailler ensemble à une telle échelle, en coordonnant nos politiques publiques. Dans cet ensemble, il y a une place pour les experts d’usage et les acteurs scientifiques“.

Comme son collègue à la Ville, il considère que le travail doit d’abord se faire en comité restreint notamment pour la définition du document d’orientations stratégiques. “Bien entendu, on peut faire des grandes messes sous les plafonds dorés de la préfecture, balaie-t-il. Mais cela n’a pas de sens. Notre rôle est d’avancer sur le projet avant de passer en mode plénière. On apprend à travailler ensemble. Sur ces sujets, ce n’est pas rien“. Reste maintenant à apprendre à travailler avec les citoyens…

*Hélène Goldet fait partie des 70 lecteurs actionnaires de Marsactu. En savoir plus sur notre modèle économique ici.

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Alceste. Alceste.

    Marsactu , votre présentation du sujet résume bien l’état de la gouvernance de cette ville qui “devrait prendre en compte toutes les parties prenantes, y compris les citoyens” concernant la rénovation du centre ville.
    Mais , cela devrait être la moindre des choses de prendre en compte les citoyens.
    Continuez, vous êtes sur la bonne voie.

    Signaler
  2. Denis Couderc Denis Couderc

    Vu par un lecteur non marseillais : les “chicayas” ville-métropole semblent une bonne raison supplémentaire pour renvoyer les habitants citoyens à leur statut d’habitants tout court. Braves gens, réunissez-vous tant que vous voulez, mais vous ne croyiez tout de même pas qu’on allait vraiment vous écouter avant de définir les orientations stratégiques de l’affaire ? Estimez-vous déjà heureux de savoir que les élus en tous genres parviennent à peu près à s’entendre… J’espère avoir tort.

    Signaler
  3. Lacoste P. Lacoste P.

    Je lis l’avis de l’adjoint au logement :
    “le collège de maîtrise d’usages a été créé pour exprimer un avis d’experts, sur des questions concrètes, des problématiques de quartier,…je vais pas consulter le Collège sur le devenir de la tour B de Félix Pyat “….

    Il y a une contradiction majeure entre ces 2 phrases : La question de la démolition de la tour B , que ANRU et Métro tentent d’imposer aux habitants, c’est bien une question stratégique et pas simplement une “problématique de quartier “.

    Ca pose question des “stratégies de peuplement” de Euromed : n’est il pas temps maintenant qu’il va y avoir un beau parc juste dessous, de virer les pauvres de Félix-Pyat, en rasant tout ça, pour faire place à de l’immobilier de luxe comme le vante EUROMED aux “tulipes”, à 6 500 euros le m2? Et de repousser ces 600 habitants encore plus au Nord?

    En sus justement dans le Collège des Maitrises d’Usage il y a plusieurs collectifs de Saint Mauront et Belle de Mai concernés au 1er chef, et qui se demandent pourquoi on leur cache depuis 3 mois l’étude des 6 scénarios sur la tour B rendue en juin.
    Pourquoi ?

    Signaler
  4. Marc13016 Marc13016

    Un comité d’usagers-citoyens qui ne veulent pas se faire “théodulisés” … Bien bien tout ça !
    Un bon moyen de ne pas se faire marginaliser dans une gouvernance, c’est d’avoir accès à l’expertise. Ils le revendiquent, avec raison. “Au début, on a eu l’impression qu’il y avait un vrai changement notamment dans l’accès aux études”. ça devrait être inscrit dans les statuts, cette transparence sur les études techniques.
    On a inventé récemment le terme “Maître d’usage”, par analogie à Maître d’Ouvrage et Maitre d’Oeuvre. Cette expérience innovante de PPA est peut être l’occasion d’incruster ce vocabulaire dans les pratiques d’urbanisme.
    Intéressant de voir si ça va marcher.

