Cathy Racon-Bouzon, la candidate “fantôme” à la poussette, cherche à exister

Actualité
le 7 Juin 2017
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Candidate novice dans l'une des circonscriptions les plus convoitées de Marseille, Cathy Racon-Bouzon veut incarner le renouvellement face à Yves Moraine, dauphin putatif de Jean-Claude Gaudin. Mais elle aura fort à faire avec des adversaires qui se réclament également du courant macroniste.

Cathy Racon-Bouzon, la candidate “fantôme” à la poussette, cherche à exister
Cathy Racon-Bouzon, la candidate “fantôme” à la poussette, cherche à exister

Cathy Racon-Bouzon, la candidate “fantôme” à la poussette, cherche à exister

“Bonjour, je suis Cathy, la candidate soutenue par Emmanuel Macron”. Cathy Racon-Bouzon aborde ainsi trois jeunes filles attablées aux Cinq-Avenues. “J’ai un nom un peu long, si je dois le dire au complet plus la République en marche, il faut reprendre son souffle”, explique-t-elle. À ses côtés, une militante ajoute : “Surtout, s’il faut ajouter “la seule et unique candidate investie par En marche dans la circonscription”…”

À quelques jours du premier tour des législatives, Cathy Racon-Bouzon a un souci existentiel. Comme bon nombre de candidats présentés par le mouvement, elle a appris son investiture le jour même de l’annonce publique de la liste. Elle ne fait donc campagne que depuis un mois à peine, et trois semaines avec le kit complet des candidats. “C’est une candidate fantôme. Personne ne la voit sur le terrain”, taclait le frontiste Jean-François Luc lors du débat organisé le 1er juin par France 3 Provence Alpes où la candidate a brillé par son absence. “Elle m’a dit ne pas vouloir de débat politicien, fustige un de ses adversaires pas plus invité qu’elle, pff… Qu’est-ce qu’elle va faire à l’assemblée alors ?” La candidate assume : “Je n’ai pas trop de temps. Je préfère parler à des vrais gens”. Et à la presse. Pour elle, la campagne a démarré avec son investiture. Le déficit de notoriété est abyssal face à certains candidats qui battent le pavé depuis 18 mois.

“Une qui arrache, l’autre qui colle”

Son visage souriant, flanqué de celui du président, est invisible sur les panneaux électoraux. “Nos affiches sont systématiquement recouvertes par celles du candidat Les Républicains, Yves Moraine, dont les équipes ne respectent pas les règles démocratiques, explique-t-elle. Ils ont même mis en place deux équipes : une qui arrache et l’autre qui colle. Cela ne va pas en rester là d’un point de vue légal. Nous avons même renoncé à coller sur les espaces d’expression libre. Nous sommes immédiatement recouverts par les affiches du candidat LR”.

Comme pour illustrer son propos, ce mardi devant la mairie des 4e et 5e arrondissements, deux colleurs d’Yves Moraine sont à l’œuvre. Ils encollent tous les panneaux électoraux avant d’y placarder l’image de leur candidat. Tout en assurant du contraire avec une parfaite mauvaise foi. “On respecte les règles mais on recouvre toutes les affiches de Di Nocera. Lui, c’est notre cible. Mais comme il colle sur tous les panneaux, forcément…” Joignant le geste à la parole, ils déchirent une affiche du membre de la majorité municipale LR-UDI, un groupe présidé par Yves Moraine. Mais recouvrent la plupart des autres, dont celle de Cathy Racon-Bouzon dans le même élan généreux.

Peloton de marcheurs

Outre ces soucis d’affichage, le problème existentiel de Cathy Racon-Bouzon a une autre facette. Le peloton de candidats dont elle tente de s’extraire compte pas mal de dossards ressemblant à ses couleurs. Les candidats pour “une majorité présidentielle” sont au nombre de cinq : Christophe Madrolle pour l’UDE et le PS, Sébastien Désille pour le PRG et le PS (!), Patrick Thévenin, affilié Modem sans l’investiture et Maurice Di Nocera, dissident UDI.

