Projet de ligne très haute tension à Fos : la LPO appelle l’État à “revoir sa copie”

Dans un communiqué publié ce mardi 25 novembre, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) appelle l’État et le Réseau de Transport d’Électricité (RTE) à “revoir leur copie” concernant le projet de ligne à très haute tension entre Jonquières-Saint-Vincent, dans le Gard, et Fos-sur-Mer. L’association s’appuie notamment sur l’avis particulièrement sévère de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) Occitanie qui, comme l’a révélé Marsactu, alerte sur le risque d’extinction de plusieurs espèces d’oiseaux menacées. Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, déclare : “La nécessaire transition énergétique de notre société et de nos industries ne peut pas se faire au détriment de la biodiversité. J’appelle l’État et RTE à revoir leur copie, afin que cette ligne électrique ne se construise pas sur les ruines du vivant, car il n’y a pas de progrès sans avenir.”

Regroupée avec des associations locales au sein du collectif STOP THT 13/30, la LPO demande l’abandon du tracé aérien actuel et l’étude d’alternatives conformes au Code de l’environnement, dont l’enfouissement total ou partiel de la ligne. Selon le communiqué de la LPO, plusieurs collectivités et syndicats agricoles appuient cette demande, dénonçant également le gel d’environ 1 300 hectares de terres agricoles dans le delta du Rhône. La préfecture des Bouches-du-Rhône avait fait savoir à Marsactu qu’elle réservait ses réponses dans le cadre du débat global sur la réindustrialisation du golfe de Fos, organisé par la Commission nationale du débat public. Celle-ci a notamment rendu des recommandations portant sur cette ligne à très haute tension et demande des réponses avant le 13 décembre.