SNCM : l’actionnaire Transdev veut remplacer les dirigeants de la compagnie

Bref
le 11 Avr 2014
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Le conseil de surveillance de la SNCM devait examiner lundi à Paris des points d'ordre comptable, de financement des bateaux, d'arrivée d'un possible investisseur… Il voit s'alourdir son ordre du jour d'une bombe : comme le révèle Le Marin, il s'agit de la révocation du président du conseil de surveillance, Gérard Couturier. Pour cela, Transdev, actionnaire privé à hauteur de 66%, réclame la tenue d'une assemblée générale d'ici le 25 avril.

Derrière le départ du président du conseil de surveillance, il y aurait celui du président du directoire, Marc Dufour, qui tient les manettes opérationnelles et s'est opposé à de multiples reprises à Transdev. "C'est l'originalité de la situation de la SNCM, société qui s'est insurgée contre un actionnaire majoritaire qui veut sa liquidation, commente Maurice Perrin, qui siège au conseil de surveillance au nom des salariés actionnaires. C'est l'honneur de Gérard Couturier et Marc Dufour de ne pas avoir accepté l'inacceptable."

Face à ce qu'il qualifie de "politique de la terre brûlée" du PDG de Transdev Jean-Marc Janaillac, il rappelle les arbitrages de l'État depuis trois mois dans ce dossier, en faveur du plan long terme. Car Transdev est constitué d'une partie publique : la Caisse des dépôts, bras armé de l'État dont le PDG Jean-Pierre Jouyet vient d'être nommé secrétaire général de l'Élysée. Par un jeu de chaises musicales, son prédécesseur Pierre-René Lemas, qui connaît bien le dossier pour avoir été préfet de Corse au moment du détournement du Pascal Paoli pourrait d'ailleurs prendre sa suite.

"Jean-Marc Janaillac fait comme s'il avait l'autorisation de faire ça. Il faut que l'État clarifie sa position et si c'est François Hollande lui-même qui doit le faire, on ira le chercher. On ne va pas en rester là", assure Maurice Perrin. Le soir même de la victoire de Jean-Claude Gaudin, son premier adjoint Roland Blum était déjà préoccupé par ce dossier qu'il suit pour la municipalité, redoutant "une catastrophe sociale à venir". Ses craintes pourraient prendre corps lundi.

Mat_

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