Estrosi ferme la porte à une fusion avec le PS

Christian Estrosi (LR) en meeting le 3 décembre à Marseille

Le candidat Les Républicains aux élections régionales Christian Estrosi a clairement posé les bases pour le second tour. “Rien ne sera changé de mon équipe de premier tour”, a-t-il lancé jeudi soir lors de son dernier meeting d’avant premier tour au parc Chanot à Marseille. “Au moment où la France est coincée entre deux immenses dangers qui sont d’un côté le terrorisme islamiste et de l’autre, l’extrême-droite, il n’y a qu’un seul passage ici dans le Sud, c’est la voie d’un large rassemblement républicain autour du projet et du programme que mes amis et moi-même proposons”, affirmait-il à sa descente de scène.

Il refuse ainsi par avance – comme son concurrent PS Christophe Castaner – l’hypothèse Valls d’une fusion des listes des Républicains et du PS pour faire barrage au Front national. “En terme d’affichage, ce serait catastrophique et je ne suis pas sûr qu’électoralement, on en tirerait profit”, confie un de ses colistiers qui n’a pas envie de voir ressortir “l’UMPS” dans la bouche de Marion Maréchal-Le Pen.

Cela n’a pas empêché Estrosi d’envoyer des signes à l’électorat de gauche en insistant notamment sur la place de l’art contemporain mais aussi en convoquant l’histoire : “Notre région, c’est celle où la résistance contre le nazisme a uni la droite et la gauche, Gaston Defferre et Jean Médecin dans le même esprit de liberté !”