L’AP-HM ouvre une enquête interne sur les violences sexistes et sexuelles en psychiatrie

En mai, La Provence révélait la mise en examen du psychiatre Marc Adida pour faits de viols aggravés commis sur des patientes au sein de l’hôpital Sainte-Marguerite à Marseille. Ce jeudi 5 septembre, le directeur général de l’AP-HM François Crémieux annonce dans le journal l’ouverture d’une enquête interne. “Nous allons lancer ce mois-ci une enquête liée à cette affaire, et de manière générale, sur les violences sexistes et sexuelles en psychiatrie. Elle est confiée à un cabinet extérieur pour la rendre la plus neutre et transparente possible et que les gens ne craignent pas de s’exprimer. C’est un dispositif déjà utilisé à l’IHU”, détaille le médecin.

Dans un nouvel article paru ce jeudi 5 septembre, La Provence dévoile qu’une première plainte aurait été déposée par une patiente contre le psychiatre pour des faits de viols dès 2013. La jeune femme s’est suicidée peu de temps après au sein même de l’hôpital. Ses parents ont par la suite porté plainte contre l’AP-HM en 2014 pour défaut de surveillance néfaste et l’établissement a été condamné quatre ans plus tard. “Mon client n’a rien à voir avec cette affaire, pour laquelle il n’a pas été poursuivi“, défend l’avocat du médecin. Le conseil d’une des quatre victimes à l’origine de la mise en examen du psychiatre indique au journal envisager une action au civil “afin d’interroger la véritable responsabilité du CHU marseillais”. François Crémieux affirme de son côté que l’AP-HM se porte partie civile dans le procès qui s’ouvrira en mars prochain.