Chantiers bloqués, voisins sous pression, comment les réseaux mettent au pas leur territoire
Les points de vente de produits stupéfiants font désormais partie du paysage des cités marseillaises. Les projets de rénovation rasent des tours, tracent des routes sans rien changer à cette présence lancinante. Pour ce quatrième épisode de notre série "L'Emprise", enquête sur la façon dont le deal marque au fer rouge la géographie de la ville.
Chantiers bloqués, voisins sous pression, comment les réseaux mettent au pas leur territoire
La “place du marché” d’Air-Bel n’a pas grand-chose à voir avec son appellation villageoise. Bordée par le talus de la voie SNCF qui sépare la cité du reste de la ville, elle forme un U inachevé qui se termine dans les gravats. En début d’année, une partie des locaux d’activités ont été démolis dans le cadre du projet de renouvellement urbain que la grande cité des quartiers Est attend depuis près d’une décennie. Pas d’étal de fruits et légumes ou de stand de prêt-à-porter sur la place du marché, les seules marchandises qui se vendent ici sont illicites.
Au gré du chantier, le point de deal a pris ses marques au pied de la tour 1, sans rien changer à ses habitudes. Au contraire, les démolitions ont libéré le champ de vision des guetteurs qui balisent le terrain autour du point de deal. Depuis des années, les réseaux se sont installés dans le paysage des cités : guetteurs, fresques et flèches rythment le paysage urbain. Leur présence est accompagnée de barrages, destinés à freiner l’action policière.
À La Castellane comme aux Flamants ou au Plan d’Aou, la réponse ultime des autorités est le projet de renouvellement urbain qui, en abattant tel immeuble, en rendant la cité traversante, est censé éradiquer le trafic. Mais, le résultat n’est pas là. Le réseau et son emprise détiennent toujours un coup d’avance sur l’action des autorités. Au Vieux-Moulin (14e), en 2019, le réseau a même construit du jour au lendemain un rond-point pour faciliter les allers et venues des consommateurs sans gêner les habitants. Cet “aménagement” a été détruit depuis.
Un coup de stop au “Dédale”
À Air-Bel, le porche sous lequel se fait ce commerce est encombré de barrières de chantier, destinées à freiner la police en cas de descente. Autour, les guetteurs avachis sur des fauteuils pliables surveillent mollement les allées et venues. La scène est classique de l’occupation du terrain par les réseaux de narcotrafic dans les cités d’habitat populaire.
Ici, cette présence lancinante agit comme un caillou dans la chaussure des projets de rénovation urbaine. En lien avec la politique de la ville, le Cabanon vertical devait édifier un élément de son programme baptisé Dédale, un élément de mobilier, entre le banc et la plateforme en bois.
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Depuis 2020, ce cabinet d’architecture et de design a parsemé la cité de ces structures qui permettent aux habitants de réoccuper les espaces publics. Comme ailleurs dans la cité, cette nouvelle étape du projet “Dédale” devait se faire avec les habitants par le biais d’un chantier d’insertion. “Mais notre partenaire, l’Addap 13 a estimé que c’était impossible de faire venir des jeunes sur un chantier éducatif à quelques mètres des guetteurs, constate Olivier Bédu, architecte et fondateur du Cabanon vertical. On ne peut pas mener un projet participatif à cet endroit”.
Le diagramme de la zone d’influence
Ce n’est pas la première fois que sa structure travaille dans des espaces sur lesquels le commerce de substances illicites a imprimé sa marque. “On commence toujours par dessiner un diagramme sur la zone d’influence du trafic, explique l’architecte. C’est plutôt simple, il suffit de tirer un trait entre les différents points de guet“. Généralement, chacun reste chez soi et les projets avancent en parallèle. “Cela a bloqué une fois aux Canourgues, à Salon-de-Provence, parce qu’on avait fait un projet qui prenait un peu de hauteur et qui gênait les choufs. Une nuit, ils l’ont détruit“.
Plusieurs réunions ont eu lieu sous l’égide de la politique de la ville, menées par la métropole, notamment avec les forces de l’ordre. “La police se disait incapable d’assurer la sécurité de ce type de chantier, raconte un participant à ces réunions. Et ils n’étaient pas favorables à un déplacement du réseau, ailleurs dans la cité“.
Pour les forces de l’ordre, il s’agit de “fixer” le réseau à un endroit bien déterminé pour limiter ses effets, tout en travaillant à son éviction. À Air-Bel, “les bailleurs auraient dû réfléchir avant de lancer les démolitions, fustige Djamila Haouache, de l’association Bien vivre dans ma cité. En détruisant les bâtiments de la place du marché, ils ont supprimé le seul obstacle entre le réseau et l’école. Maintenant les enfants entendent les « arrah » depuis la cour. C’est vraiment ça qu’ils veulent que nos minots apprennent ?” Il y a quelques années, une course poursuite avec la police et un membre du réseau avait fini dans la cour de l’école du quartier.
