Inquiétudes sur le devenir du site d’Ascometal à Fos-sur-Mer

Mardi 19 mars, lors d’échanges durant les questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a reconnu un “risque” concernant l’avenir du site d’Ascometal France, filiale de Swiss Steel, à Fos-sur-Mer, rapporte La Marseillaise. Il était interpellé par le député martégal Pierre Dharréville (PCF), trois mois après que le groupe suisse a annoncé des “négociations exclusives“ avec le groupe italien Acciaierie Venete dans l’optique de lui céder trois de ses cinq sites français. Or, les usines de Dunkerque et de Fos-sur-Mer ne sont pas concernées par la transaction : “Différentes options sont actuellement étudiées par l’ensemble des parties prenantes d’Ascometal pour assurer leur avenir“, précise alors Swiss Steel dans un communiqué.

Au Palais Bourbon, le député a fait part de son inquiétude sur le devenir du site fosséen et de ses quelque 380 salariés. “Il y a des pistes, mais aucune pour l’heure n’a abouti. Cette annonce intempestive place l’ensemble des sites dans des situations de grande fragilité”, a-t-il défendu. Ajoutant que “Swiss Steel ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités”, Pierre Dharréville a demandé que soit envisagée “une nationalisation temporaire (…) le temps de permettre l’aboutissement des démarches existantes autour des projets de pérennisation.” Option rejetée par le ministre de l’Industrie pour qui dit souhaiter “des perspectives d’affaires crédibles, des repreneurs crédibles” auprès desquels “l’État est prêt à s’engager”.