Ordures : la grève se poursuit sans préavis

La grève était prévue pour un jour et elle dure toujours. Partout dans les secteurs gérés par le public, les poubelles n'ont pas été ramassées hier par les équipes de nuit alors que le préavis de grève déposé par le syndicat majoritaire Force ouvrière n'était pas reconductible. La centrale syndicale se refuse pour l'heure au moindre commentaire puisque le mouvement d'hier ne s'inscrit pas dans une démarche officielle. En ligne de mire, le plan propreté mis sur pied par la communauté urbaine, Marseille Provence métropole, qui prévoit notamment la fin du fini-parti.

Ce plan devait être présenté devant le comité technique paritaire (CTP) ce lundi, mais son examen à été repoussé au 8 juillet pour un vote en conseil communautaire le 18 juillet prochain. Ce calendrier offre un cadre de négociation pour le moins serré qui semble ne convenir à personne. Par voie de communiqué, le président de MPM "condamne ce mouvement qui s’inscrit en dehors de tout cadre légal et qui pénalise la population marseillaise". Il va même plus loin : 

Il sera fait preuve d’une grande fermeté vis-à-vis des agents concernés. La communauté urbaine n’aura d’autre choix que d’engager immédiatement des procédures disciplinaires si ces agissements devaient se reproduire. Les services finalisent les mesures d’urgence qui seront mises en œuvre pour garantir le service public et limiter les désagréments occasionnés.

La volonté d'avancer à marche forcée sur ce plan propreté tourne au bras de fer en plein coeur de l'été. Pour l'heure, rien ne filtre de ce qui se passe dans les dépôts. Le secrétaire général du syndicat FO, Patrick Rué, est injoignable. Il ne reste plus qu'à guetter le passage des bennes en soirée pour savoir si le syndicat s'est fait dépasser par une grève sauvage ou si les éboueurs ont repris la collecte.

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