Le barbecue sous les fenêtres
Vivre avec le réseau, Djamilah Haouache sait ce que c’est : durant le confinement et dans les mois suivants, son local du bâtiment 27 côtoyait directement le point de deal installé au pied du bâtiment voisin. “Au quotidien, on arrivait à coexister. C’était chacun chez soi, explique la militante. Mais, pour les voisins des premiers étages, avec les barbecues en été et les braseros en hiver, c’était l’enfer”. Ils n’ont pas été mécontents de voir le réseau à nouveau migrer vers la place du marché.
“Le projet de renouvellement urbain prévoit de traverser la cité par une grande voie urbaine, constate-t-elle. Soit disant c’est pour améliorer la circulation. En vrai, tout ce qu’ils vont réussir à faire, c’est permettre au réseau de s’organiser en drive”. Pour l’instant, les consommateurs patientent sur la placette en pleine terre ou se garent sur le parking à proximité.
Avoir une voie traversante ou une impasse n’empêche pas un drive de fonctionner.
Un observateur
De la tour K de la Castellane en passant par la Savine ou le Plan d’Aou, les projets de renouvellement urbain sont toujours vus comme des moyens de faciliter le travail de la police et donc, à terme, d’éradiquer les réseaux. Mais ceux-ci survivent et s’adaptent aux immeubles qui tombent, aux routes publiques qui mettent fin au résidence. “Avoir une voie traversante ou une impasse n’empêche pas un drive de fonctionner, confirme un observateur de la rénovation urbaine. Ce qui change vraiment, c’est quand une autoroute comme la L2 met certaines cités comme la Paternelle, Bassens ou les Oliviers à portée d’une sortie d’autoroute. Là, le trafic explose.”
Rationaliser les circulations au sein de l’immense cité en restanques d’Air-Bel ne parait pas totalement saugrenu. Ce n’est pas pour rien que le Cabanon vertical a baptisé son projet Dédale : la cité est un vrai labyrinthe inextricable pour ceux qui y mettent les pieds pour la première fois. “Les bailleurs ont fait supprimer certains passages entre les immeubles et les coursives pour faciliter le travail de la police et gêner la fuite des dealers. Mais c’est surtout les habitants que ça embête, s’emporte Samir*, un habitant d’Air-Bel. Certains locataires doivent faire le tour de l’immeuble pour rentrer chez eux”.
“Bienvenue au Moulin”
Ailleurs, ce sont souvent les trafiquants eux-mêmes qui dressent des barrages d’encombrants pour gêner la circulation des forces de police. Le Moulin de Mai, dans le 3e arrondissement, ne déroge pas à la règle. Insérée dans le quartier populaire de la Belle-de-Mai, la petite cité est installée dans de beaux bâtiments en pierre d’une ancienne minoterie industrielle. Une fois ce détail architectural évacué, le théâtre ne diffère guère de ses sœurs de béton. Une fresque colorée signale le point de deal et la petite place en trapèze est barrée de poubelles, palettes et encombrants, placés en chicane. Les jolies couleurs pourraient faire passer ça pour un coin gentillet, mais ici, on meurt.
Personne n’a oublié le décès le 11 octobre 2020 d’une jeune fille de 19 ans, dans une voiture, alors qu’elle attendait à proximité du “four”, impasse Jolie-Manon. À ses côtés, une autre jeune fille du même âge était blessée. Cet assassinat aveugle a été suivi de plusieurs morts violentes, en 2022, dans le cadre de ce que la presse locale a présenté comme une guerre de position avec les narcotrafiquants de la cité Félix-Pyat, à quelques centaines de mètres de là.
En 2022, la fondation Abbé-Pierre a quitté son siège de longue date, en raison des tensions dans le quartier.
Les passants qui cheminent rue Loubon ne remarquent même plus la silhouette masquée qui occupe en permanence le goulet étroit qui mène à la cité. Ni même la grande et belle bâtisse fermée qui a longtemps accueilli le siège régional de la Fondation Abbé-Pierre. L’association qui œuvre au logement des plus démunis a quitté les lieux en toute discrétion à la rentrée 2022, poussée dehors par ses encombrants voisins. La “boutique solidarité” accueillait les personnes à la rue le temps d’une matinée pour une douche et un café. La halte n’est plus.
