Le syndicat des journalistes de La Provence : “les propos de Tapie sont inacceptables”

Bref
le 13 Mar 2014
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Ils se sont tus de longs jours pour ne pas polluer les échanges en cours avec la direction de La Provence sur le départ des journalistes et leur éventuel remplacement. Mais la conférence de presse de leur actionnaire, hier, a décidé les représentants du personnel à sortir du silence. "Ses propos sont inacceptables, constate Serge Mercier, représentant au comité d'entreprise du Syndicat national des journalistes (SNJ). Il ne peut pas dire qu'il va perdre quatre millions d'euros avec le départ des journalistes qui ont décidé de faire jouer la clause de cession. C'est faux. Lissée sur quatre ans, la somme qu'il dépense aujourd'hui sera récupérée sur la baisse de la masse salariale. C'est aussi pour cette raison que nous demandons l'embauche d'au moins 30 journalistes en remplacement des départs".

Or, Bernard Tapie a été très clair, hier, sur le non-remplacement des journalistes, "à moins qu'on n'arrive pas à sortir le journal". Une déclaration qui n'a pas amélioré l'ambiance morose de la rédaction. D'autant plus que leur actionnaire n'a pas confirmé sa promesse d'ajouter 4 millions en cours d'année après les 6 millions de l'augmentation de capital du mois de janvier. "Visiblement, il s'engage un jour et renonce le lendemain. C'est plutôt inquiétant. C'est comme pour ces émissions, dans une semaine, il n'en sera plus question. Qu'est-ce qu'il y aura sur cette nouvelle web TV ? On n'en sait rien". Le principal intéressé a évoqué l'achat de programmes notamment sur "les énergies de la mer" et d'autres faits en interne "sur les savoir-faire des métiers"

Mais les inquiétudes des salariés concernent surtout l'avenir du journal papier : "Après six ans de ruptures conventionnelles mises en oeuvre par le groupe Hersant, on va au moins vers 30 départs non remplacés liés à la clause, je ne sais pas comment on va sortir le journal à moins de fermer des agences ou de réduire le nombre de pages ou d'éditions. Mais, ça, ce n'est pas un plan de développement, c'est un plan de récession". Malgré de nombreuses sollicitations, le nouvel actionnaire n'a pas souhaité rencontrer les représentants du personnel.  

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