Ces deux derniers ont la particularité d’avoir fait acte de candidature auprès du mouvement macroniste pour le représenter dans cette circonscription. Après avoir espéré une investiture UDI dans le cadre de l’accord national avec Les Républicains, Maurice Di Nocera a affiché son soutien à l’ancien ministre de l’économie. Il a ensuite pris comme suppléant Jean-Sébastien Souchon, militant En marche et autre candidat à l’investiture LREM. Quant à Patrick Thévenin, l’ancien adjoint aux écoles du 6/8, désormais Modem, il espérait tirer bénéfice d’un accord national entre son parti et celui d’Emmanuel Macron. En vain.

“Avec Macron”

Dans la dernière ligne droite, les affiches des deux macron-compatibles se sont vues mystérieusement ornées d’un bandeau bleu ciel “Avec Macron”. “Ce n’est ni moi ni Di Nocera qui les collons, assure Patrick Thévenin. Réfléchissez, à qui cela profite ? Moi, c’est sûr que ça m’évite d’en acheter. Mais on nous les colle pour dégonfler la fille de Macron.” Interrogé, le patron des Républicains et maire du 4/5, Bruno Gilles, nie toute responsabilité dans cette opération. Ses colleurs tout autant. De son côté, Cathy Racon-Bouzon reconnaît que cette grande confusion contribue à “brouiller le message. Il faut que je rappelle que je suis l’unique candidate du mouvement, cela me fait perdre un peu de temps.”

Il reste que la grande confusion liée la multiplicité des candidats favorise le dauphin putatif de Jean-Claude Gaudin dans son accession au palais Bourbon [lire notre article]. Si Cathy Racon-Bouzon finit par être noyée dans le lot et ne pas passer le premier tour, sa tâche en sera grandement facilitée. Dans le cas contraire, l’avocat, qui ne cache pas sa volonté de faire carrière, pourrait avoir à souffrir du vent de “fraîcheur” que veut incarner la candidate En marche.

“La vieille politique”

Ce terme, elle le revendique ouvertement, reprenant un des thèmes clés d’Emmanuel Macron. Elle-même dit apprécier autant l’homme que la méthode qu’il est censé incarner. Elle loue la “hauteur de vue, l’intelligence, la simplicité, la bienveillance” sans crainte de paraître un rien béate dans son appréciation d’un début de présidence “remarquable”.

Et l’oppose à la “vieille politique” de ses adversaires. Elle emploie le même qualificatif pour évoquer les 18 mois de campagne d’Yves Moraine au cours desquels il a fréquenté assidûment les clubs du 3e âge, les associations, les commerces et les terrains de boules. “Les gens ne sont pas dupes. On sait très bien que ces associations dépendent de près ou de loin des autorisations ou des financements de la Ville”, sourit-elle.

“Valeurs de gauche”

Cathy Racon-Bouzon est une marcheuse des premières heures dans un mouvement où l’ancienneté se calcule en mois. “J’ai adhéré le jour même de la création du mouvement”, comme son suppléant Yanis Roussel, animateur du comité du 6e qu’elle a choisi dans la foulée de son investiture. Cette adhésion était une première pour cette “fille d’enseignante et sœur d’instit” qui revendique des “valeurs de gauche”. Sur son tract comme aux journalistes, elle répète vouloir “rendre à [s]a ville et [son] pays” ce qu’elle a reçu notamment via l’école publique.

Yanis Roussel et Cathy Racon-Bouzon lors d’un débat sur l’éducation, mardi 6 juin au Comptoir Longchamp.

