L’avenir de la carrière antique de la Corderie de plus en plus incertain
Vue en hauteur de la carrière de la Corderie. Photo : VA
Alors qu’elle a été classée Monument historique en septembre 2018, la carrière du VIe siècle avant J.C, découverte à l’été 2017 lors du chantier d’un programme immobilier de Vinci boulevard de la Corderie, pourrait être réenfouie. C’est en tout cas ce que préconise le conservateur régional des monuments historiques, Robert Jourdan, informe La Marseillaise. Celui-ci considère que les vestiges doivent être recouverts, afin de mieux les préserver. Il a chargé l’architecte en chef des monuments historiques de réaliser une étude sur l’état actuel de la carrière. Or, cette dernière, malgré la bâche de protection qui la recouvre, serait largement dégradée considère le directeur du laboratoire d’archéologie médiévale et moderne d’Aix, Nicolas Faucherre.
“Il suffit de regarder avec des jumelles pour voir qu’elle se dégrade. Vinci n’a pas respecté le cahier des charge”, rend-il compte à Marsactu. Selon lui, le sort de la carrière est coincé dans des querelles de spécialistes. “Philippe Melinand [archéologue de l’institut national de recherche archéologique en charge du dossier, ndlr] a soulevé le géotextile et estime que la carrière ne s’abîme pas. Par contre, le géologue Michel Villeneuve dit que la carrière n’existera plus dans trois ans. Et puis il y a aussi des intérêts contradictoire entre ceux qui veulent une conservation par recouvrement, et ceux qui veulent une valorisation. Pendant ce temps, la Ville s’en tamponne et Vinci joue au mort.”
Habitué du quartier et largement mobilisé sur ce sujet, Louis Alessandrini fait notamment remarquer que le drain prévu et censé éviter que l’eau ne stagne n’a pas été installé. En témoigne les marques visible de vase et les plantes sortant à travers la bâche sur le site. En novembre 2019*, l’association Sites et Monuments alertait déjà sur la situation de la carrière dans une lettre envoyée à la Direction régionale des affaires culturelles de Paca. “La carrière ne bénéficie d’aucune protection sérieuse contre la pluie. Depuis deux ans le site se trouve sous le géotextile et lors d’intempérie, l’eau stagne sur les vestiges”, peut-on y lire.
Modification apportée le 15/03, lettre envoyée en 2019 et non 2018 comme nous l’avions écrit.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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On pouvait s’y attendre vu ce qui s’est passé depuis le début : aucune volonté de protéger ce site exceptionnel de la part des politiques, un classement tardif et a minima, pas de contrôle sur les travaux entrepris par le bétonneur maître d’ouvrage.
Encore un exemple du désintérêt total pour le patrimoine de Marseille, plus ancienne ville de France, de la part des élus qui préfèrent bétonner à tout va.
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Que voulez vous, un adjoint qui s’occupait plus de son patrimoine que celui de sa ville et un maire raconteurs d’histoires et qui se prenait pour un prof dans une boîte à bachot.
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C’est à vomir. Alors, dimanche allons voter pour dégager les héritiers et surtout n’ayons pas peur du corona qui ne peut être pire que cette gangrène.
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Contactez Mélenchon pour qu’il fasse quelque chose. Il était déjà intervenu du temps de la belle Nyssen ci-arrière Ministre de Culture de Macron pour classer le site. Sinon Camard, c’était sa suppléante C’est son boulot de député…Non?
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“Pendant ce temps, la Ville s’en tamponne…” : illustration parfaite de la doctrine qui a tenu lieu de politique municipale depuis deux décennies, résumée par le fameux “m’en fouti” du Gaudinosaure et de son gang.
La campagne électorale ne se termine que dans une heure. Je suis donc encore autorisé à écrire cette préconisation : dégageons-les !
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