Terminal de croisières de luxe : la CGT du port tacle les critiques de Manuel Bompard
Dans un communiqué publié ce jeudi, la CGT du Grand port maritime de Marseille s’en prend au député insoumis Manuel Bompard au sujet du futur terminal de croisières de luxe. La veille, le 7 octobre, l’élu a consacré une question au gouvernement sur le sujet. Il a rappelé que ce chantier, qui doit voir le jour au J4, fait l’objet d’un nouvel appel d’offres dans la mesure où le précédent n’a attiré aucun candidat. Suite à cet échec, le député demande l’abandon du projet, dans la mesure où il “va à l’encontre de toute considération écologique et sociale à Marseille”, soutient-il, notamment à cause de la pollution de l’air.
Mais la CGT n’est pas tout à fait du même avis. Dans son communiqué, le syndicat prend sans détours la défense du projet. “Caricaturer la petite et grande croisière comme une menace pour la ville, c’est méconnaître la réalité du travail portuaire et l’équilibre de l’économie locale”, avance la CGT. Avant d’énumérer des éléments de communication sur les engagements écologiques du port : branchement électrique, réduction des émissions… “Le port de Marseille n’est pas à la traîne, il est pionnier en Méditerranée sur le plan écologique”, soutient la CGT. Pour rappel, il s’agit du troisième appel d’offres lancé par le port pour la gare maritime de luxe. Avant celui qui n’a attiré aucun candidat, un premier appel avait désigné un consortium… qui avait finalement jeté l’éponge.
Commentaires
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Camarades! Nous ne sommes pas tout à fait du même avis. A gauche, la confluence des luttes est une tendre lutte.
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Le port de Marseille pionnier sur le plan écologique me fait penser à l’adage courant : au pays des aveugles les borgnes sont rois…..
Certes des efforts sont faits, certes des projets voient le jour…..mais….
Et la pollution due aux bateaux de croisière à l’ouest de la ville est bien réelle. Il suffit d’entendre les associations de riverains à l’Estaque et à Saint-Henri.
Par ailleurs pas si sûr que les impacts économiques et sur l’emploi soient si importants.
Sur l’emploi je fais confiance au syndicat CGT pour en parler c’est leur boulot.
Sur le plan économique sur la ville ce n’est pas évident sachant que la grande majorité des croisiéristes se répand dans l’ensemble du département et parfois au-delà.
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Au-delà des habituels commentaires crypto facho de patafarani, le sujet n’est pas sans intérêt.
Le syndicalisme contient forcement, structurellement, une part plus ou moins grande de corporatisme. Il est normal que toutes les parties prenantes économiques défendent leur intérêt, quelle que soit la situation. La CGT du port défend l’intérêt des salariés qui vivent du système GPMM actuel et donc, pour eux, l’intérêt général, on y pense mais après leur intérêt personnel de salarié. Nous observons en ce moment le même phénomène avec les syndicats d’agriculteurs qui défendent l’usage de pesticides ou le MEDEF qui menace de faire pipi par terre et de se rouler dedans en cas de taxe Zucmann.
Ce n’est d’ailleurs pas une question d’étiquette de syndicat : par exemple la CGT du port « bassin ouest » demande à ce que l’alumine venue d’Afrique et à destination de la Maurienne soit au moins à 50 % déchargée à l’ancien terminal situé à Fos pour maintenir les emplois y afférents, mais la CGT « bassin est » s’y oppose fermement pour défendre une vingtaine d’emplois sur ce site et, pour cela, préfère qu’elle continue à être déchargée sous le nez de 50 000 habitants de la Cabucelle qui sont régulièrement empoussiérés.
C’est pourquoi il ne faut pas simplement pointer le problème et/ou en profiter pour critiquer le syndicalisme.
Il est logique de défendre ses intérêts mais il est tout aussi logique que la société, par le biais des consultations puis du choix de la majorité (ou dans notre système, par le biais des députés élus), choisisse de faire parfois quelques perdants au profit de la qualité de vie de la grande majorité. C’est un des grands mérites de la démocratie que de permettre ceci, préservons le et évitons les persiflages à deux balles
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