La direction se refuse à tout commentaire sur ce départ sans retour annoncé. Mais le rôle du point de deal et la violence qu’il déchaine a joué un rôle majeur. Cela a d’abord été une intervention au moment où l’association faisait tailler les arbres du petit jardin dont les futaies gênaient les guetteurs. La tension a grimpé de plusieurs crans à l’été 2022. Un usager de la boutique solidarité est venu se réfugier dans le local poursuivi par plusieurs jeunes djobeurs du réseau. Il a fallu que des salariés de la fondation s’interposent. Un impact de balle sur une des vitres du local associatif a servi de goutte de trop. Si l’organisation n’était pas visée, ses responsables ont estimé que la sécurité de ses employés n’était plus assurée.
Depuis les arbres poussent sans taille et les encombrants forment muraille, côté impasse Delpech. En 2020, l’esplanade était fermée par un muret et un escalier montant jusqu’à l’entrée d’un des bâtiments. Les images conservées par Google maps montrent clairement les choufs hilares depuis ce poste de contrôle. Le bailleur social, 3F Sud, a fini par faire détruire ce perron, “qui fonctionnait comme une vigie”. Depuis la vue est dégagée, mais la tension n’est pas retombée, bien au contraire.
La cité s’est peu à peu vidée
Les assassinats à répétition ont tendu la relation entre les habitants et les tenanciers du réseau. La cité s’est peu à peu vidée de ses habitants, parfois remplacés par des squatteurs, eux-mêmes encore plus fragiles face au réseau. Plus de la moitié des appartements sont aujourd’hui vides, le bailleur tâchant d’empêcher de nouvelles installations, en sécurisant systématiquement les appartements inoccupés.
Depuis quelques jours, 3F Sud a tenté de reprendre les choses en main en lançant des travaux “sous protection policière renforcée”. Le hasard de la vague d’assassinats ces derniers mois à Marseille a fait que l’une des têtes du réseau a été fauchée en juin par une rafale d’arme automatique alors qu’il était attablé à la terrasse d’un bar du boulevard National. Le surlendemain, les ouvriers prenaient place à l’arrière de la cité pour les premiers travaux de grande ampleur.
Le bailleur social y investit plusieurs millions d’euros. Et même si l’objectif n’est pas officiellement affiché, il s’agit bien de casser un point de deal en mettant fin à une organisation criminogène des espaces. Jusqu’à présent, la cité était organisée de telle façon que les consommateurs pouvaient entrer par un côté et sortir par l’autre, sous les yeux des guetteurs positionnés à chaque entrée.
La fin du Moulin
Le directeur général de 3F Sud, Jean-Pierre Sautarel ne souhaite pas s’étendre très en détails sur ce que prévoient les travaux. Mais, à l’entendre, le Moulin de Mai n’existera bientôt plus dans sa forme actuelle. “Ces travaux sont réalisés en partenariat avec la Ville qui prévoit d’installer une médiathèque avec un espace vert dans un terrain vague, situé impasse Jolie-Manon explique-t-il. Les travaux d’un groupe scolaire doivent également démarrer dans les semaines qui viennent, sur une parcelle attenante.” Le bailleur entend profiter de ces travaux imminents pour reconfigurer totalement la cité en deux résidences distinctes. Mais le directeur marche sur des œufs et préfère communiquer le moins possible sur la nature du chantier.
21 juin dernier. Une petite fête avec château gonflable et sono endiablée occupe l’espace d’une après-midi le petit parking, à l’arrière de la future bibliothèque. Les minots font la queue pour participer aux différentes animations. Des mamans chantent du raï au micro. Le chouf qui domine le point de vente depuis la résidence Adoma voisine a déserté son poste pour quelques heures. Depuis l’un des porches traversants de la cité, un de ses collègues observe la scène.
Ce jour-là, sous l’égide de la préfecture, de nombreuses associations organisaient des fêtes de quartier, souvent sous le contrôle de la police. Au Castellas, les enfants ont retrouvé l’usage de la place centrale pour une après-midi, joyeuse et banale. Histoire d’oublier un peu qu’à quelques mètres de là des hommes sont morts sur le bitume, marquant à jamais les espaces communs.
Commentaires
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Votre serie d’enquête sur ce sujet est d’utilité publique. Du grand travail de journalisme. Instructif. Essentiel. Merci !
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Merci pour cette enquête courageuse et édifiante.
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Merci pour cette série d’enquête.
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Oui, “d’utilité publique”, cette série d’enquêtes, c’est bien le terme ! après les fondements financiers des trafics, voilà maintenant l’urbanisme anti-trafic !
Encore Bravo. Les autorités pourront s’en inspirer pour bâtir des plans efficaces … Surtout si vous leur dressez un tableau sociologique des principaux responsables : les consommateurs ! (c’est ma marotte …) Jeunes festifs recherchant un peu d’hilarité avec quelques joints d’un soir ? Bobos intello habitués à recevoir les amis avec un peu de fumées dans leur soirée ? Chômeurs ensuqués par l’ennui et l’exclusion qui meublent leur vie d’un petit coin de paradis artificiel ?Jeunes pro carburant à la coke pour dynamiser leur carrière ? C’est intéressant à savoir non, la sociologie de cette “faune”, probablement très domestiquée et pas si sauvage que ça !
