Deux associations attaquent “le système de vidéoprotection intelligent” de la Ville
Deux associations attaquent “le système de vidéoprotection intelligent” de la Ville
La Ligue des droits de l’Homme et la Quadrature du net attaquent la mairie de Marseille. Ces deux associations de défense des libertés individuelles entendent ainsi contester, via un référé devant le tribunal administratif, la mise en place d’un “système de vidéoprotection intelligent” par la Ville.
Le dispositif est censé avoir été mis en place fin 2019, comme le révélait mi-décembre le journal Télérama, qui annonce également ce recours en justice. Contactée par Marsactu, la Ville assure ne pas avoir été informé préalablement par les associations de ce recours. Son service presse ajoute n’être actuellement qu’au stade de “l’expérimentation” du dispositif, sans souhaiter en dire plus. S’il ne s’agit pas exactement de reconnaissance faciale, ce dispositif – décrit dans le cahier des charges du marché remporté par l’entreprise SNEF que se sont procuré les requérants – permet via un algorithme d’analyser des données biométriques. Il s’agit plus précisément de données comportementales ou physiques et physiologiques. Et ainsi d’identifier une personne en particulier dans une masse.
“La décision attaquée est illégale en ce qu’elle n’a été précédée d’aucune analyse de l’impact des opération de traitement envisagées sur la protection des données à caractère personnel et qu’elle n’a donné lieu a aucune consultation préalable de l’autorité de contrôle”, peut-on lire dans le recours qui n’a pas encore été jugé. Contactée par Télérama, la Cnil, la Commission nationale des libertés individuelles, a répondu ne pas être informée de la mise en place de ce dispositif à Marseille.
Source : TéléramaCommentaires
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Il y aura la police municipale, la police nationale, la gendarmerie, les patrouilles de l’armée dite ”sentinelle”, les CRS, la BAC avec armes et bagages…!
Il y aura les caméras de surveillance et tout les flics en civils qui patrouillent de ci de là.
Il y aura sans compter les ”gentils” citoyens prêts à dénoncer les premiers sourcils levés.
Il y a eut reconnaissance faciale faite retoquée à l’entrée des lycée de la Région…
Et puis les caméras ”intelligentes”…Ne va-t-on pas trop loin dans la surveillance de la population? Quelle ambiance…!
Marseille n’est pas Biejing…Non?
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La généralisation de la vidéosurveillance, a fortiori si elle est assortie d’algorithmes censés la rendre “intelligente”, mérite en soi un débat de fond sur ses conséquences, notamment en ce qui concerne le respect des libertés publiques et de la vie privée. Il ne s’agit pas d’un choix banal. Mais la Ville, non contente de s’asseoir tranquillement sur ce débat, entend déployer son système sans même demander à la CNIL de se prononcer.
Une telle précipitation reflète-t-elle seulement de l’incompétence, ou la volonté de rester discret pour mettre la population devant le fait accompli ?
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On peut prédire que le système intelligent ne reconnaîtra pas les marchands de sommeil et les conseillers municipaux bailleurs de logements indignes et dangereux.
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