Elle met volontiers en avant sa carrière professionnelle ancrée localement après une “grande école de commerce parisienne et alors que mes copines ont toutes choisi de s’implanter à Paris après leurs études”. Avec son mari, lui aussi un temps chez Ricard, ils sont partis vivre deux ans à New-York, avant de rentrer à Marseille sans certitude sur la suite de leur carrière. C’est à cette époque qu’elle a créé son affaire de conceptrice et rédactrice avant d’être repérée par une grande marque de prêt à porter et en devenir directrice marketing.

L’effet poussette

Cette carrière a été menée de front avec sa vie familiale. Mère de trois enfants, la venue du petit dernier, âgé de six mois, l’a éloignée de la campagne présidentielle. “J’ai fait quelques tractage en fin de grossesse. Ensuite, j’ai essayé de convaincre autour de moi”, sourit-elle. Un bambin qu’on a vu réapparaître dans les premiers sujets télé, une fois son investiture connue. France 3 Provence Alpes l’a ainsi filmée avec bébé et poussette au parc Longchamp. Une situation volontiers brocardée par ses adversaires. “C’est d’un démago… Elle essaie de nous expliquer qu’elle est normale parce qu’elle a des enfants ? Moi aussi j’en ai deux…”, brocarde un cadre LR.

Cathy Racon-Bouzon reconnaît qu’en pro du marketing, la poussette n’était pas là pour rien en ce début de campagne. “En même temps, c’était ma réalité. Je l’assume. Je suis en congé parental, donc sans garde d’enfants. Depuis, je me suis débrouillée. Je ne vais pas lui faire subir toute la campagne.” Quant aux critiques de ses adversaires, elle y voit un “brin de misogynie, non ?”

Programme bio-bio

L’égalité des chances à l’école, retour de la police de proximité, produits bio à la cantine et lutte contre la pollution atmosphérique, Cathy Racon-Bouzon soigne ses “priorités locales” pour mieux coller à une partie de la population de la circonscription. Elle reste persuadée que le courant porteur du président la mènera jusqu’au second tour et à la victoire. “Dans cette circonscription, il a fait un des meilleurs scores sur Marseille, appuie Yanis Roussel. Cette dynamique peut se renforcer aux législatives, nous en sommes persuadés.”

Jean-Luc Mélenchon était tout de même devant au premier tour. Le candidat de la France insoumise, Hendrik Davi, pourrait également bénéficier de la présence de son leader dans la circonscription voisine. Même si la candidature d’Isabelle Pasquet pour le Parti communiste divisera forcément les suffrages… Avec pléthore de candidats, le vote utile à gauche devient difficile à appréhender pour les électeurs, renvoyant chacun à sa chapelle. Pas sûr que la jeune macroniste parvienne à l’incarner.

Pour l’heure, elle fait tourner son utilitaire, “la cath’mobile”, floqué à son image, multiplie les tractages et espère une visite de personnalité à la fin de semaine. Elle multiplie les réunions thématiques comme ce mardi soir au comptoir Longchamp sur l’éducation. “Nous sommes au carrefour des établissements scolaires que j’ai fréquentés. Je suis le pur produit d’une école qui marche”, formule-t-elle. Avant de préciser que c’est plus facile avec deux parents profs. La rencontre se veut qualitative avec des intervenants qui vont sur le fond. Dans la salle, beaucoup de marcheurs convaincus. A cinq jours du premier tour, cela paiera-t-il ?

Benoît Gilles avec Julien Vinzent


Candidats, enjeux, résultats : notre dossier sur la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône

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Commentaires

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  1. barbapapa barbapapa

    Les pratiques politiques des LR dans cette circonscription sont de tous temps détestables : candidats faux-nez, affiches recouvertes et détournées, pas toujours du meilleur goût, proximité avec le milieu, etc Le candidat dinocera n’étant pas en reste dans ces domaines… Bon courage à l’ingénue marcheuse !

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  2. Blaah Blaah

    Ecole de commerce, directrice marketing, soutien d’un gouvernement qui s’apprête à massacrer les droits des salariés… Heureusement qu’elle revendique ses “valeurs de gauche”, parce que ça ne se voyait pas au premier coup d’oeil.

