Mesures anti-Airbnb : des multipropriétaires assignés au tribunal par la Ville de Marseille

Procès
Bref
le 10 Oct 2025
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Les affiches "Airbnb en procès" et "mort à  la gentrification" à Marseille, octobre 2025. (Photo : CBy)
Les affiches "Airbnb en procès" et "mort à la gentrification" à Marseille, octobre 2025. (Photo : CBy)

Les affiches "Airbnb en procès" et "mort à la gentrification" à Marseille, octobre 2025. (Photo : CBy)

Depuis plusieurs jours, les murs du centre-ville de Marseille sont habillés d’affiches annonçant “Airbnb en procès” ou encore clamant mort à la gentrification. Ces messages font référence à une actualité : la Ville assigne dans les prochains jours plusieurs multipropriétaires devant le tribunal judiciaire de Marseille pour ne pas avoir respecté la nouvelle réglementation sur la location des meublés touristiques en louant des logements de courte durée sans obtenir l’autorisation nécessaire auprès de la mairie, qui a récemment instauré plusieurs mesures pour mettre fin à “l’hémorragie” Airbnb à Marseille. Les audiences, prévues les 13 et 20 octobre, devraient toutefois être renvoyées à une date ultérieure, indique-t-on à Marsactu.

Selon les éléments de la procédure consultés par Marsactu, une première audience est programmée le lundi 13 octobre, avec notamment la société propriétaire et la société gérante de neuf meublés touristiques installés illégalement au 31 rue Barthélémy (1er). La mairie demande au tribunal d’infliger des amendes de plus de 900 000 euros au propriétaire et de près de 250 000 euros au gérant dans cette affaire. Sur les bancs du tribunal se trouveront aussi ce jour-là deux propriétaires et loueurs d’un local transformé sans autorisation en logement pour de la location de courte durée au 42-44 rue Vacon (1er), qui se trouve d’ailleurs sous arrêté de péril. La Ville réclame plus de 100 000 euros d’amende.

D’autres multipropriétaires sont assignés devant le tribunal judiciaire par la Ville de Marseille le lundi 20 octobre. Comme la société propriétaire de quatorze meublés touristiques illégaux dans l’immeuble au  30 rue Thiers (1er), appartenant à un chirurgien qui s’était justifié devant les caméras de Complément d’enquête en disant “C’est Marseille bébé”. La mairie demande plus de 800 000 euros d’amende pour le propriétaire et plus de 350 000 pour la société de conciergerie. Le propriétaire de trois locaux d’habitation utilisés en location meublée touristique au 165 rue Consolat (4e) risque pour sa part plus de 300 000 euros d’amende. Dans tous ces dossiers, la Ville demande aussi le retour en habitation des meublés touristiques.

Marie Lagache
marie.lagache@marsactu.fr

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