La préfecture de police menace de poursuites pénales les éboueurs grévistes de Derichebourg

Ce lundi, la préfecture de police prenait un arrêté de réquisition des salariés pour raison sanitaire. Les grévistes ont refusé de s’y soumettre. “Les salariés concernés n’ont pas déféré à la réquisition. Il s’agit d’un délit passible de six mois de prison et de 10 000 euros d’amende, et cela peut désormais aller devant le procureur”, fait savoir la préfecture de police à nos confrères de 20 Minutes et de l’AFP. Elle n’a pour l’heure pas saisi formellement le parquet de Marseille.

Quelques camions-bennes ont en revanche repris le ramassage des ordures ce mardi sous escorte policière dans les 2e, 15e et 16e arrondissements. Ils ont été réquisitionnés auprès d’autres entreprises.

L’ensemble des salariés de la filiale de Derichebourg ont arrêté le travail depuis le 17 décembre pour demander la mutation de deux de leurs supérieurs, aux méthodes de management jugées autoritaires. Plus de 900 tonnes de déchets se sont accumulés dans les arrondissements où Derichebourg est titulaire de la délégation de service public contractée avec la métropole pour la collecte des déchets.