Le gouvernement écarte un projet d’exportation de l’eau qu’EDF rejette dans l’étang de Berre
La centrale hydro-électrique EDF de Saint-Chamas vue de l'étang. Photo : Violette Artaud
C’est un projet qui fait parler de lui depuis quelques jours. Révélé par Marianne, il consisterait à exporter l’eau issue du canal EDF, qui alimente la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas. L’idée est de l’échanger contre d’autres ressources, par exemple, du pétrole. Un projet pharamineux, dans lequel 19 tankers chargés de 200 000 mètres cubes d’eau quitteraient chaque jour les ports de Fos pour ce troc d’un nouveau genre.
Si nos confrères de Marianne établissent que les porteurs de ce projet, pour le moins extravagant, ont été reçus jusqu’aux confins de l’Élysée, le ministre de l’Écologie assure qu’elle n’a jamais été prise au sérieux. “En aucune manière, nous ne l’envisageons. Ce projet n’a pas dépassé la barrière des conseillers”, a répondu ce mardi en séance à l’Assemblée Christophe Béchu alors qu’il était interpelé à ce sujet.
Merci M. le Ministre de rappeler à la #NUPES le travail transpartisan mené avec @DiardEric et @pdharreville sur #ÉtangDeBerre.
Pour protéger l’écosystème de l’étang, notre nappe phréatique, nos agriculteurs, nous valoriserons l’eau douce dans les plaines avoisinantes.#DirectAN pic.twitter.com/pIueJhtcLE
— Jean-Marc Zulesi (@jmzulesi) October 11, 2022
Le ministre a en revanche rappelé les deux hypothèses à l’étude pour éviter de rejeter cette eau douce qui menace l’équilibre écologique de l’étang de Berre : la dérivation vers la plaine de la Crau ou la mise en circuit fermé. Des études sur ces hypothèses doivent être rendues d’ici à la fin de l’année.
Commentaires
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Farfelue, cette idée de “vendre” de l’eau douce ? Ma foi, j’ai déjà vu ce type de commerce, certes dans un contexte très différent : l’ile de Madère, luxuriante et très arrosée, équipée depuis longtemps d’un vaste réseau de captage des eaux de pluie, “vend” de l’eau aux îles Canaries, 1000 km plus au sud, sèches et pelées.
En France, on n’a pas de pétrole, mais on a … de l’eau ! Nouveau paradigme géo-politique ?!
Quoi qu’il en soit, c’est quand même bien que des réflexions sérieuses, et responsables, se penchent sur ces aménagements hydrauliques. Ils ont été conçus pendant un temps que les moins de vingts ans ne peuvent pas connaitre, et il ont vocation à suivre les changement de contexte, de climat, et de respect de la nature ! Les jeunes de vingt ans apprécieront, eux, ça leur soulagera l’éco-anxiété que les générations précédentes leur ont transmise. On peut donc au moins réfléchir à des solutions raisonnées, en matière d’aménagement. Allez y, les politiques, phosphorez (et agissez après !).
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Dommage. Tu rajoutes des bulles et tu vends ça sous l’appellation « Les sources de Manon » Eau pétillante de Provence – Saint Chamas.
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