Trois rapports retirés du conseil municipal : une partie des Écolos grince, l’autre tempère

C’est peu dire que le timing était fracassant. Ce mercredi 18 juin, se tenait à 13 h 30 la rituelle conférence de presse de présentation du prochain conseil municipal marseillais par les élus de la majorité. Quelques minutes à peine plus tard, à 13 h 37, un communiqué arrivait dans les boîtes aux lettres des journalistes locaux traitant de la politique.

Intitulé “Le groupe défend ses initiatives, mais déplore le retrait injustifié de RCM [rapports du conseil municipal] portés par l’adjoint au maire S. Barles”, ce texte signé par le groupe Écologiste et pluriel·s s’indigne “du retrait, sans motifs solides, de trois [rapports] déposés par Sébastien Barles, adjoint au maire en charge de la transition écologique et de l’adaptation au bouleversement climatique”. Pour les auteurs de ce texte, “ces projets, validés sans aucune alerte des services, sont retirés sur des fondements contestables”. Après la tempête provoquée par la diffusion, notamment par Marsactu, de la lettre interne des Écolos contre Benoît Payan, faut-il voir dans ce nouvel épisode des mesures de représailles ? C’est en tout cas un énième signe du divorce entre le maire et cet adjoint.

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L’annonce de cette communication n’a pas manqué de faire réagir les élus présents à cette conférence de presse : Pierre Huguet, président du groupe Printemps marseillais, Samia Ghali (maire adjointe), mais aussi la première adjointe Michèle Rubirola et Fabien Perez… tous deux encartés chez les Écologistes. “Nous ne sommes pas une majorité caserne, il y a des nuances”, minimisait Pierre Huguet. Si Michèle Rubirola et Fabien Perez étaient au fait “de discussions” autour de ces délibérations, ils ignoraient manifestement le timing choisi pour communiquer. “Il aurait été préférable que [ce texte] ne soit pas communiqué”, pestait même Fabien Perez, président du groupe Écologiste et pluriel·s, qui tenait à préciser que “[sa] présence [à cette conférence de presse] témoigne du fait que le groupe écologiste appartient bien à la majorité”.

Pour ce qui est des trois dossiers, deux concernent des subventions et le troisième se rapporte à la préfiguration du Centre Bourse. “Ces retraits ont du sens”, tempère Fabien Perez. Pour le Centre Bourse, ce rapport risque d’être caduc du fait “d’un projet d’envergure nationale à l’étude”. Tandis que les deux autres présenteraient “des difficultés juridiques” : “Des discussions sont en cours avec le cabinet [du maire] pour les enrôler au prochain conseil municipal.” Lequel, en raison d’un nombre important de délibérations à passer, devrait se tenir au tout début du mois de juillet.