"Dans la rade de Marseille, il reste plus de 300 épaves à exploiter"
"Dans la rade de Marseille, il reste plus de 300 épaves à exploiter"
Plusieurs centaines d'objets reposaient au fond de l'anse du Pharo depuis près de 2400 ans. Des céramiques, aussi bien grecques que campanéennes (de Naples) enfouies dans la vase. Et si pour le président fondateur du Grasm (groupe de recherche archéologique sous-marine), il ne s'agit pas d'un trésor au sens propre du terme, il pourrait en être autrement du point de vue des plongeurs et pêcheurs peu scrupuleux qui pillent régulièrement le site en ramenant leurs trophées.
Rien d'étonnant à cela dans la mesure où "le site est situé à moins de sept mètres de profondeur. Depuis 21 ans, les gens prospectent, cherchent et les objets disparaissent", regrette Serge Ximénes. Grâce à l'autorisation obtenue en juillet auprès du ministère de la culture et plus particulièrement auprès du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, le Grasm peut désormais plonger pour ramener à la surface les objets. Cela en vue de les restaurer et, Serge Ximénès le souhaite, les placer ensuite en sécurité dans des musées.
Un patrimoine sous exploité
Il reste toutefois à trouver les musées en question. "Cela fait des années que l'on rêve de voir créer à Marseille un musée dédié à l'archéologie sous-marine." Mais plus largement, Serge Ximénes déplore un manque d'exploitation du patrimoine archéologique marin. "Dans la rade de Marseille, plus de 300 épaves découvertes restent à exploiter. Seulement c'est très cher de faire de l'archéologie sous-marine, à cause des besoins en matériel […] , sans compter les coûts liés à la conservation et à la restauration."
S'il n'y a aucune urgence à sortir les objets de l'eau, "s'ils pourraient attendre quelques siècles encore", la zone reste à risque pour les plongeurs à cause de la pollution. "La vase est imprégnée de plombs à cause des chantiers navals qui existaient à proximité. Il faut mettre des masques faciaux pour fouiller la vase". Lorsque ce chantier sera terminé, les plongeurs bénévoles du Grasm ne comptent pas s'arrêter là. Serge Ximénes espère poursuivre ses recherches au Pharo ou partir explorer les fonds de l'île Plane où une épave sarrasine d'Espagne a été découverte dans les années 1975.
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pourquoi ne pas utiliser les plongeurs loisirs pour vous aider dans vos recherches plutot que de parler de façon péjorative de plondeurs qui sont tout aussi passionés que vous ne pouvez l’être.
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pourquoi ne pas utiliser les plongeurs loisirs pour vous aider dans vos recherches plutot que de parler de façon péjorative de plondeurs qui sont tout aussi passionés que vous ne pouvez l’être.
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Pour le musée d’archéologie sous-marine, je pense au Fort Saint-Nicolas (ou fort d’Entrecasteaux). Il a été laissé par l’Armée à la Ville qui ne sait pas trop quoi en faire. Il est actuellement restauré par des chantiers d’insertion d’ActaVista qui font du beau travail même si ça prendra du temps de réhabiliter toute la surface. Il y a en tout cas beaucoup de place disponible. Ce serait une belle idée de ramener ce qui se trouve au fond du port (ou de la rade)en surplomb de l’anse du Pharo, en face du Mucem, pour boucler une ceinture muséale autour du Vieux Port 🙂 Evidemment, il faut trouver les financements mais quand on a l’idée déjà, on peut avancer.
Sinon, je ne trouve pas que M. Ximenes parle de manière péjorative des plongeurs loisirs (j’en suis). Au contraire, beaucoup de plongeurs bénévoles participent au GRASM. Il rappelle juste qu’il faut faire attention à ce qu’on ramasse, ce qui me paraît bien normal.
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