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    • DT DT

      Donc avec vos “valeurs de gauche” on supprimerait les écoles de commerce, on interdirait le marketing c’est ça?
      Je me demande bien en vous lisant ce que sont au final ces “Valeurs de gauche” dont vous prétendez être les seuls à représenter.

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    • julijo julijo

      Qui parle de supprimer ces écoles de commerce privées, où nos têtes bien faites se formatent, ce marketing qui sert….à quoi au juste ?….non non, ne supprimons rien….80 % des gens de “en marche” sont passés ds ces écoles….
      Mais quand même le CV de cette jeune dame est significatif, un peu quand même, de quelqu’un de privilégié….on ne revient pas de new york sans certitude…. en général on n’y va pas si souvent, et pour la suite de “leur carrière” encore faut-il généralement avoir un emploi au départ. Ce n’est pas la modif. envisagée par macron du code du travail qui permettra aux chômeurs d’aujourd’hui d’avoir une carrière…sinon dans la précarité ! Alors pour les “valeurs de gauche” ce doit être le concept à la mode…
      L’impression “bisounours” persiste quand elle déclare sur macron :
      « hauteur de vue, l’intelligence, la simplicité, la bienveillance » les comoriens ont vu pour la bienveillance, la hauteur de vue, l’intelligence…ce mépris de classe de macron affiché de façon jupitérienne.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      C’est sûr qu’avant cet épisode , tout le PS et FI avaient mené campagne depuis bien longtemps sur le sort réservé aux Comoriens. On se souvient encore des manifestations massives pour défendre cette cause. Ils ont bon dos les Comoriens, objets de récupération politique, les pauvres.

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    • Tarama Tarama

      Soutien à nos #Camelus.

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  3. LaPlaine _ LaPlaine _

    Les décolleurs et recouvreurs d’affiche sont les mêmes qui ne nettoient pas les rues?

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Espérons qu’en plus ils ne jettent pas les affiches arrachées par terre pour éviter de ce donner plus du travail qu’ils ne feront pas.
      Quand au reste : 1°) Les candidats comoriens investis par les différents partis et notamment par La République en Marche sont capables de se faire une idée par eux mêmes. 2°) Ceux qui accumulent les sous-entendus sur les écoles de commerce, le marketing et New York devraient voyager et faire quelques études, ça aide à dire moins de bêtises.

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    • julijo julijo

      sous entendus ???? non, non.
      Expérience personnelle uniquement basée sur une réalité objective.
      Qu’elles soient publiques ou privées, ces écoles de commerce coûtent chers, et oui, le formatage est dominant. J’ai payé pour le savoir.
      New york… oui il faut avoir des moyens. Comme pour voyager d’ailleurs. et quand il s’agit de s’y installer et d’y rester 2 ans….là encore j’ai payé pour le savoir.
      Pour le marketing, je m’en fous, je considère ces concepts comme du parasitage….et là je paye tous les jours, comme tout le monde. (L’utilisation de la “poussette” est quand même significatif !!)

      et oui, cher “felix” aujourd’hui pour voyager et faire quelques études, il faut avoir des moyens financiers…et ne pas vivre dans la précarité. Faire l’inverse de ce que macron est en train de mettre au point avec la casse du code du travail.

      pour ce qui concerne les bêtises… voyager et faire des études, ne rend pas intelligent, ça se saurait….

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je suis souvent assez d’accord avec Julijo, mais quand je lis des phrases comme “on ne revient pas de New York sans certitude” ou “voyager ne rend pas intelligent”, je suis un peu étonné… A mon avis, c’est tout le contraire : voyager ou vivre à l’étranger permet de relativiser ses certitudes et de s’ouvrir l’esprit – du moins dans la plupart des cas.

      J’ai eu la chance de vivre deux ans au Maghreb (pas à New York). Si j’avais un seul conseil à donner à un jeune, ce serait celui-là : pars à l’étranger (pas forcément aux USA…), et restes-y un ou deux ans, tu reviendras enrichi intellectuellement.

