Marseille privée de relevés météorologiques
Vent et temperature ne sont plus relevés depuis le mois de janvier 2012 à Marseille. C'est la conséquence du démantèlement du seul des 750 points de mesure de la ville qui évaluait ces deux paramètres
Selon Thierry Offre, syndicaliste Spasmet-Solidaires et salarié de Météo France, la suppression de la station, située sur les terrains de l'hippodrome Borély, intervient après le non renouvellement – "motivé par des raisons financières" – du bail que l'organisme avait contracté."A l'époque, les loyers ne coutaient pas très cher, mais avec l'essor de la téléphonie mobile [qui convoite les mêmes lieux pour installer ses antennes], il s'élève aujourd'hui entre 6000 à 7000 euros par an", déclare le technicien. Un coût à première vue raisonnable mais Météo France préfèrerait se délester de ces deux mètres carrès. Et pour le technicien, l'absence de ces données météorologiques poserait un véritable problème vis à vis des assurances.Lors d'un sinistre, comme les fréquentes chutes de tuiles à Marseille pendant un coup de Mistral, les assureurs pourraient s'abriter derrière l'imprécision des ces relevés, pour ne pas indemniser ses clients. Car aujourd'hui, vitesse du vent et température sont enregistrés à 25km de la capitale provençale, sur les tarmacs de l'aéroport Marseille-Provence."L'arrêt des relevés de température empêchera de mener des études de thermographie urbaine, alors que nous devons aller vers un développement durable et adapter notre consommation d'énergie selon cette donnée" soutien également Thierry Offre. Le service public ne conserverait alors plus qu'un pluviomètre dans les jardins du Palais Longchamp.A la direction interrégionale sud-est de Météo France, on affirme pourtant que la tendance est "plutôt à l'extension du réseau [de mesures] qu'à la réduction". Les subventions seraient également à la hausse pour Jacques Manach, directeur local du service public.Et quant à la suppression du dernier point de mesure à Marseille, "Les conditions d'installation se sont dégradées en raison de l'installation du golf et de l'arrosage associé qui altère les mesures que nous relevons" précise le responsable avant d'avancer lui aussi l'argument financier.Jacques Manach assure cependant que l'organisation "s'attache activement à trouver un nouveau site", une tâche complexe à Marseille où la géographie limite les possibilités. L'arrêt des relevés de température et de vent laisserait un vide dans les registres météorologiques qui existent depuis plus de deux siècles à Marseille.Vous avez un compte ?
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