    Signaler
  5. Andre Andre

    D’après l’élu de la Métropole, si je comprends bien, les orientations stratégiques doivent se faire en comités restreints. Mais n’est ce pas justement à ce niveau que l’on devrait consulter les comités de résidents?…
    En gros, “laissez nous faire entre gens sérieux et soyez contents que, lorsque tout ou presque sera calé, on vous montre de jolis panneaux avec des couleurs”.
    Un peu de franchise, chers élus (dans le sens où vous coûtez cher), ne mentez plus sur les mots. Cela ne s’appelle pas de la concertation mais de l’information, et encore…

    Signaler
  6. Citoyen-ne-s-de-marseille.fr Citoyen-ne-s-de-marseille.fr

    Il est illusoire de s’atttendre a de la construction seulement les intérêts des lobbyistes du bâtiments FFB en premier, la pression du gouvernement sur le logement social, une municipalité faible, un service public maltraité, et vous avez là le meilleur cocktail pour tout raser et faire de la promotion immobilière à tout va, nous en avons un bon exemple sur Euromed Joliette, quartier des crottes… a votre avis comment vont vieillir ces blocs de béton,

    Signaler
    • Citoyen-ne-s-de-marseille.fr Citoyen-ne-s-de-marseille.fr

      A qui profite cette promotion immobilière effrénée ? Les majors du BTP ne savent pas rénover, les majors du BTP ne savent faire et vendre que du neuf, les majors du BTP ne sont pas des bons bâtisseurs mais des bons gestionnaires, des bon financiers. Un peu comme la Sodexo, si la Sodexo est leader mondial, ce n’est pas parce qu’elle fait des bons repas, mais parce qu’elle gérer les fournisseurs et sous-traitance. Dans le BTP c’est pareil, Altarea n’est pas leader parce qu’elle sait bien construire, mais parce qu’elle sait construire vite et a moindre coût. C’est du cheap à la pelle. Alors maintenant qu’on a un PPA, ce ne sont pas les citoyens qui vont venir les emmerder dans leur plan, on doit faire vite, beaucoup avec peu d’argent à investir mais beaucoup à gagner. Alors même que nous aurions pu imaginer que ce PPA ambitieux soit couplé a une politique de formation et d’apprentissage aux métiers du bâtiment pour faire de la rénovation avec les artisans et PME, on va se retrouver avec des toupies et des silos a bétons a chaque coin de bloc qui n’auront pas besoin d’être formées pour faire. Voilà, c’est simple, rapide et ne nous emmerdez pas. Le minimum serait que la ville lance desormais une AMU, qu’elle écoute le COMU, et qu’elle réponde aux demandes de communication de documents et d’etudes techniques qui sont communicables a toutes et tous. La ville dit haut et fort désormais ce qu’elle pense fort dans sa tête depuis des mois “Vous nous emmerdez a la fin” il avait fallu plus de 25 pour que Gaudin le verbalise, avec la nouvelle majorité municipale, il leur a fallu que quelques mois pour le dire. Bref…

      Signaler
  7. Lacoste P. Lacoste P.

    TRANSPARENCE ZÉRO ?

    Oui , évidemment, comme vous le proposez les associations et collectifs du Collège des Maitrises d’Usage peuvent aller réclamer à la CADA la publication des études payés par les contribuables , ne comportant aucun élément de confidentialité, et gardées secrètes.

    AU TRIBUNAL ?
    Après, malgré la réponse positive de la CADA, il faudra payer des avocats pour aller demander au Tribunal Administratif d’obliger la Ville à communiquer ces études “secrètes “.

    Mais où on va?
    C’est plus Gaudin au pouvoir, mais les méthodes restent identiques ?

    Quand on lit la réponse de l’adjoint au logement, c’est un aveu terrible. je cite:

    P. Amico :
    “Ce n’est pas le collège qui doit définir la stratégie opérationnelle du PPA. On consulte, on discute, on ne coconstruit pas. En clair, je ne vais pas consulter le collège pour savoir ce que nous allons faire de la tour B du parc de Félix-Pyat“.*

    “JE VAIS PAS CONSULTER ”

    Voyons un peu : le Printemps Marseillais à été élu avec un engagement No 1, le 1er, rompre avec l’opacité du système Gaudin, et rétablir la transparence, la démocratie participative, l’implication des citoyens dans la construction de la cité.