      Je me suis d’ailleurs souvent demandé si la mauvaise gestion de Marseille ne tenait pas en partie au fait qu’une proportion non négligeable de ses habitants n’avait aucun point de repère extérieur. Et ce n’est pas toujours une question de moyens si certains de ceux-ci n’ont pas ou que peu voyagé.

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    • julijo julijo

      @ électeur du 8e
      Ce que je veux dire : c’est voyager ou/et faire des études ne rend pas “forcément” intelligent.
      Ce n’est pas une panacée universelle….bien évidemment que voyager ouvre des horizons, et l’esprit. Vivre à l’étranger un temps, aussi. bien sûr. Mais, peu de gens, peu de jeunes gens peuvent en bénéficier.
      Simplement je crois, pour l’avoir vécu, qu’on est malheureusement aujourd’hui obligé d’avoir quelques moyens financiers pour voyager et en profiter. Ce ne sont pas les étudiants “erasmus” qui pourront me contredire.
      Il y a de gros efforts à faire en ce sens.
      Et les personnes qui en profitent aujourd’hui peuvent être considérés comme privilégiées. Dans le CV dont il est question, le fait de quitter new york sans certitude….oui ok, mais ce n’était pas pour tomber dans la précarité…c’est l’évidence.
      Et bien évidemment ces séjours sont formateurs… l’intelligence peut tout à fait venir avec !!

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    • Tarama Tarama

      Ceci dit pour s’apercevoir du “décalage” entre Marseille et le reste du monde, pas besoin de prendre l’avion. Il suffit de sortir des Bouches-du-Rhône.
      Et alors, en effet, on s’aperçoit que cette ville a 20 ans, quand ce n’est plus, de retard dans presque tous les domaines. (aménagement/urbanisme, transports, propreté, environnement, espaces “verts”, etc.etc.).

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    • Tarama Tarama

      Voyager, si c’est pour rester dans la même sphère, le même monde, chez les cadres dynamiques new-yorkais ou d’ailleurs, ça n’apporte pas beaucoup d’ouverture et de découverte…

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    • leravidemilo leravidemilo

      Il conviendrait, dans ce débat parfois laudateur sur les écoles de commerce et les voyages aux states, de ne pas faire preuve d’injustice envers l’offre locale en la matière. Parmi les preuves illustres des bienfaits de ces formations, je recommande à ceux qui l’ont “oublié” l’article du 8 sept 2014 de Marsactu:” Au pied du Mucem, ci-gît le festival Believe in Marseille”… (“c’est pas seulement à new york que l’marketing fleurit, nous au village aussi l’on a de beaux assassinat…”)

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  4. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    @julijo, non mais cela permet de développer son esprit critique, de faire des comparaisons et de s’entrainer à utiliser son intelligence pour réfléchir.
    D’ailleurs le remarquable marketing politique de la campagne électorale de JLM s’est bien nourri de l’étude in situ de la campagne de Bernie Sanders et a mis à profit les meilleurs techniques de “community management”, de CRM et de marketing évènementiel pour cela… alors la “poussette” c’est un peu “petit-bras” après les hologrammes 😉

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  5. Catherine Giral Legna Catherine Giral Legna

    Marseille, une ville trop compliquée pour l’armée du “renouveau”?

