Comment le registre du commerce dévoile des milliers de faux livreurs à Marseille

Enquête
le 5 Avr 2023
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Des livreurs attendent des commandes sur le Vieux-Port, en mars 2023. (Photo : CMB)
Des livreurs attendent des commandes sur le Vieux-Port, en mars 2023. (Photo : CMB)

Des livreurs attendent des commandes sur le Vieux-Port, en mars 2023. (Photo : CMB)

Au croisement de la rue de Rome et de la rue Vacon, ce magasin de vêtements est un centre d’affaires qui s’ignore. Selon le registre des sociétés, 220 livreurs y domicilient leur activité. Sur place, pas de mur de plaques à logos, ni même de boîtes à lettres, encore moins de hall d’accueil avec standard. […]
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Cette publication s'inscrit dans le cadre du travail du collectif Data+local, qui regroupe des datajournalistes de la presse locale française (groupe Centre France, du Courrier picard, du groupe Ebra, L’Indépendant, La Dépêche du midi, La Gazette, La Nouvelle République, Le Parisien, Le Télégramme, La Voix du Nord, Marsactu, Ouest France, Nice-Matin, Paris Normandie, Sud Ouest).
Julien Vinzent
Journaliste.

Commentaires

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  1. Andre Andre

    Uber, on connaissait son salariat déguisé sous couvert d’auto entreprise et, aujourd’hui, on découvre l’ exploitation de travailleurs sans papiers sur la situation desquels cette entreprise américaine ferme les yeux, comme elle doit le faire aux EU et partout ailleurs.
    Un modèle d’ultra libéralisme qui doit plaire au banquier déguisé en Président.

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    • Zumbi Zumbi

      On découvre ? Il n’y a qu’à regarder en plusieurs endroits de la ville, ces groupes de jeunes de diverses nationalités africaines qui attendent que le patron sonne les domestiques pour aller lui chercher son bigmac !
      Et la pub télévisée pour ces sociétés est souvent très éloquente, par exemple celle qui met en scène une jeune femme rousse à la peau très claire qui s’abrite de la pluie en rentrant chez elle et s’écrie “j’ai encore oublié le pain!” séquence suivante, on sonne à la porte et surprise : c’est un jeune homme aux cheveux noirs frisés et à la peau basanée qui lui apporte un sac avec un beau sourire. Moralité : l’Africain, du nord ou plus au sud, adore se tremper alors que sa cliente s’en désole.
      Pour d’autres, les clients sont plus multicolores mais en général plutôt bien sapés et rassemblés devant un match de foot…qui bien sûr n’intéresse pas les jeunes qui apportent les pizzas, burgers et autres sodas empoisonnés.

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  2. Pussaloreille Pussaloreille

    Exploitation, énergie/pollution, danger de circulation… Tout ça pour se faire livrer un burger (parce que le McDo c’est trop loin) ?!!
    Pourtant, au-delà de cette révoltante absurdité, il y a la vie de nos sympathiques témoins qui, sans cela, n’arriveraient pas assurer leur propre subsistance…
    Pas simple…

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  3. Dark Vador Dark Vador

    🤣🤣🤣

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  4. Dark Vador Dark Vador

    C’est le commentaire de @Andre qui me fait rire!

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  5. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Rappelons que, pour être livreur de repas en scooter, il ne suffit pas d’être auto-entrepreneur et d’acheter une épave ressemblant vaguement à un deux-roues motorisés : il faut aussi être détenteur d’une attestation de capacité de transport. Une obligation légale sur laquelle les pouvoirs publics ferment généreusement les yeux.

    C’est la raison pour laquelle, à l’origine, les livraisons de repas étaient effectués à vélo (c’est toujours le cas à Strasbourg, par exemple). Les livreurs qui chevauchent des engins pétaradant et malodorants sont donc presque tous dans l’illégalité.

    Mais la question de fond reste la suivante : pourquoi tant de gens valides éprouvent le besoin de se faire livrer des repas qu’ils pourraient aller chercher eux-mêmes, au prix d’externalités négatives que tout le monde paie (bruit, pollution, gaspillage de carburant, infractions systématiques au Code de la route, etc.) ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Et j’oubliais parmi les externalités négatives : la multiplication d’emballages jetables alors qu’à notre époque il conviendrait plutôt d’en réduire le volume, et évidemment le modèle social bas de gamme.

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    • Patafanari Patafanari

      Parce que la nourriture qu’ils se font livrer est la plupart du temps de la junkfood qui les a rendus obèses, malades et incapables de se déplacer.

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    • Tarama Tarama

      Dans la société de consommation, tout le monde veut se faire servir (et avoir ainsi l’impression d’être du bon côté de l’échiquier).

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    • MarsKaa MarsKaa

      D’accord avec Tarama : se faire servir à domicile donne l’illusion de faire partie des winners, “parce que jlevaux bien”, de ne pas etre (le plus) pauvre (il y a plus bas que soi).

      Ne pas negliger toutefois la fatigue sociale ou familiale : se faire livrer, c’est des corvées en moins (courses, cuisine, table à mettre..).

      Il n’y a pas que des burgers livrés : on peut voir l’autocollant Uber ou Deliveroo sur la porte d’entrée de plusieurs restos en centre-ville.

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  6. Tarama Tarama

    Faux livreurs ou faux emplois pour exploités ?

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  7. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    En tout cas et quoi qu’il en soit de ces systèmes de livraison de repas’ ces livreurs sont des personnes honnêtes et travailleuses. Marine Macron et Emmanuel Le Pen préféreraient sans doute les voir sombrer dans la délinquance plutôt que de les régulariser…

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  8. petitvelo petitvelo

    Les cci semblent vouloir confier leur registre à la main invisible du marché…

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  9. barbapapa barbapapa

    URSSAF l’INCURIE

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  10. letropezien letropezien

    qui peut se faire livrer des repas par ces personnages qui sont equipés avec des sois disant glaciere toutes pourries degeullases qui l ete en plein soleil campent sur le troittoir,que font les services de l hygiene de la ville rie,voir aussi le marché de la rue longue honte aux services municipaux qui laissent faire.

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    • MarsKaa MarsKaa

      Vous devriez aller voir les arrière- cuisines des restos de St Tropez…

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