Le Rove : elle porte plainte contre le curé et devient la cible du village

L’affaire est racontée en longueur dans Le Monde : le curé du Rove, d’Ensuès-la-Redonne et de Gignac-la-Nerthe est accusé de coups et blessures par une paroissienne, Lætitia (son nom n’est pas donné). Après avoir entretenu une relation amoureuse avec celle-ci, l’homme à la soutane s’en serait brutalement pris à elle juste avant un office. L’intéressé nie la relation comme les coups. La gendarmerie a ouvert une enquête, l’Église a dépêché un vicaire. Et si, selon le journal, aucune de ces investigations n’a rendu ses conclusions, celle qui a osé porter plainte subit de multiples accusations.

Poussés par une partie de leurs administrés, les maires de Gignac et du Rove Christian Amiraty (divers gauche) et Georges Rosso (PCF) ont pris fait et cause pour le père Henri. Rosso a dénoncé une “affabulatrice”, sans, reconnaît-il auprès du quotidien, avoir mené la moindre enquête. Amiraty a lui “imploré” l’archevêque de ne pas muter l’intéressé. “Vous, mieux que quiconque, savez que les paroissiens(siennes) et les citoyens(ennes) que nous sommes attendent de la société des hommes et du jugement de Dieu : une vraie justice. Là où la société des hommes n’y parvient pas toujours, vous avez, sur cette affaire, le pouvoir de relayer la volonté divine”, lui écrit-il.

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Au 1er septembre, celui-ci a pourtant été muté et son successeur n’a pas manqué d’attaquer publiquement la victime présumée des agissements de son prédécesseur. “Je tiens à m’adresser à vous, Madame, qui êtes pleine de haine. Quelle honte ! Vous devriez aller vous confesser et puis vous convertir !”, a-t-il lancé en pleine messe. Lætitia a depuis été interdite de toute activité paroissiale.