Vente à la sauvette : la ressourcerie de la place Gèze doit ouvrir en octobre

Ce vendredi, la Ville de Marseille doit concrétiser la création d’une ressourcerie à destination des biffins, ces vendeurs informels du boulevard Capitaine Gèze installés depuis une dizaine d’années aux abords du marché aux puces. “Nous avons décidé de présenter ce rapport au conseil de rentrée pour permettre l’ouverture du lieu le plus tôt possible en octobre”, indique Joël Canicave, le président du groupe du Printemps marseillais, à l’occasion de la conférence de presse de présentation de l’ordre du jour.

Début juin, un consensus a été trouvé autour des anciens entrepôts Casino, situé à deux pas de ce qui est souvent présenté comme le plus grand marché informel de France. D’une superficie de 3520 m², le site est actuellement inoccupé et appartient à la Ville. Le conseil statuera sur la gratuité du bail qui pourrait s’étaler maximum sur trois ans à titre d’expérimentation. Il sera délivré à Amélior, l’association porteuse du projet depuis le printemps 2021, qui percevra 20 000 euros pour faire fonctionner le lieu.

Le rapport précise par ailleurs que la “vente de denrées alimentaires ainsi que les produits neufs sera formellement prohibée”. Jusqu’à 800 vendeurs informels ont été dénombrés et 400 d’entre eux ont déjà adhéré à l’association. En revanche, le projet ne prévoit que 200 stands au sein de la ressourcerie. En parallèle, la colère monte à Noailles où un marché du même type envahit les trottoirs des rues Pollak et d’Aubagne.

(Avec Roxanne Machecourt)