    Et la, il s’agit “juste ” de décider si les 500 habitants d’une tour d’habitation sociale (à 80%) vont extre expulsés et relégués vers le nord , toujours plus loin, au profit d’une opération spéculative?

    Alors que depuis 2 ans les pouvoirs publics n’ont pas avancé la moindre proposition pour reloger ces habitants en cas de destruction?

    Non pas que les terrains manquent dans le quartier: Euromed maîtrise tous les terrains autour. Mais c’est pas pour du logement social……

    Et les habitants devraient accepter le diktat “je ne vais pas concerter”?

    Signaler
  8. Haçaira Haçaira

    De même que Macron est en train d’ouvrir un boulevard auRN, le PM l’ouvre à Vassal

    Signaler
  9. JujuDu13 JujuDu13

    Fatche, y a rien qui va là, c’est encore dans les années 80 !
    Le PPA d’abord : un dispositif se prétendant innovant (« novateur » !) qui n’inclue aucune instance de la société civile à aucun niveau, et dont l’ambition affichée est de faire travailler ensemble des collectivités (wahouuuu !), et bien ça piqote un peu en terme d’innovation et d’ambition !
    Le PM ensuite : « Si notre rassemblement est sans précédent, c’est que pour la première fois dans notre ville, et sans doute en France, nous faisons le choix de mettre la société civile et les politiques à un niveau équivalent. » c,’est encore sur leur site internet… Au moins, cette fois encore c’est bien clair, on s’est bien fait niqué, parceque là, c’est clairement dit par Amico qu’il ne fallait pas quand même pas croire tout ça ! Pauvre naïf que je suis.
    Pour les questions urbaines de manière générale enfin : à quel moment ça bloque ? Comment est-ce possible de ne pas réussir à saisir à ce point les dynamiques existantes sur les territoires et cocontruire (oui Patou, CoConstruire !) des politiques publiques avec des acteurs et actrices de terrain, de ceux qui agissent et se mobilisent pour faire en sorte qu’on vivent mieux ensemble ? C’est quand même ça, il me semble, qu’on attend de nos femmes et hommes politiques, de gauche comme de droite : qu’iels arrêtent de décider entre eulleux dans leurs bureaux. On en sortira toustes grandi.es, et eulleux avant tout !

    Signaler
  10. Lacoste P. Lacoste P.

    Liste des études livrées devant être transmises et présentées au Collège des Maîtrises d’Usages (CoMU).

    Point au 02/1/23.

    Pour les lecteurs avisés de Marsactu , voilà la liste des études, esquisses,  projets  produits par les prestataires des pouvoirs publics, et dont le CoMU à la CERTITUDE qu’ils ont été livrés aux élus et techniciens.

    Et contrairement aux engagements restent la propriété des décideurs.

    Rappelons que toutes ces études sont payées par les contribuables et communicables, et ont été demandées de nombreuses fois.  

    Derrière chaque intitulé, figurent : objet, commanditaire, BE prestataire,  date de livraison.

     

    ● Évolution des quartiers en Politique de la Ville,  pour évaluation Contrat de ville,  Métropole AMP,  COMPASS, livre en mai 2023 (devant être présentées en mai aux Conseils citoyens)

    •« Axes du Schéma d’orientation Stratégique du PPA » , pour COPIL du PPA et Collège des Maîtrises d’Usages, VDM, ACADIE,

    version zero mars 2023,

    ● Idem,  version 1 juin 2023.

     

    ● Étude de faisabilité options de travaux de démolitions Parc Bellevue bâtiment B, Marseille Habitat VDM, TDSO – GINGER DELEO, mars 2023

     

    ● Projet de rénovation démolition- reconstruction de la résidence Eugène Pottier,  « 1000 vies Habitat » pour CNE ANRU,  janvier 2022, marqué « confidentiel ».

    ● Projet de rénovation démolition- reconstruction de la résidence Eugène Pottier,  « 1000 vies Habitat » modifié après CNE ANRU de mars 2022, janvier 2023, projeté  à la réunion des locataires du 6 juillet 2023, non remis aux locataires et associations.

    PL 031123

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire