L’UDI réfléchit à une liste autonome aux municipales

Une réunion du comité départemental de l'UDI est convoquée ce midi en urgence. L'ordre du jour est simple : les municipales de mars prochain et la possibilité d'une liste autonome au premier tour. Sa présidente, Arlette Fructus a rencontré samedi dernier à l'hôtel de Ville Jean-Claude Gaudin pour évoquer cette échéance électorale. Et cette proche de Jean-Louis Borloo n'a visiblement que peu goûté son échange avec le maire de Marseille. Depuis des mois, comme elle l'avait fait sur Marsactu, elle clame que le nouveau parti centriste entend occuper toute se place à droite.

Or, les différentes discussions depuis des mois avec l'UMP ne conviennent pas à l'UDI. Le premier accroc a eu lieu avec la désignation des têtes de liste hors Marseille. Aucun de noms proposés par l'UDI dans les villes importantes n'a  obtenu l'investiture de l'UMP. Il en va ainsi d'Aubagne et Istres où respectivement Sylvia Barthélémy et Olivier Mayor n'ont pas été choisis pour conduire une liste commune. À Marseille, le scénario se répète et est vécu comme un mépris. Dans les rangs du parti, on explique en guise de symbole qu'Arlette Fructus, qui visait la deuxième place derrière Jean-Claude Gaudin dans les 6e et 8e arrondissements ne se voit proposer qu'une tête de liste dans les 15e et 16e arrondissements où la droite est historiquement très faible.

Enfin, les récents propos de François Fillon ou Guy Teissier marquant une ouverture au Front national n'ont rien fait pour rassurer l'UDI que l'on sait très sensible sur ces questions. Mais tout cela sera-t-il suffisant pour sauter le pas vers une liste autonome ? Le risque de ne pas dépasser les 5 % et de ne pas avoir de sièges au conseil municipal existe. Pour des élus installés depuis longtemps dans les fauteuils de l'hémicycle Bargemon comme Maurice Di Nocera ou Jacques Rocca Serra, nul doute que la perspective effraie. Ils n'envisagent, comme toujours, de ne partir qu'avec Gaudin.

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