Le Préfet émet des doutes sur le terminal de Mourepiane

Evoqué sans plus de détail lors des annonces du Premier Ministre il y a quinze jours, le terminal de Mourepiane voit pour la première fois son avenir remis en cause par l'Etat. Invité à l'assemblée générale de la chambre de commerce et d'industrie, le préfet Michel Cadot a en effet mentionné brièvement le projet de transport combiné dans l'enceinte du Port, sur ce site du 16e arrondissement. "Il est important de savoir si l'on investit dans les bons projets, a expliqué le représentant de l'Etat, Si les opérateurs n'utilisent pas le terminal de Mourepiane, est-ce que les investissements seront optimisés?"

La participation financière de chacun des acteurs – Etat, collectivités locales, Port – n'est pas plus définie que le calendrier. Or, il faudrait au minimum 65 millions d'euros d'investissement pour boucler le projet. Compte-tenu de la retenue du Port sur le sujet, les doutes de l'Etat risquent d'enterrer encore un peu plus ce projet de transport combiné, pourtant présenté comme un atout économique majeur et dont le but est de mieux utiliser la liaison route-chemin de fer-transport maritime. Au final, c'est même le maintien de l'activité conteneurs sur les bassins Est qui paraît fragilisée. "Il faut une stratégie partagée avec les opérateurs et les dockers", insiste le Préfet. Inscrit dans la charte ville/port adoptée par l'ensemble des collectivités en 2013, le terminal containers de Mourepiane est souvent présenté comme un gage donné au syndicat pour maintenir une activité industrielle sur les bassins marseillais. 

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