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  6. Jacques Milan Jacques Milan

    Avec une campagne dynamique et originale (marionnettes anti-Moraine, fête populaire devant le local de campagne Place Fayolle, débats sur la loi travail, la Santé, visites écologiques du parc Longchamp contre le projet de parking coupant des arbres du parc zoologique…) les insoumis, avec leurs candidats Hendrik Davi, écologue des forêts et Anne Mandine, gestionnaire de paie, méritent d’accéder au second tour. Ensuite, aux électeurs de départager le meilleur candidat pour cette circonscription centrale pour Marseille, à la fois populaire et classes moyennes…

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  7. marcus marcus

    Monsieur le journaliste Benoit Gilles
    Dans les commentaires concernant votre article du 16 mai vous avez indiqué que vous aborderiez bientôt dans un prochain article sur cette 5° circonscription, la candidature de la France Insoumise qui y est arrivée en tête avec 25 % des voix.
    Or il y a eu depuis un important article entièrement consacré à Yves Moraine candidat LR et à présent un deuxième article sur Madame Racon-Bouzon candidate “En marche”, comme si le premier article ne suffisait pas.
    Toujours pas d’article sur Hendrik Davi le candidat de la France Insoumise, qui est pourtant quelqu’un de remarquable qui renouvelle très agréablement la façon de faire ici de la politique.
    Il ne vous reste qu’un seul jour pour tenir votre promesse, ou on va finir par croire que vous êtes de parti pris !

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    • barbapapa barbapapa

      Dans cette circonscription, le sectarisme fait des ravages, dans chaque camp une multitude de candidats qui assaillent les électeurs comme la vérole vérolait le bas clergé… Compte tenu de cette division, de la faible notoriété de Davi, de la forte présence d’Isabelle Paquet à gauche, de plusieurs candidats écologistes, il me semble aventureux de calquer ici les résultats des présidentielles sur les prochaines législatives

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    • julijo julijo

      On est matraqué toute la journée sur ce sujet : les résultats des présidentielles ne peuvent s’appliquer…et la vague macron !!!
      les gens vont finir par y croire, et ceux qui ne sont pas avec macron resteront chez eux !! ce qu’il fallait obtenir !!
      Dans certaines circos il y a une seule sorte d’affiches visibles, les autres candidats sont inexistants…donc inintéressants….
      C’est désolant, mais ça marche (!!)
      dans les médias, la FI est réduite systématiquement à mélenchon, nerveux, énervé, parachuté, insultant, indécis….etc. On parle de faire de la politique autrement, c’est le cas de macron d’après les médias, alors qu’il recycle de vieilles idées, et de vieilles méthodes. La FI ne fonctionne pas comme ça, autour d’un chef suprême, c’est nouveau, citoyen, mais ça n’arrange pas les experts-commentateurs-journalistes en général.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Pendant qu’Emmanuel Macron voudrait bien choisir les journalistes qui le suivent, certains insoumis aimeraient une presse soumise à leurs désirs. Dicter les choix éditoriaux des médias, c’est en effet renouveler la façon de faire de la politique : tout ça est parfaitement cohérent.

      Penser que le score d’un Mélenchon à la présidentielle, avec la notoriété et le verbe qui sont les siens, se dupliquera aux législatives avec un Monsieur Dupont ou une Madame Durant que personne ne connaît – de surcroît dans un contexte de désunion délibérément voulue de la gauche -, c’est aussi être un peu de parti pris.

      Il est temps que cette période électorale se termine.

