Pour les municipales, l’UDI a (presque) choisi

Distribuée lors de la conférence de presse de l'UDI, la liste compte 24 communes. "Toutes les grandes villes du département y sont et j'en suis fier", se réjouit Bruno Genzana, délégué départemental de l'UDI. En face de ces villes, des noms. Ceux des prétendants UDI qui ne seront pas tous – loin s'en faut – candidats sous cette étiquette unique lors des prochaines élections municipales. En effet, la liste distingue des "chefs de file" (comme à Arles, Bouc-Bel-Air, Carry, Cassis, Gardanne, Istres…) des têtes de listes, plus rares (Allauch, Aubagne, Port-de-Bouc…) et des maires sortants (Eguilles, Eguyères, Gémenos, Vauvenargues) qui sont naturellement têtes de liste.

Cette subtilité d'écriture tient à la posture particulière de l'UDI, définie par sa présidente départementale, Arlette Fructus. Ce jeune parti est "indépendant et autonome. L'alliance est d'évidence avec l'UMP". À Marseille, la même Arlette Fructus sera donc chef de file de l'UDI, lequel parti "sera probablement un soutien de Jean-Claude Gaudin". D'ailleurs, l'appel de l'adjointe au maire a été entendu puisqu'elle participe ce lundi à une première réunion sur le programme avec ce dernier. Le "probablement" tient au fil des discussions sur les villes où la fédération centriste espèrent encore partir avec le soutien de l'UMP. "A Istres, la discussion est close, puisque l'UMP présente un candidat. Ce que je regrette dans un contexte où on attend le FN très haut, reprend Fructus. C'est une responsabilité forte de la part de l'UMP". Les cadres de l'UDI éprouvent le même regret pour Sylvia Barthélémy à Aubagne, même s'ils espèrent encore voir cette situation changer.

Aix est un autre cas particulier, puisque, depuis juillet, Bruno Genzana a été choisi pour être à la tête d'une liste "de rassemblement de la droite et du centre" avec certains élus UMP de la ville et le soutien de Jean Chorro, 1er adjoint de Maryse Joissains. Cette dernière remettra en jeu son mandat avec des centristes sur sa liste, dont sa propre fille, sénatrice… UDI. Enfin, le département offre une dernière particularité dans les relations avec le Modem. Au plan national, les deux partis préparent une charte qui doit permettre une union aux municipales puis aux européennes. Sauf qu'il n'est pas question pour les cadres du Modem (Childéric Muller excepté) de soutenir Jean-Claude Gaudin. Ces derniers rêvent toujours d'un "pôle au centre" sans alliance automatique avec l'UMP.

Les candidats UDI dans les Bouches-du-Rhône :  

 

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