L’État alloue trois millions pour sécuriser les hôpitaux de la région

L'hôpital Nord. Photo : Emilio Guzman

501 atteintes aux personnes, 419 atteintes aux biens. Cette année, l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM), a constaté en moyenne 100 faits de violence chaque mois, sur son matériel ou ses soignants. Une augmentation par apport à 2022, qui se constate aussi à l’échelle de la région, où les faits de violence en milieu hospitalier ont augmenté de 40 % en deux ans. Pour pallier ce problème, qui touche tout le territoire français, le gouvernement lance un plan national dont, précise le directeur général de l’Agence de santé régionale, Denis Robin, l’AP-HM est un “client important”.

Ainsi, le budget alloué à la sécurité dans les centres hospitaliers va être doublé pour passer de trois à six millions en 2023, “dont 1,3 million pour l’AP-HM, avec une possibilité de renouvellement en 2024”, détaille encore Denis Robin. Dans les Bouches-du-Rhône, d’autres hôpitaux bénéficieront également d’une enveloppe. C’est le cas de Saint-Joseph (2e), la clinique Bonneveine (8e) ou encore les centres hospitaliers d’Aix Pertuis, la Ciotat, Aubagne et Arles.

Concrètement, ce plan comporte un volet de prévention avec des formations des personnels et des campagnes d’affichage, mais aussi et surtout un volet sécurisation. “C’est la plus grosse partie du financement, précise François Crémieux, directeur de l’AP-HM. Le but est de rendre l’espace adapté, de mettre en place des bornes d’accueil, des agents de sécurité et de médiation, de sécuriser les accès aux bâtiments, mais aussi les abords avec des portails, des caméras.” Ces faits de violence interviennent dans un contexte de déficit structurel de personnels, notamment dans les services d’urgence. Ce plan ne comprend aucune embauche de soignants.