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  8. marcus marcus

    Monsieur “Electeur du 8e”
    Vous dites dans votre commentaire que : “certains insoumis aimeraient une presse soumise à leurs désir”
    Un article de Mariane en date du 8 juin traite de cette question sous le titre : “Oui il y a bien un “Melenchon bashing” médiatique”.
    L’adresse de l’article : https://www.marianne.net/debattons/tribunes/oui-il-y-bien-un-melenchon-bashing-mediatique.)
    On y découvre des chiffres et des faits qui sont particulièrement significatifs : “du 26 mai au 1er juin, Emmanuel Macron demeure stable avec 28.3% de contenus médias négatifs, tandis que Jean-Luc Mélenchon subit un taux qui grimpe à 65,1%.” Et la conclusion de l’article est tout aussi explicite : “ce qui pose problème n’est évidemment pas l’existence d’un regard critique, voire dur, envers Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise, car cela est normal et nécessaire dans le débat public d’une démocratie. Ce qui pose problème en revanche, c’est le déséquilibrage colossal du traitement médiatique de notre vie politique en défaveur de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise, déséquilibrage qui va s’aggravant. Il nous révèle en effet ceci : il y a en France non pas un manque de neutralité (illusoire) des médias, mais bien un manque de pluralisme des points de vue qu’ils expriment.”
    Vous admettrez dans ces conditions que votre commentaire, qui est en réalité un procès d’intention, apparait ici tout à fait déplacé.
    J’en profite pour ajouter que je constate malheureusement que “Marsactu” ne déroge pas à la règle générale concernant l’attitude des médias malgré ce que j’avais un temps espéré.
    Je continue à espérer néanmoins qu’à Marseille, de par sa situation particulière et la présence de Mélenchon, un noyau de résistance nationale aux politiques libérales anti-sociales se constituera.
    Il ne fait aucun doute si c’était le cas que ce serait également la possibilité d’un renouveau politique local, en tout cas une étape dans cette perspective et cela en inquiète d’ores et déjà plus d’un.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Que mon commentaire soit, à vos yeux, “déplacé” est un point de vue qui vous appartient strictement, et vous admettrez que je ne l’admette pas. Je suis pour ma part lecteur de certains organes de presse, et non-lecteur de beaucoup d’autres. Dans tous les cas, il ne me viendrait pas à l’esprit de donner des ordres aux rédactions respectives.

      Il me semble que Marsactu n’est pas ce qui se fait de pire en matière de presse ici. Mais qu’il s’agisse de ceux de Marsactu ou de ceux de n’importe quel autre titre, je trouve qu’il n’est pas si facile d’être journaliste aujourd’hui. J’en veux pour preuve ces attaques caricaturales que subit BFMTV (dont je ne suis, je le précise, pas client), surnommée B*FN*TV par les uns, et BF*Macron*TV par les autres. Aujourd’hui, quoi qu’ils disent ou écrivent, les journalistes sont systématiquement pris pour cibles et accusés de rouler pour untel ou unetelle, y compris ceux, la plupart d’entre eux, qui cherchent simplement à faire leur boulot du mieux qu’ils peuvent.

      Le seul journal “neutre” que je connaisse, c’est le Journal Officiel, dont la lecture a quelque chose d’un peu aride. Dire que la presse n’est pas neutre, c’est enfoncer une porte ouverte : le jour où elle le sera, c’est qu’il ne s’agira plus d’une presse d’analyse mais d’un relais de dépêches purement factuelles.

      Je vous rejoins en revanche sur le manque de pluralisme de la presse d’aujourd’hui, marquée par une grande concentration autour de quelques capitalistes. Pour autant, je ne suis pas sûr que cela suffise à expliquer le “Mélenchon bashing” : si Mélenchon, plutôt que l’insulte déplacée (Hollande est un “pauvre type”), les répétitions pathétiquement obsessionnelles (“à six cent mille voix près”) ou les attaques méprisantes contre tous ceux qui, à gauche, ne sont pas à ses pieds, adoptait un langage de responsabilité et de dignité, il y a gros à parier qu’il serait beaucoup plus crédible et traité comme tel.

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  9. Titi du 1-3 Titi du 1-3

    Félicitations à Cathy Racon-Bouzon, pour sa première place.

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    • leravidemilo leravidemilo

      Oui, bien, pas mal, mais peut mieux faire!
      Selon le journal le monde, sur les 500 et quelques candidats LREM, 19 seulement n’ont pas été qualifiés pour le tour suivant. Comble de l’infamie, le journal indique leur nom et circo…
      Ceux celles là auraient du y songer en amont. C’est un peu l’inconvénient de la vente sur étiquette et par correspondance, les lendemains sont douloureux pour les quelques colis refusés, quand le stock s’arrache. Allez postuler à un emploi ou créer une start up après ça! Espérons que le service après vente leur paye un stage CV.

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