Primaires à Marseille : les socialistes partagés

"Quel militantisme après les primaires ?" C'était le thème d'un atelier auquel participait Patrick Mennucci aux universités d'été du PS. L'occasion pour le député et maire du 1/7 de plaider pour une déclinaison locale de l'exercice, au moins à Marseille. A la sortie, il se félicitait d'avoir la grande majorité des militants, et le maire d'Amiens, pour lui. Approbation également de Jean-David Ciot, premier secrétaire du PS13, pour qui le meilleur moyen que la fédé ne soit "pas phagocytée par les problèmes marseillais est qu'ils se règlent par une primaire ouverte". Il s'y dit d'ailleurs favorable pour les grandes villes, dont Aix où il pourrait être candidat.

Analyse de nombreux socialistes : Patrick Mennucci joue son avantage de notoriété et son expérience des campagnes électorales et médiatiques. Même si deux de ses adversaires potentiels, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli et la ministre Marie-Arlette Carlotti, sont loins de partir battus. Eux aussi présents à Marseille, ils se montrent plus que réservés à l'idée de primaires municipales. "Les primaires sont à manier avec précaution. La crainte que l'on peut avoir, c'est qu'elles laissent des traces et que la droite récupère des arguments contre le candidat qui serait désigné. Rappelez-vous [les déclarations d'Aubry sur] Hollande : « quand c'est flou y'a un loup », « la gauche molle»… C'est ressorti", indique Eugène Caselli.

Il souhaite aussi que "Marseille ne soit pas une exception", tout comme "Mac", qui voit mal des primaires organisées à Marseille "si les gens de Lille, Lyon ou Bordeaux sont contre. Je n'appartiens pas au PS marseillais mais au PS", souligne-t-elle. Pour autant, elle ne s'y déclare pas formellement opposée : "la solution qui sera la plus transparente à l'arrivée sera la mienne". Quand on a dit ça…

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