Le quotidien infernal des enfants du troisième arrondissement
Les inondations à répétition, le froid, les rats, les maladies de peau, la honte… La journaliste indépendante Pascale Pascariello s’est rendue dans le troisième arrondissement de Marseille, connu pour être l’un des plus pauvres de France, pour tendre son micro vers les jeunes gens qui y vivent. Shéhérazade, 16 ans et Samia, 20 ans ont accepté de lui raconter sans filtre leur vie au 7 rue de Versailles, un bloc qu’ici, dans le quartier, on appelle “la derche”. Depuis deux ans le bâtiment est sous le coup d’un arrêté de mise en péril.
Ces jeunes filles dépeignent un quotidien fait d’embûches, qu’elles tentent tant bien que mal de contourner. Comme cette fois où Shéhérazade s’est faite mordre par un rat et, voyant sa jambe bleuir et s’enkyloser, a dû se faire porter jusqu’à l’hôpital par ses sœurs. Ou quand Samia explique devoir s’enfermer dans les toilettes, qui se trouvent dans le couloir, dans le noir et le froid, pour pouvoir faire ces devoirs loin du chahut de l’appartement dans lequel s’entasse sa famille nombreuse.
Et puis, Pascale Pascariello est allée voir comment se déroule la vie de ces enfants en dehors de leur foyer, autrement dit à l’école qui, dans le troisième arrondissement, est loin d’être une échappatoire. Les enseignantes interviewées décrivent à leur tour les salles de classes où la chaleur est étouffante, les travaux tout proches d’Euroméditerranée qui rendent l’ouverture des fenêtres impossible, les murs délabrés. Elles racontent aussi les pouvoirs publics sourds à leurs appels.
Enquêtes sur le 3e arrondissement de Marseille 1/2 : L’arrondissement le plus pauvre de Marseille
Enquêtes sur le 3e arrondissement de Marseille 2/2 : L’école
Source : France Culture
Commentaires
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Des écoles délabrées ? A Marseille ? Mais puisqu’on vous dit que c’est du Marseilleu bashingueu orchestré par une certaine presse dans un but purement politique. Plutôt que Shéhérazade, interrogeons Mme Casanova…
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Depuis la construction du pont de l’autoroute, ce quartier a été littéralement sacrifié, oublié, bradé aux marchants de sommeil, vendu à Nexity , margoulé aux politiques, et des pans entiers rasés pour le péril en la demeure…..
Pour y avoir vu le jour puis pour y avoir travaillé, j’ai croisé de tout et dans tous les sens : la dégradation, la saleté, les squats, l’abandon des services publics, disparition du centre social, les fondamentalistes et leurs prières de rue, la violence, la réalité de ces gamines…. Elles ont oublié aussi qu’à un moment, la tuberculose est arrivée, à Marseille, 2éme ville de France.
Quant à Euroméditerranée, les quartiers cités sont hors du périmètre !
Et pourtant, il y a des irréductibles qui restent, qui s’y installent, qui se battent et qui surtout se prennent en main car ils ont compris, il y a belle lurette, que ce n’est pas du côté de la mairie que viendront les changements.
Mais on dirait cette dégradation inéluctable et voulue . Pour en faire quoi ?
Peut-être un énième plan dont seule la Nullicipalité a le secret….
(Marie D’Hombres y a consacré quelques bons ET positifs bouquins )
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