Et en corollaire : combien y laissent ils tous les mois, dans ce business ?
Et enfin : un plan de com du genre “le cannabis, c’est pas plus de 2 joints par jour, et pas tous les jours” … Enfin, quelque chose d’ajusté, les communicants, travailleurs sociaux, addictologues, médecins etc trouveront bien quelque chose pour encourager la substitution des substances illicites par des produits revigorants. Je suggère le sport, véritable antidote aux fumées de l’ennui.
Mais cela partira des observations avisées de Marsactu. Si avec ça on vous décerne pas une médaille, ou le pris Albert Londre … allez, continuez, ça c’est du journalisme moderne !
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Cet article illustre ce qu’on oublie souvent, les premières victimes des trafics sont les habitants des cités qui vivent dans des lieux de non droit, où les gangs font la loi. On parle toujours de l’économie parallèle, des choufs, des nourrices… Mais les autres, ceux qui veulent vivre honnêtement, se lèvent le matin pour aller bosser et sont réveillés en pleine nuit par des feux d’artifice fêtant une bonne journée de trafic ? Sont ils oubliés de tous du gouvernement, de la droite, de la gauche, de tous? Insupportable!
A quand un grand ménage?
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NB: bravo Marsactu!
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A mon tour également bravo pour cet article bien travaillé qui change des communications de surface de certains médias sur ce sujet
Je rejoins Marc 13016 sur la réalité il y a du deal parce qu il y a des clients comme Il les décrit trés bien
Une fois de plus se pose la question de la légalisation pour diminuer cette emprise des cités
Bien sûr il y aura toujours du traffic mais la plus part des achats se font autour du canabis avec des réseaux bien rôdés à ce type de commerce du producteur au consommateur
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De manière pragmatique sans en faire aucunement un sujet de morale publique, je pense que, malheureusement, la légalisation risque de ne rien changer aux trafics. Des spécialistes expliquent que cette légalisation ne pourra se faire que pour des produits dosés de manière raisonnable. Le trafic rebondirait alors sur des produits plus violents. Il n’y a pas de solution miracle, la question est complexe, j’en conviens. En attendant, il est indispensable de traquer les réseaux, durement, ce que les pouvoirs publics n’ont fait que mollement ou par intermittence, avec trop d’arrières pensées.
Et comme le signale Marc, il faudrait que les bobos branchés, consommateurs de shitt, comprennent un jour à quelle catastrophe sociale ils participent en achetant leurs joints.
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Je crois que le mieux, c’est de lutter sur tous les fronts …
– Traquer les réseaux. OK, ça se fait depuis longtemps, avec plus ou moins d’intensité.
– Traquer les bénéficiaires des réseaux. OK, ça va se faire. (étonnant qu’on est pas commencé plus tôt, mais selon Marsactu, les pouvoirs publics ont compris récemment que c’est un point d’attaque).
– “Traquer” les consommateurs … là, il faut sûrement être plus soft. Mais un effort d’éducation serait certainement utile. Sans aller jusqu’à la légalisation, sujet trop polémique à laisser aux “grands aboyeurs” des média : On envisage parfois de déployer des éducateurs dans les citées. Déployons en aussi dans les milieux de la grande consommation de substances !
Avec ces 3 axes stratégiques, les choses pourront bouger. Mais que de révolutions coperniciennes à mener chez les divers pilotes de ces divers champs de l’action publique. Il y a à ma connaissance des instances coordonnatrices, le CLSPD, par exemple (Comité Local de Surveillance, de Prévention de la Délinquance, si je ne me trompe). Cette approche en trilogie serait assez dans ses assiettes me semble-t-il. A table Messieurs ! (-Dames, pardon)
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Mmmmmhh, en ces temps bien apaisés.. une question me taraude: réchauffement climatique, drames des migrations, patriarcat, culture du viol (liste non exhaustive), l’Etat capitaliste complice?
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Pour qu’un marché existe, il faut qu’il existe aussi une demande : quelles personnes créeent ce marché, d’où vient cette demande qui génère des dizaines de milliers d’euros par jour et des guerillas urbaines pour le contrôle de la vente ? On en parle peu. D’où viennent les acheteurs, qui sont-ils ? Toxico, bobo, jeunesse – ou pas – des quartiers sud, , citoyen lambda, marginaux, touristes ???? Si la demande disparait ou si elle est contrariée , le marché s’affaisse … et il semble que le contraire se produise: le marché est florissant. Cherchez l’erreur …
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